Source : Article du monde du 10 avril
[i]"L’opérateur français de poker en ligne Winamax, dont l’un des actionnaires est Patrick Bruel, aurait financé l’organisation de tournois avec de l’argent placé au Luxembourg en contournant le droit français, rapporte le site de L’Express, mardi 10 avril.
Patrick Bruel avait repris en 2009 Winamax, alors britannique, en s’alliant avec Marc Simoncini, fondateur du site de rencontres Meetic, et Alexandre Roos et Christophe Schaming, deux fondateurs de Caramail. Winamax a obtenu en juin 2010 un agrément de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) à l’ouverture du marché des paris et des jeux en ligne en France.
« ZONE GRISE »
Auparavant, une partie des sommes encaissées par Winamax avait été reversée à sa maison mère, Oxley Properties, une holding dont le siège passa successivement, selon L’Express, des îles Vierges au grand-duché du Luxembourg.
En soi, cette localisation n’est pas illégale, mais ses bénéficiaires peuvent ainsi échapper à l’impôt français, relève l’hebdomadaire. Ce montage a permis à Patrick Bruel et à ses associés de placer jusqu’à 1,14 million d’euros au Luxembourg pour financer l’organisation de tournois.
Interrogé par l’AFP, le président de Winamax, Alexandre Roos, a dit qu’avant juin 2010 les opérateurs de jeux « travaillaient dans une zone grise » et que Winamax « opérait en Grande-Bretagne sous licence européenne ». Pour autant, a ajouté M. Roos, « nous payons tous nos impôts [sur le revenu et ISF] en France où nous vivons ». En 2011, a-t-il précisé, Winamax a payé 30 millions d’euros d’impôts et de taxes diverses en France.
Tenu de se mettre en conformité avec la loi française à la suite de l’obtention de son agrément en France et taxée lourdement, la société a basculé dans le rouge. Winamax a affiché fin 2010 une perte de 16 millions d’euros dans l’Hexagone pour un chiffre d’affaires de 39,8 millions, avant de devenir rentable en 2011, selon Alexandre Roos."
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