Notions de base pour débutants

[quote][center]NOTIONS DE BASE POUR DEBUTANTS[/center]
[center]EN HOLD’EM NO LIMIT (CG)[/center][/quote]

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                                                                                                          [quote][center][b][size=5]INTRODUCTION[/size][/b][/center][/quote]

Il n’y a rien de nouveau ici. Je n’ai rien inventé, mais seulement essayé de rassembler mes quelques connaissances afin d’aider les joueurs débutants en Cash Game micro limites. D’ailleurs beaucoup d’informations et de concepts sont directement inspirés du forum de Poker Académie et des posts de ses membres et coachs*. Ne me faites pas de procès pour plagiat please! N’hésitez d’ailleurs pas à rectifier mes éventuelles erreurs. De toute façon je pense faire régulièrement des mises à jour.

Je m’adresse donc aux joueurs débutants, mais qui maîtrisent déjà les règles du poker. Pour les mathématiques de base, comme le calcul des outs, les cotes (directes, implicites ou inversées) ou l’espérance de gain, je conseille de lire des livres d’introduction au poker. Ces bases sont essentielles et ne seront que très rapidement abordées ici.

Mon but ici sera de présenter un jeu solide et gagnant en micro limites, tout en abordant des notions un peu plus élaborées qui seront utiles pour se préparer à monter aux limites un peu plus hautes.

*: [i]Un petit merci spécial à Freudinou. D’abord parce que je me suis directement inspiré de ses posts pour la partie sur l’échauffement, mais aussi pour tous les conseils prodigués auprès des débutants… et ce malgré un humour parfois étrange… :stuck_out_tongue: D’ailleurs je conseille vivement à tous les joueurs débutants de visionner ses vidéos:

PS: « Notions de base » est maintenant disponible en format pdf grâce à Adgace (un grand merci à lui).

                                                                                                            [quote][center][b][size=5]SOMMAIRE[/size][/b][/center][/quote]

[center]GLOSSAIRE[/center]

[center]CHAPITRE I: Avant de commencer.[/center]

1) Gérer sa bankroll.

2) Notions de base.

a) Equité et cotes.

b) Fold équité.

c) L’espérance de gain (EV).

3) Concepts généraux.

[center]CHAPITRE II: Commencer une session.[/center]

1) S’échauffer avant une session.

2) Choisir ses tables.

a) jrs/flop.

b) avg pot.

c) Joueurs pastillés.

3) Choisir sa place.

4) Ouvrir des tables.

5) Savoir quitter une table.

[center]CHAPITRE III: Pastiller les vilains.[/center]

[center]CHAPITRE IV: La prise de notes.[/center]

[center]CHAPITRE V: Le HUD.[/center]

1) Les stats.

a) Le HUD général.

b) Le HUD secondaire.

2) Codes couleur.

a) Stats principales.

b) Stats secondaires.

3) Profiler rapidement les vilains.

[center]CHAPITRE VI: Le jeu pré-flop.[/center]

a) Quand iso-raise et quand over-limp?

b) Les sizings d’iso-raise.

c) Les short-stacks.

d) Le limp/re-raise. Grrr!

a) Idées générales.

b) 3bet mergé.

c) 3bet polarisé.

d) BU vs CO.

a) Resteal mergé.

b) Resteal polarisé.

c) Mixer les stratégies de 3bet polarisé et mergé.

a) vs 3bet polarisé.

b) vs 3bet mergé.

c) vs 3bet d’un NIT ou d’un inconnu.

d) AK et QQ vs 3bet.

e) vs 3bet d’un joueur récréatif à un montant inhabituel.

a) Quand on a 3bet mergé.

b) Quand on a 3bet polarisé.

[center]CHAPITRE VII: Le jeu post-flop.[/center]

a) En value.

b) En bluff.

c) Pour capitaliser la dead money.

d) Combien miser?

a) Le CBet.

b) Faire face à un donk bet.

c) Faire face à un raise CBet.

d) Le 2 barrel.

e) Théorème de Baluga.

f) Le bet river.

g) L’overbet.

a) Vous avez fortement percuté le flop.

b) Le floating.

c) OOP.

d) BB vs BU.

e) Les PP (et paires intermédiaires).

f) En multiway.

a) Estimer sa FE et les cotes.

b) La position.

c) Types de draws.

a) En value.

b) Les pots orphelins.

[center]8) Le bluff.

9) La red line.

10) Comment jouer les différents profils?

a) Les récréatifs.

b) Les regs.

[center]11) GTO: Principe d’équilibre et ranges inexploitables.[/center]

[center]CHAPITRE VIII: Rigueur et no spew! L’importance du mental.[/center]

1) La rigueur pour éviter le spew.

a) Vous n’êtes pas marié!

b) Calls de frustration.

c) Limiter la casse.

2) L’importance du mental.

a) Le tilt.

b) La confiance en soi.

c) Etes-vous scared money?

d) Burnout.

[center]CHAPITRE IX: Toujours progresser.[/center]

Partie 1: Comment progresser.

Partie2: Utilisation du tracker.

1) Reviews de sessions.

2) Leakfinder.

3) Travail sur les ranges.

