Yep Blizzzzz, tu y vas un peu fort.
Mais cela permet de mieux comprendre pourquoi on est plutôt tournois pour les uns, et plutôt cash pour les autres.
La plaie du poker ? Tu n’aimes pas ça , c’est tout. Si je me laissais aller, je pourrais dire la même chose du cash pour ma part. J’ai horreur de ça, je joues donc en tournois, ce que j’adore. Perso, je considère que les tournois Turbos, ainsi que les satellites ne devraient pas exister. Pourtant de nombreux joueurs en raffolent, et certains en font leur domaine de prédilection car ils y excellent.
Pour répondre au 1, je dirais : patience ! Et je précise que si tu gère ton bankroll, pas besoin d’avoir de la chance QUAND on joue un BI élevé. Ca n’arrive pas ça. Tu joues à ton niveau, et quand ça gagne, ça gagne, point. C’est pour cela que je n’aime pas les sats : tu te force à gagner 2 fois en peu de temps, et la 2eme c’est la plus dure à cause des probas (gagner 2 fois de suite) ET du niveau des joueurs que tu croisera en fin de tournois. Et comme tu dis, c’est frustrant.
Mais enfin ??? Soyons logiques : La gestion de bankrol n’est pas seulement là pour t’aider à ne pas re-casher à tout-va, mais elle est là aussi pour t’aider à rester à ta place. C’est à mon avis pour ça que c’est LA notion numero 1 du poker.
En 2 , je t’invites à étudier le parcours de JBT449 sur Fulltilt, et après tu ne me parlera plus de “jouer un max pour contrer la variance”.
De plus, c’est pas un joueur de MTT qui va multitabler 8 à 10 heures par jour… Enfin pas plus d’engagement en temps que sur du cash ou du S&G pour mon cas.
Ces derniers temps, ça a beau se passer pas mal, je joues très peu, même si j’ai le temps. Parce que j’ai pas trop envie, c’est tout. Alors ou est la dépendance ? Sur 4 ans de poker-tournois, j’ai fait 2 ou 3 breaks de 4 mois à un an!
Argent dématérialisé ? Une cave est une cave, là encore -> Gestion de Bankroll. Selon moi, faut dédramatiser-dématérialiser l’argent sur une table pour être à l’aise. Quand tu vois l’argent, il te rappelle l’enjeu, il te rappelle que tu as peur de perdre ton BI -> pas bon pour moi ça, je suis là pour jouer. L’argent je le vois comme tel, uniquement quand je passe en mode “gestion de bankroll”. Vraiment : c’est en partie pour cela que je ne joues pas en cash, j’aime pas “voir” mon pognon sur un tapis vert. (je sais, j’ai qu’à changer la couleur du tapis dans “options” lol)
Et je répond au 3eme point : C’est malsain selon toi uniquement parce qu’on gagne moins souvent, et que la stratégie générale n’est pas la même qu’en cash.
Dépression, injustice ? Au début, oui. Personnellement, j’ai appris à faire rentrer ça dans ma vie, et je le combat. Le poker de tournois m’a justement beaucoup appris sur ma résistance psychologique, et m’a appris à faire quelque chose que je maîtrisais mal dans ma vie de tous les jours : relativiser et positiver. Apprendre à encaisser. Si tu sais encaisser les nombreux bads-beats d’un tournois, tu as un avantage psychologique. Et tu seras d’accord que c’est un avantage si un jour tu te tournes vers le cash-game.
Suivre sa voie en laissant de côté les futilités (bad-beat par des noobs…). Les moustiques salissent ton pare-brise, mais n’empêche pas ta caisse de rouler à 110 ou plus, et d’arriver à la destination que tu t’es fixé!
Les bons joueurs n’ont pas forcément perfés dès le début, non. Mais ils perfent avec régularité. La notion de “long terme” est plus que jamais de rigueur en MTT.
Et oui, ont le sait tous, le hasard ne suffit pas à expliquer le poker, et c’est ce que je pense aussi en tant que joueur de MTT convaincu.
Bref, désolé de ne pas être du tout d’accord avec toi. Je comprends tout à fait ton sentiment, et je comprends que l’on puisse voir les choses comme cela, mais je suis persuadé que c’est lié surtout aux gouts de chacun. On aime pas tous les même sports.
Et on a tous d’excellentes raisons.
Que dis-je, les gouts ? C’est bien plus profond que cela. La culture, l’expérience, la psychologie… Je pense que peu de gens sont capables de se remettre en question au point de pouvoir passer du cash au tournament. Ca doit être long comme boulot. Le mieux serait sans doutes de pratiquer les 2 dès le départ. Car, c’est vrai, l’argent est plus rapide en cash. Mais c’est dommage de rater la gloriole.
Mais bien heureusement, le poker ne se limite pas à ce modeste choix :
Parlons de Lee Watkinson qui cartonne bien en Live dans des Events assez prestigieux, et qui merdouille un max sur Fulltilt (*je m’apperçois à l’instant qu’il vient de gagner 40000 sur 3 TF récentes, le revoilà donc gagnant, mais ca ne lui fait que 4$ de bénef par tournois sur 6600 joués ! Bonne chance pour la suite Lee).
Et inversement, il n’est pas rare de voir un bon joueur de tournois online à une TF de WPT, mais ils sont loin d’être une majorité.
Parlons aussi de ces quelques “cas spéciaux” qui cartonnent à des niveaux assez élevés, et qui sont déstabilisés dans les micro-limites.
L’enjeu, la variante, le terrain, les joueurs, les stratégies… Autant d’éléments qui font du poker un véritable petit monde.
Donc le poker n’est que le reflet de la vie : chacun y trouve son petit bonheur, ou son gros malheur…
Mais si on ne cherche pas, on peut rater une éventuelle carrière ou provoquer son malheur (je pense à tous ces joueurs qui ne font presque que du NLHE ou ils sont perdants grave, alors qu’il cartonnent en Omaha, mais y jouent très peu, cf OPR). Il faut se trouver, ici plus qu’ailleurs.
D’ailleurs, je sais qu’il faudrait que je fouine du côté de l’Omaha, pour voir si je suis pas en train de rater quelque chose, mais c’est tellement dur d’y consacrer tout mon temps poker… Remues-toi l’fion Robin !
J’avais jamais autant parlé de poker jusqu’ici, excusez mes longueurs. 
edit : Ah j’oubliais, l’environnement est déterminant aussi. J’ai pas de famille à gérer : c’est un gros + pour un joueur de tournois. Car c’est vrai que la gestion du temps n’est pas la même.