PETITE CONCLUSION

[right]
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[center]
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2b ou 2bet: Raise ou relance.
2nd barrel: Turn CB. Quand on continue à miser au turn après avoir fait un CB au flop.
3b ou 3bet: Re-raise ou sur-relance.
3b mergé: Stratégie de 3bet sans bluff mais avec un pole value élargi.
3b polarisé: Stratégie de 3bet avec un pole bluff et un pole value strong.
3rd barrel: River CB. Troisième mise après un flop CB et un 2nd barrel.
4b ou 4bet: Relance d’un 3bet (re-re-raise ou sur-sur-relance).
5b ou 5bet: Relance d’un 4bet.
6b ou 6bet: Relance d’un 5bet.
A: L’As.
AF: Agression factor.
AFq: Agression frequency.
A-game: Jouer notre meilleur jeu.
Agro: Agressif.
AI: All in, tapis.
ATC: Any two card, n’importe quelles cartes en main.
ATS: Attempt to steal, vol de blindes.
ATW: All the way, finir à tapis.
b/c: bet/call.
b/f: bet/fold.
b/r: bet/re-raise.
Backdoor: Quand au flop il nous faut deux cartes consécutives pour constituer la main gagnante (runner runner).
Bad beat: Perdre un coup alors qu’on était largement favoris.
Baluga: Théorème dont l’énoncé est: “Lorsque vous êtes le relanceur pré-flop et que vous êtes relancé ou check-raisé au turn, il est fort probable que votre adversaire ait une main battant top paire avec un bon kicker”.
BB: Big blind, place de la big blind.
bb: big blind. Nombre de big blind.
Bet: Mise, miser.
Betting patterns: Habitudes de mises.
Bloqueur: Carte que vous avez en main qui réduit les probabilités que votre adversaire possède une premium. Les As et les Kings sont des bloqueurs puisqu’ils réduisent les chances que votre adversaire possède AA KK ou AK, ayant vous-même une de ces carte en main…
Blue line: Courbe de gain avec showdown.
Bluff: Miser dans l’intention de faire coucher une main meilleure, par opposition au value bet qui est une mise de valorisation.
Bluffcatch: Payer notre adversaire avec une main moyenne ou faible en espérant qu’il bluff.
Board: Le tableau.
BR: Bankroll ou capital de jeu. C’est à dire le montant total de ce que vous possédez pour jouer.
Breakeven: lorsqu’on n’est ni perdant, ni gagnant (à jeu).
Brique: Un carte qui à priori ne change rien.
BRM ou BM: Bankeroll managment, gestion de sa bankroll.
Broadways: 2 grosses cartes (T+) en main qui ne constituent pas une paire.
BU: Place du bouton.
BvB: BB vs SB.
BW: Broadways.
BWo: Broadways offsuit.
BWs: Broadways suited.
c: Pour club (trèfle).
c/b: check-back.
c/c: check/call.
c/f: check/fold.
c/mr: check/min-raise.
c/r: check/raise.
C/RAI: check/raise all in.
CB: Continuation Bet. Quand le relanceur PF fait une mise au flop.
cc: Cold call.
CO: Cut-off, place avant le bouton.
Commit: Nous sommes commit lorsque nous ne pouvons plus coucher notre main parce qu’on a trop peu à rajouter par rapport à ce qu’il y a déjà dans le pot (effet de levier).
Cooler: Lorsque qu’on perd avec un très gros jeu face à un jeu encore meilleur (set vs set par exemple).
CS: Calling station. Joueur qui folde peu.
d: Pour diamond (carreau).
Dead money: “Argent mort”. Tout l’argent qu’il y a dans le pot et qui n’appartient à personne.
Degen: Joueur beaucoup trop large et agressif.
Delay CBet (ou Delayed CBet): Mise au turn après ne pas avoir CBet au flop. On retarde le CBet d’une street. Evidemment on ne peut le faire que si Vilain a checké avant nous.
Donk bet: Mise d’un joueur qui n’est pas le dernier relanceur du tour précédent.
Downswing: Période de perte due à la variance.
DP: Double paire.
Draw: Tirage.
Drawy: Board connecté.
Dry: Board sec, donc peu connecté.
Edge: Avantage de niveau face à votre adversaire.
EP: Early position. Positions précoces PF.
EV: Espérance de gain (expected value). Ce que votre action va vous rapporter en moyenne. Si elle est EV+ elle vous fera gagner de l’argent, si elle est EV- elle vous en fera perdre, et si elle est EV0 elle ne vous ferra ni perdre ni gagner de l’argent.
F3: Fold to 3 bet.
F4: Fold to 4 bet.
FD: Flush draw, tirage couleur.
FE: Fold equity. Nos “chances” de faire passer Vilain. Si on pense souvent faire folder Vilain, on dit qu’on a beaucoup de FE. Plus notre FE est grande, moins nous avons besoin d’équité pour tenter un bluff.
Fish: Mauvais joueur, souvent récréatif.
Floating: Payer une mise avec air, généralement au flop, dans le but de bluffer plus tard.
FR: Full ring, table entre 7 et 10 joueurs.
FTS: Fold to steal.
GU: Give up. Abandonner le coup.
Gutshot: Tirage quinte ventrale.
h: Pour heart (coeur).
Hero: Nous-même.
Hero call: Tenter un call avec une main faible à moyenne qui ne bat qu’un bluff.
HJ: High Jack, place avant le CO. En 6-max=MP.
HM2: Hold’em Manager 2.
HU: Head’s up, table à 2 joueurs ou un coup n’impliquant que 2 joueurs.
HUD: “Head-Up-Display” (“affichage tête haute”). Affichage à l’écran pour donner des caractéristiques précises en temps réel des joueurs. Un des outils les plus utile des trackers.
Ingame: Pendant la partie.
IP: En position.
Iso-raise: Relancer(raise) PF après un ou plusieurs limps.
J: Jack, le Valet.
K: King, le Roi.
Kicker: Carte de départage pour deux jeux identiques, la carte la plus haute l’emporte. Ex: Tableau AT942, V1:AK, V2:AQ, V1 gagne avec paire d’As kicker K (combinaison: AAKT9) contre paire d’As kicker Q (AAQT9).
LAG: Joueur large-agressif.
Leak: Point faible.
Leakfinder: Recherche de faiblesses dans votre jeu ou celui de vos adversaires.
Leveling: Considérer, à tort, que le niveau de pensée de notre adversaire est équivalent au notre et lui faire prendre la décision que l’on aurait prise au détriment de celle que des indices objectifs sur sa façon de penser nous donnent. Par exemple on tente un héro call parce qu’on pense que Vilain est capable de bluffer alors qu’en réalité ce n’est pas le cas. On dit qu’on s’est level.
Limp: PF, call (suivre) la big blind sans relancer.
Limpers: Joueurs qui limpent.
Maniac: Joueur qui est trop loose et trop agressif. Contrairement au bon LAG, il surjoue et bluff de manière inadaptée.
Mergé (range): Range axé value sans pole bluff, par opposition à “range polarisé”.
MP: Middle position, positions intermédiaires PF.
Multiway: Pot avec plus de 2 joueurs (3-way, 4-way…).
nh: Nice hand.
NIT: Joueur très (ou trop) serré.
Nuts: Le meilleur jeu possible.
NYBR (action PF): New York Back Raise, 4bet contre un squeezeur après avoir d’abord call un raise.
OC: Over cards.
Odds: Cotes.
OESD: Open-Ended Straight Draw. Tirage quinte ouvert (par les deux bouts).
Offsuit: Cartes dépareillées.
OOP: Hors de position (out of position).
OR: Open raiser, joueur qui ouvre le pot en relançant.
OTB: “On the button”, position du bouton (ou BU).
Out: Carte à venir qui améliore notre main.
Outplay: Essayer de gagner un coup sans jouer ses cartes.
OVB: Overbet.
Overbet: Mise au dessus de la taille du pot.
Overcards: Cartes au dessus du board.
Over-limp: Limper derrière un ou plusieurs limpers.
Overpair: Paire en main supérieure aux cartes du board.
Overplay: Surjouer, jouer une main de manière trop forte par rapport à sa valeur.
PF: Pré-flop.
Polarisation (théorème de): Théorème qui dit que face à un range polarisé, il faut mieux suivre que relancer (inutile de relancer si Vilain a air ou nuts).
Polarisé (être): Quand notre range est soit très fort (nuts), soit très faible (bluffs). On se polarise par exemple sur un over-bet river: on value très fort nos nuts ou on maximalise notre FE.
Polarisé (range , par exemple de 3bet PF): Range avec deux pôles: un très fort en value et un autre très faible en bluff.
PP: Pocket pair: Une paire servie.
Premium: Meilleurs combinaisons de cartes privatives: AA KK QQ et AK.
PT4: Poker Tracker 4.
Q: Queen, la Dame.
r: “Rainbow”. Pour désigner un board avec des cartes de couleurs différentes, ce qui empêche tout FD. Par exemple un flop noté A92r signifie que les trois cartes sont de trois couleurs différentes.
Raise: Relance, relancer.
Rake: Prélèvement du site sur les pots.
Range: Eventail (de mains).
Red line: Courbe de gains sans showdown.
Reg: Régulier.
Reg-fish: Mauvais joueur régulier.
Re-raise: Sur-relance, sur-relancer.
Resteal: 3 bet vs steal.
RO: Result oriented, c’est à dire être influencé par le résultat final.
Runner runner: Deux cartes consécutives turn et river qui donnent la main gagnante.
s: Pour suited ou pour spades (piques).
Sample: Echantillon.
SB: Small blind, place de la small blind.
SC: Suited connectors: Deux cartes consécutives et assorties.
Scared money: Jouer scared money signifie qu’on joue avec la peur de perdre notre argent, ce qui nous empêche de jouer correctement.
SD: Showdown. Abattage.
Set: Brelan avec deux des cartes en main.
Setmining: Stratégie qui consiste à jouer ses petites PP dans l’unique intention de toucher un brelan.
Set up: Rencontre de deux très gros jeux.
SH: Short handed, table entre 3 et 6 joueurs.
Shot: Tenter une monté de limite. Par exemple on joue en NL5 et on se donne 5 caves de NL10 pour tenter un shot sur cette limite. Si on perd ces 5 caves on redescend en NL5.
Shove: All in ou tapis.
Sizing: Taille d’une mise.
Slowplay: Sousjouer, jouer une main très forte de manière faible pour en cacher la force.
Small ball: Stratégie qui consiste à ouvrir pour peu cher beaucoup de mains dites “à potentiel”.
Spew: Gaspiller ses jetons. Soit en jouant trop agressivement, soit en payant trop avec de mauvais jeux.
SPR: Stack to Pot Ratio, rapport entre la taille du stack effectif et celle du pot. Plus il est faible, moins il y a de cotes implicites et plus une main de type TPTK prend de la valeur (typiquement dans les 3bet pots ou contre les short stacks).
Squeeze: 3 bet après qu’au moins un joueur ai call un open.
SRP: Simple raise pot.
Stack-off: Partir à tapis.
Stop-loss: consiste à stopper une session lorsqu’on à perdu un certain nombre de caves défini à l’avance, afin de limiter les pertes quand on n’est plus capable de jouer de manière optimale.
Str8: Straight, quinte.
Street: Tour d’enchère (flop, turn, river).
Suck out: Perdre un coup à cause d’une carte qui améliore le moins bon jeu.
Suited: Cartes assorties (de même couleur, pique, coeur, carreau, trèfle).
SV: Showdown value. Valeur de notre main à l’abattage.
T: Ten, le 10.
TAG: Joueur serré-agressif.
Tell: Indice (signe).
Top two: Double pair supérieure.
Thin value bet: Miser avec une main faible quand on pense pouvoir se faire payer par une main encore plus faible. Souvent à la river.
TPGK: Top pair good kicker.
TPNK: Top pair no kicker.
TPTK: Top pair top kicker.
TPWK: Top pair weak kicker.
Tricky: Se dit d’un adversaire difficile à jouer.
Trips: Brelan avec une seule des cartes en main (donc avec les deux autres au tableau).
Underpair: Paire en main inférieur aux cartes du board.
UTG: Under the gun, place du premier joueur à parler PF.
VB: Value bet, mise pour valeur. Miser pour se faire payer ou relancer par moins bien, par opposition au bluff qui est une mise pour faire coucher mieux.
Vilain: Notre adversaire.
w/: Avec.
w/o: Sans.
WA/WB: Way ahead/way behind (loin devant/loin derrière), situation post-flop où nous pensons que notre main est soit loin devant soit loin derrière celle de notre adversaire. Par exemple sur un flop sec avec une top pair assez haute kicker faible ou une 2[sup]nd[/sup] pair assez haute. Vilain a peu de chances de toucher une carte qui le fasse passer devant nous. Exemple: nous avons ##As##2s sur un flop ##Ac##Td##4h Si Vilain a un As meilleur kicker il y a peu de chances que nous le rattrapions (seul un 2 nous améliore, c’est à dire 3 outs) et s’il a moins bien, c’est lui qui tire peu d’outs. Nous avons la même situation avec ##Ks##Ts sur ##Ac##Td##3h si Vilain n’a pas d’As seule une Q nous ennuie au turn.
Walk: En BB, tout le monde fold jusqu’à vous, ce qui vous permet de gagner les blindes.
Weak: Faible (jeu ou joueur). Qualifie souvent un joueur qui se couche facilement.
WR: Winrate.
Yéti: Théorème qui dit qu’un 3 bet sur un flop sec (si possible pairé) est souvent un bluff.
Zeebo: Théorème qui dit que peu de joueurs sont capables de jeter un full, peu importe le moment ou le montant de la mise.

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1) Gérer sa bankroll.

Votre bankroll est votre capital de jeu, c’est à dire l’argent que vous possédez sur votre room de poker pour jouer.

Je vous conseille de commencer en bas de l’échelle (vous êtes débutant) et de voir jusqu’où vous pouvez monter en suivant une stratégie de bankroll management (BRM) rigoureuse. Elle doit être solide afin d’encaisser les effets de la variance et de vous mettre le moins de pression financière possible. [quote]Votre bankroll ne doit jamais être mise en danger![/quote] Il faut bien comprendre que perdre 10 caves sur 2 ou 3 sessions de mille mains est quelque chose qui peut vous arriver même si vous jouez bien. Il vous faut bien assimiler et accepter le concept de variance (voir l’article de Yeepaa sur la variance). Voici un petit graph pour bien vous en rendre compte. On voit ici que Hero a perdu plus de quatre caves alors qu’en EV ajusté (c’est à dire ce qu’il aurait dût gagner en moyenne sur les coups partis à tapis avant la river), il aurait dû en gagner plus de deux. Et ceci sur une seule session de 1400 mains. A noter que l’EV ajusté n’est qu’une des composantes de la variance.

[center]
variance-6cavesen1400h.png[/center]

C’est pourquoi, je vous conseille de ne pas monter de limites tant que vous n’avez pas 20 à 40 caves de la limite supérieure, mais surtout de savoir redescendre de limite si votre bankroll diminue trop! [quote]Savoir quand descendre est plus important encore que de savoir quand monter de limite.[/quote]
Vous pouvez déposer une cinquantaine d’euros (pour jouer en NL2, le double si vous jouez en NL4) sur le site de votre choix et grimper les limites à votre rythme en suivant ce tableau.

[center]Tableau de bankroll management:[/center]

[center]
BMmicrospourPA.png[/center][center]Légende: Colonne « monter »: quand vous atteignez ce montant, vous montez de limite.
Colonne « descendre »: si vous chutez à ce montant, vous redescendez de limite.[/center]

Et restez sur une seule room, ne vous dispersez pas! Cela ne ferait que ralentir votre progression. De plus, les bonus de premier dépôt seront bien plus intéressants quand vous jouerez à des limites plus hautes.

Pour aller plus loin:

2) Notions de base.

Je vais très rapidement aborder quelques notions mathématiques à connaître absolument. Essayez d’approfondir ces connaissances à travers des blogs ou des livres dédiés.

a) Equité et cotes.

- Equité.

Votre équité est la valeur (ou « les chances de gagner ») de votre main face à l’éventail (range) de votre (vos) adversaire(s).

- Calculer ses outs.

Parfois, notre main n’est pas une main faite, mais une main « à tirage ». Pour calculer son équité, il faut compter ses « outs ». Les outs sont les cartes à venir qui améliorent notre main vers ce que l’on pense être la main gagnante.

Un moyen simple et approximatif pour calculer nos pourcentages d’amélioration est de prendre le nombre d’outs et de le multiplier par deux pour une street à venir (un peu plus en réalité) et par quatre pour deux streets à venir (un peu moins en réalité). Cependant, plus le nombre d’outs est important, plus il y a une divergence entre ce calcul et le chiffre exacte (voir le tableau ci-dessous).

[center]Tableau d’amélioration post-flop (en pourcentage):[/center]

[center]J’ai rajouté entre parenthèses les cotes correspondantes, quand j’indique (3:1) cela signifie que la cote est de 3 contre 1. C’est à dire trois possibilités de rater et une de toucher. Soit « 1 chance sur 4 ».
Attention à ne pas mélanger les pourcentages, les cotes et les « chances ». Je vous conseille de n’utiliser qu’une seule méthode. Personnellement j’utilise les pourcentages, simplement parce que la méthode de calcul des outs se fait en %.[/center]

[center]
probadamlioration.png[/center][center]Légende: En%: probabilité d’amélioration. Entre parenthèses: cote du tirage.[/center]

Attention aux faux outs! Ce sont des cartes qui nous améliorent, mais que l’on ne pense pas qu’elles nous permettent de remporter la main à coup sûr. Comme des outs qui font rentrer des mains plus fortes que la notre ou alors qui ne rendent pas notre main suffisamment forte. Par exemple quand nous sommes sur un tirage quinte mais qu’il y a un tirage flush possible (on n’est pas sûr que les outs qui complètent aussi la flush nous font gagner), ou que nous sommes sur un tirage quinte mais qu’il y a déjà une quinte supérieure possible. Je vous conseille de ne compter comme outs que ceux qui vous font gagner le coup de manière quasi-certaine.

Pour aller plus loin:

- Cote du pot.

Après avoir estimé votre équité, il vous faut savoir si la cote du pot est bonne pour payer, c’est à dire si le prix à payer est inférieur à votre équité (je parle ici en pourcentage).

[quote]Le calcul (en %) est: mise /(pot* + mise) x 100[/quote]*: on prend en compte le pot après la mise de Vilain.

Si ce pourcentage est inférieur à celui de votre équité (sur une street, ou sur deux streets si vous ou votre adversaire êtes à tapis), vous « avez la cote » pour payer. Il s’agit ici de la cote directe.

[center]Tableau cote du pot post-flop (HU):[/center][center]

cotedupotetenHU.png[/center][center]Légende: Colonne 1: montant de la mise. Colonne 2: prix à payer en %. Colonne 3: cote du pot.[/center]

NB: Ce tableau correspond à une situation en HU. Si un second Vilain a déjà payé le bet du premier avant que la parole ne vous arrive, les cotes sont complètement changées. C’est pour ça qu’il est plus intéressant de jouer les tirages en multiway et qu’on peut plus profitablement les jouer passivement (ayant de meilleures cotes).

Ex: Au turn, vous avez tirage couleur et votre adversaire mise 1/2 pot. Pour remporter le coup vous pensez que vous devez toucher votre draw. Vous n’avez pas la cote directe pour payer: 25% à payer > 19% d’équité.

Attention! Ces chiffres ne tiennent pas compte du rake.

Attention! Si vous utilisez la méthode de cotes (2 contre 1, 3 contre 1, etc…) la règle est inversée et devient: « Si la cote du pot est supérieure à la cote d’un tirage, alors on réalise des gains sur le long terme. Si elle est inférieure, alors on subit des pertes sur le long terme. » (source pokerstratégie) Surtout ne mélangez pas les deux!

Notre exemple avec la méthode des cotes devient: 3 contre 1 de cote du pot < 4.2 contre 1 de cote de tirage. On subit donc des pertes sur le long terme.

Pour aller plus loin:

- Cotes implicites.

Les cotes implicites tiennent compte des mises futures. Par exemple, PF (pré-flop) on n’a que très rarement les cotes directes pour payer avec nos petites PP afin de trouver un brelan ou mieux (11.7%, 7.5 contre 1, soit 1 chance sur 8.5). Il faut donc estimer les cotes implicites, c’est à dire ce que l’on pense pouvoir gagner si on touche notre set.

De la même façon, on se rend compte qu’on a très rarement la cote directe pour payer avec nos tirages post-flop. Il ne faut donc plus estimer ce qu’on a à mettre par rapport à ce qu’il y a dans le pot, mais par rapport à ce qu’on pense pouvoir gagner si on touche un de nos outs. Le maximum que l’on peut gagner est évidemment l’équivalent du tapis du plus petit stack. Mais ne surévaluez pas vos cotes implicites! Si vous touchez votre flush, il va souvent être difficile de gagner beaucoup avec. C’est d’ailleurs pour ça que les cotes implicites sont bien meilleures lorsqu’on est IP.

- Cotes implicites inversées.

Ne sous-estimez pas les reverses implied odds! C’est le fait de mettre de l’argent dans le pot avec une main battue.

b) Fold équité.

En gros, les chances de faire coucher l’adversaire. Indispensable pour jouer les tirages agressivement par exemple.

c) L’espérance de gain (EV).

Il s’agit de la somme moyenne que dégage chaque décision (combien vous allez gagner ou perdre en moyenne). Elle peut être positive (EV+) ou négative (EV-). Elle est toujours nulle en cas de fold (EV0).

Important: c’est une moyenne, vous pouvez prendre une décision EV+ (sur le long terme) mais perdre de l’argent sur un coup. Il faut l’accepter.

Voici la formule pour calculer l’espérance de gain:

Gain: Taille du pot avant votre mise.
Perte: Somme à payer.

Exemple 1: Vous êtes en NL10 (blindes 0.05€/0.10€), un short stack (4€ de tapis) envoie all in pré-flop avec QQ et vous suivez avec AA (équité: 80%). Votre EV est: (0.80 x 4) - (0.20 x 4) = 3.20 - 0.80 = 2.40. Vous gagnerez en moyenne 2.40€.

Exemple 2: La même action que précédemment, mais cette fois c’est vous qui avez QQ et votre adversaire short stack AA. Votre EV est: (0.20 x 4) - (0.80 x 4) = 0.80 - 3.20 = -2.40. Vous perdez en moyenne 2.40€.

Exemple 3: Toujours en NL10, vous êtes au flop avec un set (brelan), le pot fait 3€ et il vous reste 8.50€, votre adversaire vous couvre et celui-ci envoie son tapis avec une over-paire. Evidemment vous suivez avec 90% d’équité. Votre EV est: (0.90 x (3 + 8.50)) - (0.10 x 8.50) = 10.35 - 0.85 = 9.50€. Je montre cet exemple pour bien comprendre que l’argent déjà mis dans le pot ne vous appartient plus et qu’il ne faut pas l’oublier quand on fait les calculs.

Pendant vos reviews de sessions, effectuez ce travail non pas en attribuant des mains, mais des ranges à vos adversaires, et voyez si vos décisions sont EV+ ou EV-. Il s’agit là d’un des travail les plus important pour progresser. Avec le temps et à force de le faire vous estimerez de mieux en mieux l’EV de chaque décision ingame.

3) Concepts généraux.

D’abord, gardez en tête les quatre axes principaux pour être gagnant au poker:

Voici maintenant quelques recommandations et concepts simples. D’abord des conseils qu’il vous faudra toujours suivre durant votre « carrière » de joueur de poker:

  • Prendre son temps et jouer lentement. Cela évite de très nombreuses erreurs.

  • Anticiper (avoir un plan de jeu). Prévoyez toujours les réactions de vos adversaires pour éviter la frustration et l’énervement. Sur un 3bet, savoir à l’avance ce que vous ferrez face à un 4bet. Sur un CBet, savoir ce que vous ferez si vous êtes relancé et quel sera votre plan d’action sur les streets suivantes selon les cartes qui tombent, etc…

  • On se bat contre des ranges, pas contre des mains.

  • Jouer un maximum en position et contre les joueurs récréatifs.

  • Etre conscient de la force relative de notre main. Sa force absolue est beaucoup moins importante. On estime sa force relative par rapport au tableau, mais aussi par rapport à l’action, au(x) profil(s) et position(s) de(s) vilain(s), et du nombre d’adversaire.

  • Se battre autant pour les petits pots que pour les gros. Il est très important de savoir bien jouer les petits pots, ceci améliorera considérablement votre winrate et deviendra primordial lorsque vous monterez de limites, où l’edge sera de plus en plus réduit.

  • Réfléchir dans chaque pot et ne pas jouer automatiquement. Adaptez-vous en permanence et ne vous enfermez pas dans un style « bot » (robotisé).

  • Toujours continuer à travailler son jeu, même si on est gagnant.

  • Faire du volume. Si vous avez un minimum d’ambition dans le poker, il vous faudra jouer beaucoup pour vous améliorer, construire votre expérience, et dégager des gains convenables. En terme de nombre de mains jouées, 20 000 mains par mois sera un minimum à atteindre (plus sûrement 30 000 à 50 000) quand vous serez capable de mulitabler convenablement.

Ensuite quelques conseils un peu plus spécifiques aux micro limites:

  • Jouer solide. Ne jouez des gros pots qu’avec de gros jeux. Et souvent une simple paire, aussi grosse soit-elle, n’est pas un gros jeu quand l’action s’emballe (le fameux Baluga par exemple). N’oubliez pas: la main moyenne à l’abattage au Hold’em NL est double paire. Essayez donc de garder la taille du pot en relation avec la force relative de votre main.

  • Etre exploitant en micro limites. Avec un jeu principalement offensif (peu de slowplay, beaucoup de bets pour value). L’idée est de profiter des erreurs de vos adversaires. Cela peut vous rendre théoriquement exploitable, mais ce n’est pas très grave en micro. Vous apprendrez petit à petit à vous rendre inexploitable, mais ce n’est pas encore votre priorité.

  • Ne faites pas de gros bluffs contre des joueurs à tendance « calling station », le gros de vos gains contre eux se fera en value.

  • Ne rentrez pas dans des guerres d’égo contre les autres regs. De plus, à cause du rake, votre edge (si vous en avez un) sur eux ne vous rapportera pas grand chose, voir rien du tout! Restez principalement focus sur les joueurs récréatifs (c’est là que se trouve l’argent!). Il y a quelques exceptions cependant, parfois vous tomberez sur des pseudo-regs extrêmement mauvais. Cherchez à savoir comment les exploiter de la meilleure façon.

  • No level. Laissez ça à vos adversaires. La plupart du temps si votre adversaire ne « représente rien », ce n’est pas parce qu’il tente un mauvais bluff mais parce qu’il joue mal une main faite! Ne tentez pas de l’outplay, sauf si vous êtes absolument sûr de votre read. Le but n’est pas de les own, mais de commettre moins d’erreurs qu’eux!

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1) S’échauffer avant une session.

Tout comme le muscle du sportif, le cerveau du grinder a besoin d’un petit échauffement afin de se mettre dans de bonnes conditions de concentration. Chacun a sa manière propre d’aborder une session. L’idée principale est de se mettre correctement dans le bain pour ne pas rater les premiers tours de tables. Beaucoup (comme moi) ont par exemple tendance à trop spew en début de session (trop agro, overplay, leveling et call hasardeux). A noter que cet échauffement doit être assez court, il doit nous donner envie de jouer, pas nous fatiguer avant la session, 10-15 minutes sont bien suffisantes.

Voici quelques pistes:

  • Une petite révision de ses ranges d’open, de 3bet et de call.

  • Regarder un petit bout d’une vidéo qu’on a particulièrement appréciée. Particulièrement efficace pour « se donner envie de jouer ».

  • Review rapide de gros coups perdus lors de nos dernières sessions. Les avoir en tête peut nous éviter de commettre les mêmes erreurs.

  • Travailler un ou deux moves qu’on a l’intention de placer durant la session. Par exemple un play qu’on n’a pas l’habitude de faire comme le donk bet flop ou l’overbet turn.

  • Il est possible de commencer une session à une limite inférieure. Mais il faut s’interdire de spew « parce que c’est pas cher »! Evidemment si on joue en NL2, ce n’est pas possible à moins d’ouvrir des tables de play money, mais le jeu ne ressemble à rien sur ces tables.

Pendant votre petit échauffement, vous pouvez vous rendre compte que vous vous sentez peu motivé, un peu fatigué ou pas assez concentré. Dans ce cas-là, je ne peux que vous conseiller d’arrêter et de faire autre chose. Se forcer à jouer vous amènera à un jeu robotique, weak (ou pire spewy) et souvent passif.

Lors des premiers tours de table, jouez un peu plus serré qu’à votre habitude et observez vos tables pour vous imprégner des dynamiques et du jeu. Profitez-en pour relire les notes que vous avez sur les joueurs déjà rencontrés et de commencer à pastiller les autres (voir chapitre III).

Une dernière chose, coupez-vous du monde! Aucune distraction extérieure ne doit couper votre concentration. Vous devez rester focus sur vos tables à tout moment. Pour certains même de la musique peut baisser leur concentration!
Et vous pouvez évidemment stopper une session en cours si vous sentez que pour une raison ou une autre vous ne pouvez plus jouer votre A-game (mauvais état émotionnel dû au tilt ou scared money, vous avez peur de perdre vos gains après plusieurs gros coups gagnés par exemple).

2) Choisir ses tables.

Avant de parler du choix des tables, un mot sur le choix des heures et des jours. Les rooms sont généralement plus populeuses le soir et le week end. Cependant en micro cela affectera assez peu le niveau des tables et il y en aura toujours suffisamment d’ouvertes pour faire son choix.

Donc, la première chose à faire lorsqu’on débute une session, c’est de choisir ses tables. Voici les éléments qui doivent vous y aider.

a) jrs/flop*.

Il s’agit du nombre moyen de joueurs à voir le flop. Classez les tables par ordre décroissant dans le lobby (si celui-ci vous le permet). Plus ce chiffre est élevé plus la table est susceptible d’être intéressante. Les tables à plus de 30% sont bonnes, celles à plus de 40% sont excellentes. En FR: 20% et 30%.

b) avg pot*.

Pot moyen. Plus il est important, mieux c’est. Mais il s’agit d’un élément moins important que les deux autres. Il suffit de quelques gros pots suite à des set-up pour faire monter ce chiffre. Une table avec un avg pot supérieur à 15bb est potentiellement intéressante.

c) Joueurs pastillés.

Cherchez des tables avec des joueurs que vous avez déjà pastillés comme faibles, si possible full-stack et évitez les tables full regs.

*: certaines rooms de poker ne proposent malheureusement pas ces options.

3) Choisir sa place.

Si la room vous le permet, ouvrez d’abord la table et choisissez votre place. Si vous êtes sur liste d’attente ou s’il ne reste qu’une seule place, vous n’aurez pas le choix, mais rien ne vous empêche de quitter la table si sa configuration n’est pas bonne.

  • Essayez, dans la mesure du possible, de vous mettre directement à la gauche des joueurs les plus faibles afin d’avoir la position sur eux.

  • Placez-vous à la droite des NIT ou des regs faciles à jouer (les TAG ABC) afin de leur voler les blindes.

  • Surtout pas de bons joueurs ou de joueurs difficiles à jouer directement à votre gauche. Il peuvent transformer une table profitable en véritable enfer pour vous et votre bankroll.

Si vous n’avez pas le choix, il vaut mieux avoir le récréatif à votre gauche et le bon joueur à votre droite que l’inverse. Mais en micro limites, peu de joueurs sont suffisamment bons pour vous ennuyer réellement, et même ceux qui le sont préfèrent, à raison, s’attaquer aux mauvais joueurs, bien assez nombreux, plutôt qu’à vous.

4) Ouvrir des tables.

Mais souvent les tables les plus profitables auront une liste d’attente interminable et quand vous aurez enfin une place ce sera pour remplacer le joueur que vous vouliez jouer. Une très bonne alternative est de s’installer à une table vide et d’attendre qu’elle se remplisse. Si vous ne pouvez allez aux joueurs récréatifs, les joueurs récréatifs viendront à vous! Et il y en aura souvent trois ou quatre avant que les autres regs arrivent à leur tour. Je vous conseille vivement de regarder des vidéos sur le Head’s Up, ça vous sera très utile quand vous ouvrirez une table. Sur certaines rooms ou à certaines heures on peut rester assez longtemps en HU avant que la table ne se remplisse. Et ça vous sera de toute façon profitable pour votre jeu en général, ces vidéos étant en général très techniques.

Mais si vous ne voulez vraiment pas jouer de HU, vous pouvez vous installer à une nouvelle table et vous mettre « sit out » jusqu’à ce qu’elle se remplisse.

5) Savoir quitter une table.

Rien ne vous oblige à rester sur une table! C’est très bête à dire, mais pourtant beaucoup de joueurs qui se sont assis à une table ne la quitte pas quand celle-ci n’est plus profitable. S’il ne reste que des regs ou qu’un joueur vous met la misère, bougez et allez voir ailleurs ce qu’il s’y passe.

Et pensez à garder un oeil sur le lobby pour voir s’il n’y a pas de meilleurs tables. Vous avez le droit de changer de table autant de fois que vous le voulez, alors ne vous en privez pas!

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Enorme travail de ta part! Congrat’s man!

Merci beaucoup, c’est top!

Tu comptes poster un chapitre tout les combien de temps?

ça devrait de me prendre quelques jours, certains chapitres n’étant pas tout à fait terminés, mais surtout la mise au propre est un petit peu fastidieuse (les chapitres VI et VII risquent d’être un peu longs…).

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Ca y est, vous y êtes. Vous vous êtes assis à votre table et attendez la bb pour jouer. D’ailleurs attendez toujours d’être en bb pour jouer et ne la postez jamais avant. Occupez-vous en commençant le travail de pastillage en utilisant les indices suivants:

  • Un joueur non cavé max, qui open-limp ou choisi des sizings étranges et qui monotable pourra rapidement être pastillé comme joueur faible (joueur récréatif, ou péjorativement « fish »). Vous affinerez ensuite selon son style précis (loose passif, degen, etc…).

  • Un joueur cavé max, avec des sizings standards et qui est présent sur plusieurs tables, notez-le comme reg (joueur régulier, donc à priori bon). Plus tard, avec l’aide du HUD vous préciserez s’il s’agit d’un TAG, d’un NIT, d’un LAG ou d’un reg-fish.

Pour peaufiner le pastillage vous utiliserez votre HUD et vos notes. Attention, pour différencier certains profils il vous faudra parfois un grand nombre de mains. Par exemple, pour reconnaître un NIT d’un TAG ou un TAG d’un LAG, il peut falloir plusieurs centaines de mains (en plus la plupart ont un jeu qui évolue dans le temps). Pour les joueurs récréatifs, ça va généralement beaucoup plus vite (ils jouent beaucoup plus de mains et ont des styles extrêmes).

Voici un exemple de pastillage:

  • Rouge: reg-TAG.

  • Orange: reg-NIT.

  • jaune: reg-LAG.

  • Blanc: reg-fish.

  • Bleu foncé: Récréatif large-passif. Essayez de rapidement différencier les colle-glue très CS de ceux qui sont fit or fold.

  • Vert: Récréatif large-agressif. Essayez de rapidement différencier les dégens qui font absolument n’importe quoi de ceux qui overplay leur mains ou bluffent beaucoup mais savent folder.

  • Bleu clair: Récréatif encore non catégorisé ou qui sont à mi-chemin entre les deux catégories précédentes. Ou encore qui ne font pas n’importe quoi mais qui ont un bagage technique très limité.

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A ne surtout pas sous-estimer! Mais elle doit être rapide, facilement relisible et… utile! Pensez à utiliser des abréviations simples. Et quand vous prenez une note sur un reg, soyez sûr qu’elle est utile. Si vous l’avez vu overplay une TPTK contre un fish en tilt, cette note ne vous sera d’aucune utilité. Ne prenez des notes que si vous pensez qu’il aurait joué de la même façon contre vous. Pour ce qui est des joueurs récréatifs, ça a moins d’importance parce qu’ils s’adaptent peu aux profils adverses.

Elle se fait en deux temps:

- Ingame. C’est à dire durant la partie.

- Post-mortem. Lors des reviews de sessions. Pour cela, quand pendant la partie vous remarquez une main intéressante (un coup inhabituel ou un gros coup), taggez-la grâce à votre tracker. Il ne s’agit pas forcément de coups dans lesquels vous êtes impliqué, mais n’oubliez pas de vous demander si les vilains auraient joué de la même façon contre vous. Quand il s’agit d’un coup impliquant un reg contre un récréatif, le premier n’aurait certainement pas joué de la même façon face à vous.

Les premières notes à prendre, les plus importantes qui sont un complément direct au pastillage, sont les tendances générales des vilains. Voici quelques exemples:

- « Weak ». Joueur facilement bluffable.

- « CS ». Calling station. A ne pas bluffer, bet pour value, même avec des mains assez moyennes.

- « Overplay ». Surjoue des mains moyennes à assez fortes.

- « Spewy ». Gaspille ses jetons. Souvent lié à la note précédente, mais il peut aussi s’agir de joueurs qui bet trop à tord et à travers (bet river avec troisième paire sans raison) ou qui tentent des bluffs idiots.

- « ABC ». Fit or fold. Facile à jouer, s’il montre de la résistance c’est qu’il a surement un bon jeu.

- « Fish ABC ». Joueur faible qui joue beaucoup de coups mais ne s’accroche pas s’il ne touche pas, il bluffe peu. Il faut beaucoup les iso-raise et CBet contre eux.

- « inverse ». Joueur qui aime trapp (piéger) ou slowplay et qui misent en bluff.

  • etc…

Ensuite vous pouvez prendre des notes par street, par exemple:

[P] (pré-flop) peut cold 4b en bluff // stack-off vs reg w/AQo

[Post] (post-flop) joue draws passivement=2/2 // slowplay set // OOP sur miss CB bluff 1/2 pot T+R // 2 barrels w/TPGK

[F] (flop) go broke w/TPNK // donk 1bb w/2nP // rCB/GU=1 // lead w/air

[T] (turn) baluga w/combo-draw // just call w/set

[R] (river) VB thin w/2nP // bluff 1/2 pot w/miss draw // bet pot w/nuts // transforme SV faible en bluff

Les notes les plus importantes:

  • Stratégie de 3 bet.
  • Ranges de stack-off par street.
  • Comment Vilain joue ses draws. Et s’il bluffe ses miss draws.
  • Avec quel type de main vilain raise les CBets.
  • Ses betting patterns. Ses habitudes de mises, par exemple il 2 barrel systématiquement ses TPTK mais c/c ou c/b river, et 3 barrel uniquement avec ses gros jeux ou ses bluffs.
  • Ses habitudes de sizing (sizing tells). Est-ce qu’il mise cher avec ses gros jeux et moins avec ses bluffs, ou l’inverse?
  • Eventuellement ses timing tells.

Pensez aussi à dater vos notes. Les Vilains évoluent et parfois progressent.

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Une dernière chose: [quote]Recopiez les notes principales sur l’édition de note de la room, plutôt que de ne les avoir que sur le tracker.[/quote] Trois raisons à cela:

  • Quand vous choisissez vos tables, pouvoir lire quelques notes sur vos adversaires avant de vous asseoir est utile. Par exemple, si vous voyez une table avec deux joueurs qui ont la note « fish ABC » et une autre avec deux joueurs qui ont les notes « idiot spewtard » et « fish très CS », cela facilitera votre choix!

  • Quand un Vilain vient juste d’arriver à la table, son HUD ne s’est pas encore affiché mais que vous l’avez déjà croisé. Si vous êtes amené à jouer le premier coup contre lui, avoir un minimum d’information est utile.

  • Pour X raisons vous pouvez perdre la data base de votre tracker.

Pour aller plus loin:

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Le HUD (« Head-Up-Display ») est l’un des outils les plus utile proposé par les trackers. Il affiche à l’écran des statistiques en temps réel sur les joueurs. Mais encore faut-il savoir quelles stats afficher (connaître les plus utiles), et surtout apprendre à les interpréter.

Je ne vais pas vous dire ici comment créer un HUD, mais plutôt vous présenter celui que j’utilisais entre la NL2 et la NL10, j’espère qu’il pourra en inspirer certains d’entre vous. Ensuite j’essaierai d’expliquer comment interpréter les statistiques utilisées. Pour les possesseurs de PT4, deux versions plus complètes (et complexes^^) sont disponibles en téléchargement ici, une pour le 6-max et l’autre pour le full ring.

[quote]Cependant je conseille aux débutants de commencer avec un HUD très simple et de ne le compléter que progressivement quand ils se seront habitués à interpréter correctement les stats principales.[/quote] Un HUD avec « note » / « name » / « hands » en première ligne, « VPIP » / « PFR » / « AF » en deuxième ligne, et « 3Bet Preflop » / « Fold to PF 3Bet After Raise » | « CBet Flop » / « fold to flop CB » en troisième ligne est largement suffisant au tout début, certains même n’utiliseront jamais d’autres stats.

HUD simple:

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monHUDnl2.png[/center]

Mon HUD:

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monHUDNL10.png[/center]

1) Les stats.

J’utilise Poker Tracker 4 (PT4). Les stats que j’indique devraient cependant être les mêmes ou à peu près avec les autres trackers. A noter quand même que seul PT4 utilise actuellement la fonction « lower opacity until mouse over » qui permet d’avoir un HUD transparent et qui ne devient opaque que lorsqu’on pose la souris dessus. Vraiment utile pour éviter un trop gros fouillis sur les tables, surtout si on utilise beaucoup de stats ou si on joue en FR.

J’utilise un HUD en deux parties:

a) Le HUD principal.

Celui-ci est opaque et tout de suite visible. Il définie le style général des vilains. Nous savons immédiatement à quel genre de joueur nous avons à faire.

« note » « Name Short » | « Hands Abbreviated » | « Live Amt BB »
« VPIP » / « PFR » « 3bet PF » « Total AF »

b) Le HUD secondaire.

En transparent. On pose la souris dessus pour voir s’afficher les stats suivantes:

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HUDsecondairetransparent.png[/center]

J’ai récemment rajouté une cinquième ligne. Ce sont les mêmes stats que la quatrième ligne mais dans les pots 3bet. Cependant, je ne pense pas que se soit très important pour les micros.

Attention! Utilisez les bonnes stats:

F3: « fold to PF 3Bet after raise ». Ne prend en compte que les fois où l’on fold sur un 3bet après avoir raise.
4B: « 4bet+ preflop after raising ». Il s’agit de la fréquence de 4bet (après avoir 2bet), mais le « 4bet ratio » (le range de 4bet) peut aussi être intéressant.
F4: « fold to PF 4Bet after 3bet ».
ATS: « attempted to steal the blinds % ».
FTS: « fold blind to steal % ».

J’utilise aussi un grand nombre de pop up personnalisés qu’il serait trop long à détailler ici. En voici cependant la liste:

  • OPEN RAISE: stats de « Raise First In » par position, d’iso-raise, etc…
  • CALL: stats de cold call, de call dans les blindes, de limps, etc…
  • 3bet+: 3bet par position contre toutes les autres positions, stats de squeeze, 4bet ratio (ou range), et stats post-flop dans les 3bet-pots.
  • STEAL: stats concernant les combats de blindes, notamment en BvB.
  • POST FLOP: multitude de stats, dont « bet limp pot », « bet river », « fold to donk bet », « fold to raise after donk bet », « fold to raise after Flop CB », « float bet », « fold to float bet ».
  • RESULT: WR, WWSF, WSD, etc…

2) Codes couleur.

Chacun personnalise son HUD comme il l’entend, l’important c’est qu’il soit lisible et que l’on puisse avoir une idée du profil de nos adversaires d’un seul coup d’oeil . Et bien sûr de pouvoir rapidement déceler leurs leaks grâce à des codes couleurs simples. Voici les miens:

a) Stats principales.

Important: Je vous conseille de vérifier le nombre d’occurrences lorsque vous utilisez une stat, en particulier pour celles qui sont longues à converger. Une stat de 4bet par exemple met plusieurs milliers de mains avant de commencer à être réellement représentative, avant vous n’aurez que des présomptions.

Hands Abbreviated.

  • 0-99: bleu foncé. Peu fiable pour un reg, mais le profil général des joueurs récréatifs converge rapidement.
  • 100-499: gris foncé. Donne de bonnes indications sur le profil général des regs (VPIP, PFR et dans une moindre mesure AF, 3bet, CBet, fold to CBet). Relativement fiable pour les joueurs récréatifs, de toute façon, vous aurez rarement plus de mains sur eux…
  • 500-999: gris clair. Devient fiable pour les stats principales des regs et commence à donner de bonnes indications pour quelques autres (F3, CBet turn, AF river).
  • 1000+: blanc. On peut commencer à avoir une idée de certaines stats qui mettent longtemps à converger (F4, WTSD).

Live Amt BB.

  • 0-25: rouge (très short stack).
  • 25-40: jaune (short stack).

VPIP (6-max).

  • 0-12: rose (ultra serré). Ne jouez pas de gros coups contre eux sans un monstre!
  • 12-18:orange (serré). Si vous le souhaitez, pour simplifier, vous pouvez utiliser le même code couleur que pour le groupe précédent.
  • 18-25: rouge (normal).
  • 25-33: bleu clair (assez large). Commence à avoir pas mal de mains faibles dans leurs ranges.
  • 33-100: bleu foncé (très large). Sans doute un joueur récréatif, surtout si l’écart avec le « PFR » est élevé.

PFR (6-max).

  • 0-9: rose (ultra serré). S’ils ouvrent PF, foldez AQ et just call avec QQ et AK, même en combat de blindes. Mais setminnez avec toutes vos PP si vous avez la cote (normalement 15 contre 1 IP et 20 contre 1 OOP, mais contre eux vous pouvez passer à 12 contre 1 et 15 contre 1). Attention! Même QQ et AK (si vous touchez TPTK) ne seront pas assez forts pour supporter un 3 barrel face à eux! Quant à JJ- si vous ne touchez pas set au flop, foldez sur tout CBet!
  • 9-14: orange (serré). Si vous le souhaitez, pour simplifier, vous pouvez utiliser le même code couleur que pour le groupe précédent. S’ils ouvrent en EP, vous folderez toujours AQ et suivrez avec QQ et AK, mais vous aurez un peu plus de marge de manoeuvre post-flop que face au groupe précédent.
  • 14-20: rouge (normal).
  • 20-25: jaune (large). Commence à avoir pas mal de mains faibles dans leurs ranges.
  • 25-100: vert (ultra large). Très agressif PF. Souvent des degens. Ne jouez que les grosses cartes contre eux!

3bet (6-max).

  • 0-1: rose (ultra serré, KK+). Sans commentaire… Stack-off uniquement avec AA et foldez le reste. Vous pouvez éventuellement setminer avec vos PP si vous avez la cote.
  • 1-4: orange (très serré, JJ+ AK ou QQ+ AK et un bluff une fois sur six par exemple pour un range de 3%). Si vous le souhaitez, pour simplifier, vous pouvez utiliser le même code couleur que pour le groupe précédent. S’ils vous 3bet, vous pouvez call les PP pour setminer si vous avez la cote (12 contre 1 IP et 15 contre 1 OOP), sinon foldez tout sauf vos premiums. Jamais 4bet bluff ces joueurs.
  • 4-7: rouge (moyenne basse). 4bet contre eux qu’avec KK+ (voir AKs) et call AK QQ (hors cas du resteal, mais dans ce cas il faudra regarder la stat de resteal). En combat de blindes 4bets bluffs envisageables avec bloqueurs A ou K si leur F4 >60%, call avec AQ+ TT+, mais évitez de jouer votre stack post-flop avec JJ-TT (sauf read particulier). Généralement, ils enverront un CBet, mais ne barrelleront que s’ils vous battent.
  • 7-10: jaune (moyenne haute). Ce n’est pas parce qu’ils 3bet beaucoup qu’ils sont prêt à stack-off plus large! S’ils vous 3bet alors que vous avez ouvert en EP, jouez-les comme la catégorie précédente. En combat de blindes, stack-off avec KK+ évidemment, mais aussi avec QQ et AK si leur F4 est faible (40%-), sinon vous pouvez éventuellement call avec ces deux mains pour garder leur pole bluff et ne pas vous isoler contre un range KK+ (mais c’est très vilain dépendant et je vous renvoie au chapitre VI-7 contrer les 3bets et les resteals). Si leur F4>60% 4bets bluffs possibles avec bloqueurs A et K. Si leur F4> 50% 4bet bluff possible avec bloqueurs A et K en combat de blindes. Contre ces joueurs call avec AQ AJs TT+ et pas de setmining.
  • 10+: vert (très agressif PF). S’il s’agit de regs, jouez-les comme la catégorie précédente. S’il s’agit de fishs degens n’ayez pas peur de 4bet all in avec JJ+ AK et parfois même avec TT+ AQ+, voir encore plus large s’ils sont short-stacks, jusqu’à ATs+ AJo+ KQs 77 ou 66+ pour votre range le plus large. Bien sûr vous pouvez 4bet à un sizing classique, mais vous aurez beaucoup de call 4bet et serez souvent ennuyé post-flop. Il est possible de 4bet 22bb avec KK+ et 4bet shove le reste de votre range si vous ne vous sentez pas à l’aise pour les jouer post-flop. Par contre, avec le bas de votre range de 4bet il faut qu’il n’y ait plus d’autres joueurs à parler à par Vilain.

AF.

  • 0-1: bleu foncé (très passif).
  • 1-2: bleu clair (passif). Respectez leurs bets et encore plus leurs raises. Contre ces deux premières catégories vous miserez beaucoup, mais vous coucherez aussi s’ils vous montrent de la force, même de bonnes mains. N’oubliez pas, une paire (même d’As) n’est pas une main très forte arrivée à la river!
  • 2-3: jaune (équilibré). Vous n’êtes pas obligé de mettre un code couleur ici. Joueur équilibré, peut-être soit ABC soit tricky. Pas de level! Respectez leurs raise, mais un peu moins leurs bets, sauf sur 3 barrel.
  • 3-5: rouge (agressif). Avec des mains moyennes, vous pouvez parfois tenter de pot control et bluff induce. Mais pas de level non plus. Attention! un 40/20 AF4 et un 15/12 AF4 sont très différents! Il est normal que le second soit très agressif puisqu’il a un range très strong.
  • 5+: vert (over agro). Si en plus l’AFq est élevé, il s’agit d’un degen. VPIP et parfois PFR sont aussi très haut en général. Peu de bluffs contre eux. Attendez de toucher TPGK+ et deux lines sont alors possibles:
  • S’ils foldent peu sur les CBets, misez flop et turn et c/c ou c/r river. Ils veulent vous outplay, laissez les faire, mais attention, sur des boards vraiment horribles il faudra parfois abandonner.
  • Laissez-les bluffer tout le long si votre main est suffisamment solide (peu de tirages qui anéantiraient votre main).

Vous pouvez rajouter l’« AFq ». Il est intéressant de le comparer à l’AF. En effet, un AF élevé, n’indique pas forcément un joueur over-agro, il peut aussi s’agir d’un joueur qui fold beaucoup. Mais un AFq élevé indique toujours un joueur over-agro puisqu’il y a peu de fold dans son jeu. Si en plus il est loose PF, on a à faire à un degen. Cependant, vous pourrez en déduire les mêmes conclusions en utilisant d’autres stats: si Vilain est loose PF, fold peu sur les CB, et a un AF élevé, on peut être certain que son AFq est aussi élevé.

b) Stats secondaires.

Codes utilisées:

  • rose: weak.
  • bleu foncé: collant.
  • vert: over-agro.

F3 (« Fold to PF 3Bet after Raise »). Votre propre stat devra se rapprocher des 60%.

  • 0-50: bleu foncé (à 3bet mergé, surtout si Vilain a un range d’open loose). Pas de 3bet-bluff et 3bet mergé. Plus le PFR de Vilain est élevé plus vous élargirez votre range de 3bet. Mais s’il s’agit d’un NIT, son range d’open sera très strong et il ne faudra 3bet que KK+).
  • 66-100: rose (à 3bet polarisé). Beaucoup de 3 bet-bluff, surtout en combats de blindes et BU vs CO.

4b+ (« 4Bet+ PF After Raising »).

  • 0-10: rose.
  • 20-100: vert.

F4 (« Fold to PF 4Bet after 3Bet »).

  • 0-40: bleu foncé. Collant. Jamais de 4bet-bluff! 4bet pour value en fonction de leur stat de 3bet.
  • 60+: rose. Trop de 3bets-bluffs dans leur range. 4b-bluffs possibles avec bloqueurs A et K, surtout contre les resteals.

PF limp fold.

  • 0-40: bleu foncé (à n’iso-raise qu’avec de bonnes mains sauf si son « fold to Flop CBet » est élevé).
  • 60-100: rose (beaucoup d’iso-raise, surtout en BvB).

ATS BU .

  • 0-35: rose.
  • 50-100: vert (resteal mergé ou polarisé selon son fold to resteal, beaucoup défendre sa BB et jouer post-flop, voir CHAPITRE VII 4 d).

ATS SB.

  • 0-25: rose (quelques 3bets polarisés, mais défendre plutôt serré).
  • 40-100: vert (beaucoup défendre sa BB, voir CHAPITRE VI 10).

FTS in BB.

  • 0-60: bleu foncé (resserrer son range de steal, sauf si Vilain est très fit or fold post-flop).
  • 80-100: rose (volez très loose).

3Bet steal (resteal).

  • 13+: vert (à 4bet-bluff si son F4 > 60%, et beaucoup call au BU avec les bons A, les broadways suited, les grosses SC, mais folder les petites PP).

Les AFq. Attention! Les AFq de PT4 et de HM2 ne sont pas calculés de la même façon! Ce code couleur ne s’applique donc qu’à PT4. Si vous préférez vous pouvez utiliser les AF par street pour vous simplifier la vie.

  • 0-30: bleu foncé (très passif).
  • 30-40: bleu clair (passif).
  • 40-50: jaune (équilibré).
  • 50-60: rouge (agressif).
  • 60+: vert (ultra agro).

Note « sur le River AFq »: Il est très important de le comparer aux AFq des autres streets ou au « Total AF ».
Voici un profiling rapide, surtout valable pour les joueurs récréatifs:
« Total AF » bas et « River AFq » bas: Vilain bluffera rarement ses miss draws et ne misera pas ses mains moyennes. Par exemple, s’il a call flop et turn et donk bet river (souvent cher), il a souvent un gros jeu!
« Total AF » bas et « River AFq » haut: il bluffera souvent ses miss draws à la river après avoir joué ses tirages passivement. Si les tirages ont raté à la river et que vous êtes OOP, ne misez pas, mais pensez à c/c vos bonnes mains et c/r vos très bonnes mains. On en voit qui call systématiquement sur des deux barrels pour miser river quelque soit leur main.
« Total AF » haut et « River AFq » haut: il mise tout et n’importe quoi à n’importe quel moment. Bluff total, miss draw, quatrième paire ou hauteur As.

WTSD.

  • 0-22: rose (sans doute trop weak).
  • 22-25: rouge (soit trop weak si le « WWSF » est bas, moins de 42 environ, soit trop agressif si le « WWSF » est haut, plus de 48 environ).
  • 25-28: jaune (stat que vous devez approcher).
  • 28-32: bleu clair (assez CS). Un peu collant. Peu de bluffs contre eux, mais value bet thin. Pensez au bet 1/3 pot river avec des mains relativement moyennes.
  • 32+: bleu foncé (très CS) Pas de bluffs et VB à fond!

CBet Flop. Votre propre stat devra se situer entre 60% et 75% selon votre style de jeu.

  • 0-50: rose (attention certains slowplay).
  • 80+: vert (si en plus son PFR est élevé, on peut penser qu’il bluffe beaucoup…).

CBet Turn (2[sup]nd[/sup] barrel).

  • 0-40: rose. Si en plus ses « CBet Flop » et « fold to T float bet » sont élevés vous pouvez tenter des floatings.
  • 60-100: vert. Foldez dès le flop vos mains moyennes et trapp avec vos meilleures mains.

Raise Flop CBet.

  • 0-6: rose (on peut souvent folder TPGK).
  • 10-15 rouge ( essayez absolument de savoir quelle est sa stratégie: raise-t-il avec ses draws, ses mains faites, en bluff ou « pour info »? pour vous aider, regardez aussi les mains avec lesquelles il call les CBets).
  • 15+ vert

Fold to Flop CBet. Votre propre stat devra se situer entre 50% et 60%.

  • 0-45: bleu foncé. Collant. Si le « Fold to T CBet » est bas (40%-) et le « WTSD » élevé (28%+), peu de CBet en bluff IP, et pas du tout OOP (sauf flops particulièrement favorables comme K72). Si le WTSD est plus bas (28%-) vous pouvez CBet si votre plan est d’envoyer une autre mise au turn, sur une scary card en particulier. Mais toujours pas de CBet sur flop drawy.
  • 60-100: rose. Si vous êtes en HU, CBet quasi-obligatoire en bluff, mais pas de 2[sup]nd[/sup] barrel s’il vous paye sauf si son « Fold to T CBet » est élevé (40%+) et tombe une scary card au turn. Un CBet puis GU!

« Fold to T CBet ».

  • 0-40: bleu foncé (collant).
  • 50+: rose. Un 2[sup]nd[/sup] barrel est souvent profitable.

3) Profiler rapidement les vilains.

Voici un tableau pour rapidement profiler nos adversaires (PF).

[center]
codecouleurpourPA.png[/center]

NB: Les « stats débutant » sont celles qu’un joueur débutant devrait approcher (d’après moi), pas les stats qui permettent de profiler un débutant. Les stats entre parenthèses sont la fourchette de stats classiques des regs de SH 6-max en micro limites.

Tout au long des chapitres VI et VII je donnerai des exemples d’utilisation du HUD.

CHAPITRE VI: Le jeu pré-flop.

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16 « J'aime »

énorme ! tu nous a écrit un livre ni vu ni connu :laugh:

j’épingle et je reviens vers toi rapidement !

Wao !

L’équipe de PA est sur le cul, vraiment.

Merci pour cet énorme travail Lacert@x. Souhaites tu participer pour le concours du mois de janvier ? Ce travail mérite récompense.

GG et merci ! Je me plonge dessus demain !

Voilà à quoi ressemblent mes pop up:

CALL:

[center]
CALLpourPA.png[/center]

OPEN RAISE:

[center]
RAISEpourPA.png[/center]

3 BET +:

[center]
3BETpourPA.png[/center]

STEAL:

[center]
STEALpourPA.png[/center]

POST-FLOP:

[center]
POSTFLOPpourPA.png[/center]

RESULT:

[center]
RESULTpourPA.png[/center]

C’est très gentil, mais je ne suis pas sûr d’avoir fini pour la fin du mois. Comme je l’ai dit à Matixi, les chapitres VI et VII risquent d’être assez longs à mettre au propre.

Pour être honnête, je me suis pas tout à fait rendu compte dans quoi je me lançais quand j’ai commencé :laugh: et j’ai cru que ça serait bcp plus court!

1 « J'aime »

Mouais, le mec a même pas fait les chapitres VI et VII, pour moi c’est surtout un fainéant :whistle:

Sérieusement, à ta place, je sais pas mais e-books ou je ne sais quoi, en tout cas la place de cet “article” n’est pas dans un thread parmi les autres… :wink:

WTF! Quel boulot! GG, je vais lire ça tête reposée des demain. D’ailleurs, pourrais-tu me MP ton skype, j’aimerais te parler de quelques choses, si tu n’y vois pas d’inconvenients bien entendu.

Ty :slight_smile:

[right]
PAbluestar.jpg[/right]

[center]
AKslive.jpg[/center]

Je vais vous présenter ici des ranges qui vous permettront de jouer un style serré et solide tout en vous permettant de vous loosifier lorsque la situation vous y autorise. Disons qu’être grosso modo entre 17/14 et 22/19 devrait vous permettre d’être gagnant aux petites limites. En dessous, vous perdrez trop de value et serez difficilement mieux que breakeven. Et au dessus, vous vous mettrez dans beaucoup de spots compliqués pas toujours évidents à gérer pour un joueur débutant.

Ce chapitre devrait donc vous aider à construire des ranges PF solides, mais aucun des tableaux présentés ici n’est gravé dans le marbre! Vos ranges doivent restés modulables selon les situations et votre propre style. Par exemple ne caller pas une relance PF avec des SC si vous avez du mal à jouer vos tirages ou à bluffer post-flop. D’ailleurs les SC ne sont pas des mains très rentables en micro limites pour un débutant, vous pouvez même toutes les jeter après un open. Je les rentre cependant dans mes ranges de 3bet et de call (surtout d’over-call), à vous de voir si vous êtes à l’aise avec. Personnellement je ne les joue que de temps en temps (mais jamais OOP et sans l’initiative, sauf avec de bonnes cotes en BB).

Très important aussi, vérifiez régulièrement dans votre tracker que vous êtes gagnant avec les mains que vous jouez. C’est vrai pour tous vos ranges (open raise, call, over-call, 3bet, squeeze, 4bet, etc…). Attention cependant, ce n’est pas parce que vous êtes perdant avec certaines mains qu’elle ne sont pas profitables à jouer, le problème peut venir du fait que vous ne savez pas correctement les rentabiliser.

Je rajoute un lien vers un outil très utile pour vous aider à construire vos ranges: lien preflop advisor (attention! il s’agit de ranges qui se veulent inexploitables, donc pas forcément les plus adaptés en micro limites).

[center]Positions sur une table de poker:[/center]

[center]
positionspourPA.jpg[/center]NB: Les positions décrites sont celles de tables SH 6-max. S’il manque des joueurs à la table, il faut décaler les places d’autant de joueurs absents. Par exemple il manque deux joueurs et vous êtes le premier à parler. Nous ne considérons pas que vous êtes UTG mais bien CO, même s’il n’y a personne à parler avant vous.

1) Open range.

Tout le monde à foldé avant que la parole ne vous arrive.

Le titre aurait dût être « open-raise range ». Mais cela va de soi que vous n’avez pas de range d’open-limp, n’est-ce pas? Je ne vais pas essayer ici de démontrer pourquoi vous devez toujours ouvrir en raisant, même s’il n’est pas forcément démontré que ce soit horrible en NL2, ne prenez simplement pas cette mauvaise habitude pour les limites suivantes (où vous vous ferez démonter si vous continuez à limper). A noter au passage, que l’open limp est possible en play money, mais je pense que le sujet n’intéresse pas grand monde ici.

Avant de vous présenter des ranges classiques d’open, je tiens à préciser qu’ils ne sont là qu’à titre indicatifs. Je me répète, mais si vous n’êtes pas à l’aise avec certaines mains que j’inclue dans mes tableaux ne les jouez pas (du moins pas tout de suite). Il ne faut pas vous forcer à jouer des mains que vous ne saurez pas bien rentabiliser. Il faut cependant avoir conscience que si vous voulez un jour quitter les micro limites, il vous faudra alors jouer un style plus loose afin d’être moins prévisible et de tirer parti de chaque main théoriquement profitable (et surtout d’augmenter la profitabilité des plus grosses mains ainsi camouflées). Mais cela devra se faire progressivement. En NL2 on est facilement gagnant en jouant 17/14/3. D’ailleurs les regs de micros étant généralement plus ou moins débutants, ils ont rarement l’expérience pour jouer un style LAG. Les joueurs à la fois LAG et gagnants que j’ai vu à ces limites étaient le plus souvent des joueurs expérimentés ayant l’habitude des limites plus hautes et qui n’étaient là que dans le cadre d’un challenge ou pour reconstruire une bankroll.

Un mot aussi sur les sizings. Le standard est d’ouvrir à 3bb. Mais vous pourrez faire quelques tests pour voir ce qui vous réussi le mieux. Il peut être bon d’ouvrir à 4bb si vous êtes serré, vos ranges étant plus strongs, vous faites déjà grossir un pot dans lequel vous êtes favori. Mais si vous jouez plus loose et small ball, l’open à 2.5bb est envisageable. Beaucoup préconisent d’ouvrir plus cher OOP (4bb UTG et SB), je suis d’accord si vos ranges sont réellement plus strongs à ces positions. Mais si vous ouvrez des 33 et des 98s UTG à 4bb, vérifiez que vous gagnez bien de l’argent avec.

Il y a cependant une position à laquelle je m’autorise à modifier mes sizings, c’est le bouton. Contre des récréatifs j’open à 3 ou 3.5bb et à 2.5bb s’il y a deux regs. Si les blindes sont vraiment très nits on peut même faire 2bb, mais il s’agit d’un sizing qu’on verra plus à des limites plus hautes.

La théorie du poker évoluant, les standards seront peut-être amenés à changer. Je pense notamment au logiciel Snowie qui préconise des open 1/2 pot sauf au BU et en SB (bet pot). Personnellement je vous conseillerais d’ouvrir à 3bb (voir 4bb) si vos ranges sont majoritairement composés des mains en bleu sur mes graphs d’open, et à 2.5bb (voir 2.25bb) si vous incorporez beaucoup des mains en jaune. L’idée, c’est que plus on a un range strong plus on doit ouvrir cher.

Le poker étant un jeu d’adaptation, on remarquera que les ranges changent selon la configuration de la tables. Gardez à l’esprit qu’il vous faudra resserrer vos ranges contre les shorts stacks et privilégier les grosses cartes. A une table remplie de joueurs récréatifs et shorts stacks il vous faudra jouer serré et très agressivement. Mais ne me comprenez pas mal, je ne dis pas qu’il ne faut jouer que ses premiums, je dis juste qu’il ne faut pas jouer les mains dites « à potentiel », c’est à dire les SC, les petits Axs et les petites PP.

Quand vous êtes en position d’ouvrir, vous devez d’abord vous poser ces deux questions:

[quote]- Qui est en blindes? Des joueurs récréatifs ou des regs? Des short stack ou des full stack?

  • Qui a la position sur nous? Un joueur serré, un reg agro ou un joueur récréatif collant?[/quote]
    Ces deux éléments seront déterminant dans votre choix d’ouvrir ou pas telle ou telle main. On ne joue pas le même éventail selon les profils des joueurs qui restent à parler. Ceci est aussi important que notre propre position dans le choix de nos ranges.

Légende:
- UTG et MP: en bleu: range de base; en jaune: mains occasionnelles, jouées surtout avec des joueurs récréatifs (si possible non short stacks) dans les blindes. Attention, toutes ces mains ne sont pas open avec la même fréquence. Par exemple, UTG, des mains comme KQo seront souvent open, alors que d’autres comme A2s le seront rarement.
- CO et BU: en bleu: range strong pratiquement toujours open; en jaune: range standard (à rajouter au range en bleu) sans joueur short-stack dans les blindes (ou au BU). En rose: range large lorsqu’on a beaucoup de FE, par exemple avec deux joueurs très serrés dans les blindes. Donc, plus les joueurs en blindes serons serrés et plus nous ouvrirons de mains en rose.
- SB: en bleu: range de base; en jaune: avec un joueur qui défend peu sa BB. Plus celui-ci sera serré, plus nous rajouterons de mains dans notre range.

[center]UTG (10 à 15%):[/center]

Plus la table sera difficile, plus votre range devra se rapprocher des 10%. Vous ouvrirez les mains en jaune majoritairement lorsqu’il y aura des joueurs récréatifs en blindes. L’idée est de jouer beaucoup de mains contre eux en ayant la position.

[center]
openUTGpourPA10-15.png[/center]

[center]MP (12 à 17%):[/center]

A peine plus loose que UTG. Tout comme UTG, vous risquez souvent de jouer OOP, il vous faut donc compenser en ayant un range solide. Vous ouvrirez les mains en jaune majoritairement lorsqu’il y aura des joueurs récréatifs en blindes.

[center]
openMPpourPA12-17.png[/center]

[center]CO (16 à 27%): [/center]

Vous commencerez à ouvrir un range plus large, puisque vous aurez la position (sauf si le BU ne fold pas) et que les probabilités de trouver une main forte chez les adversaires se réduisent. Avec un nit au BU, vous pouvez même pratiquement ouvrir votre range du BU. NB: les mains en jaune ne seront pas jouées s’il y a un joueur collant, short-stack, ou difficile à jouer au BU, mais le seront la plupart du temps.

[center]
openCOpourPA_v.01.2016.png[/center]

[center]BU (24 à 64%):[/center]

C’est au bouton que vous ferez le plus d’argent, il est donc extrêmement important de beaucoup l’ouvrir. Vous aurez ici un range très élastique, très dépendant des profils et des stacks des deux blindes. Plus les blindes seront serrées plus vous ouvrirez. Théoriquement, si les deux blindes ont un « fold to steal » supérieur à 70% on peut open any two cards. Dans la pratique, n’allez pas jusque là, même les gros multitableurs finiront par s’en apercevoir… Avec de très short stacks dans les blindes, foldez les SC faibles, les petites PP et les petits Axs pour ne garder que les grosses cartes qui frappent des top pairs. Notez aussi que votre sizing dépendra de votre range de steal du BU. Plus votre range sera loose plus vous devriez baisser votre sizing (vous volerez plus souvent en risquant moins).

[center]
openBUpourPA_v.01.2016.png[/center]

[center]SB (24 à 51%).[/center]

[center]La SB est un cas particulier. D’un coté il n’y a plus qu’un seul adversaire à parler, donc peu de chance que celui-ci ait une main forte. Mais d’un autre coté, il aura toujours la position sur vous et pourra théoriquement vous mettre la pression. Le jeu en BvB (BB vs SB) est très technique et peut amener à jouer de gros coups avec des mains relativement faibles. Je vous conseille donc d’être tight à cette position et de vous rapprocher d’un range de 25%. Cependant, si la BB est un joueur faible ou qui semble se laisser facilement voler les blindes (nit multitableur), vous pouvez tenter d’élargir considérablement votre range. Par contre, contre ce dernier profil ne tentez pas d’arracher le coup coûte que coûte post flop! Vous étiez venu pour prendre les blindes, n’insistez pas si vous trouvez de la résistance.

[center]
openSBpourPA24-51.png[/center][/center]

[center]Bonus: open range UTG en FR (6 à 8%).[/center]

[center]
openUTGFRpourPA.png[/center]

Pourquoi loosifions-nous notre jeu en EP avec des récréatifs dans les blindes, alors que nous le resserrons au BU?

  • Si nous ouvrons trop loose en EP contre des regs, si ceux-ci call, nous aurons très souvent une main dominée à jouer OOP. Par exemple si nous ouvrons KQo UTG les regs ne nous suivrons pas avec des KJo (normalement…) mais avec des AQo (voir cote implicite inversée). Alors que beaucoup de récréatifs suivrons avec des KTo ou des QJo (nous sommes favori contre ces mains). Comme notre but est de jouer un maximum de coups en position contre les joueurs récréatifs, nous ouvrirons donc plus de main lorsqu’il y aura ces joueurs en blindes, mais toujours avec des mains qui ont une bonne équité contre leurs ranges (broadways) ou un fort potentiel (Axs et PP).

  • Quand nous ouvrons beaucoup de mains très marginales au BU notre première intention est de voler les blindes. Il faut donc des joueurs qui ne les défendent pas trop en SB et BB, typiquement des regs assez serrés. Plus ceux-ci seront serrés; plus notre range sera large. De plus avec la position nous commettrons peu d’erreurs post-flop. Par contre si nous jouons contre des regs très agressifs qui défendent beaucoup leurs blindes, il faudra à nouveaux resserrer nos ranges.

Comment construire ses ranges d’open?

Si vous venez juste de commencer le poker, je vous conseille de choisir au début les ranges suivants qui sont volontairement très serrés. Une fois que vous aurez un petit peu d’expérience, vous rajouterez progressivement quelques mains en vous inspirant des tableaux précédents ou selon vos facilités à jouer certains types de mains jusqu’à ce que vous ayez construit vos propres ranges, en commençant par les positions tardives (il est plus facile d’ouvrir son jeu lorsqu’on est IP). A noter qu’un range n’est jamais définitif et doit toujours être retravaillé. Par exemple, si vous gagnez de l’argent en NL2 en ouvrant 22-55 UTG, le jour où vous êtes installé en NL10 vérifiez que c’est toujours le cas.

[center]
openrangepourdbutants.png[/center]

Une fois que vous aurez suffisamment gagné en expérience et que vous aurez commencé à gravir les limites, votre range d’open pourra ressembler à ça:

[center]
RFIlacertamax.png[/center]

Un mot sur les mains dites « à potentiel ».

J’inclue les petites PP dans mes ranges d’open en EP (early position, UTG et MP) parce que je pense que ce sont des mains faciles à jouer en micro limites pour les joueurs débutants, même OOP. Pré-flop, nous subirons peu de 3bets qui nous obligeront à les abandonner; et post-flop nous saurons rapidement nous situer, soit nous avons touché notre set et il nous faudra jouer en value contre des joueurs souvent très CS (calling station, qui foldent peu). Soit nous avons raté et nous commettrons peu d’erreurs. Un CBet en bluff sur les bons flops contre un seul adversaire et nous abandonnons si nous sommes payé, sinon c/f (check/fold).

Par contre je n’inclue pas (ou peu) les SC et les petits Axs. Ces mains nécessitent une certaine jouabilité post-flop que nous avons peu aux plus petites limites et sont difficiles à jouer OOP pour le joueur de peu d’expérience. Jouabilité signifie FE et profondeur de jeu. Nous avons souvent à faire à des joueurs très CS et short stacks, ce qui nous enlève beaucoup de cette jouabilité. De plus, les joueurs débutants aurons plus de mal à se dépêtrer de situations compliquées que l’on rencontrera souvent avec ces mains. Par contre, ils pourront construire leur expérience en ouvrant ces mains IP (surtout au bouton). La position étant très importante avec ces mains.

Pour aller plus loin:

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[right]
PAbluestar.jpg[/right]
2) Iso-raise et over-limp.

La parole vous arrive et il y a eu un ou plusieurs limpers.

a) Quand iso-raise et quand over-limp?

Beaucoup d’éléments sont à prendre en considération. Mais sachez déjà que plus vous monterez de limites et plus vous devrez jouer agressivement PF. Des situations où vous pouviez over-limp en NL5 deviendront des iso-raises automatiques en low stakes. Une règle qu’on utilise souvent c’est d’isoler avec une main rentrant dans notre range d’open dans la position où nous nous trouvons. Mais ceci n’est vrai que pour un seul limper et doit être ajusté selon d’autres paramètres, comme les joueurs restant à parler après nous ou la taille du stack du (ou des) limper(s) et leur profil.

On iso-raise:

  • Avec les mains fortes pour value bien sûr. Mais plus il y a de limpeurs et plus votre main devra être forte. De la même façon si vous êtes OOP (SB ou BB) vous devez resserrer votre range d’isolation. Parfois de manière assez drastique. Dans les cas les plus extrêmes, par exemple en FR de SB face à 5 ou 6 limpeurs aux profils très collants, vous ne pouvez iso-raiser qu’avec TT+ et AQ+. Mais je vous rassure, la plupart du temps vos ranges seront quand même plus looses que ça. En simplifiant, je dirais que 99+ AJ+ KQ+ est un iso-raise automatique presque toujours et quelque soit la position. Et avec 88+ ATo+ A8s+ QJo+ JTs+ c’est très souvent le cas en position.

  • Avec des mains moyennes ou faibles en comptant sur notre FE et de bonnes cotes implicites si on touche un gros jeu au flop. Vérifiez les stats de Vilain: le « PF limp fold » et le « fold to Flop CB », voir le « WTSD ». Plus ces stats seront élevées (ou basse pour le WTSD) plus vous pourrez isoler light et souvent. L’idée étant aussi de pousser Vilain à la faute et qu’il commence à se rebiffer avec des jeux très moyens contre nos bons jeux (on passe d’un mode bluff à un mode value). Pour les stats pures, si Vilain a un « PF limp fold » >60% ou un « fold to Flop CB » >60% vous avez un iso très profitable. Précision: Je dis bien « ou » et non pas « et », il n’est pas grave qu’il ait un « PF limp fold » à 30% (au contraire!) s’il a par ailleurs un « fold to Flop CB » à 70%. Vous gagnerez beaucoup de petits coups ainsi. Ne le faites cependant pas 100% des fois! Notre limpeur va s’adapter un minimum, mais aussi les autres joueurs de la table!

A noter qu’en BvB vous pouvez iso-raise beaucoup plus large. Vilain a un range encore plus faible (une 1/2 blinde seulement à compléter) et il n’y a personne à parler après vous. Contre certains profils, vous pouvez même iso-raise quasiment 100% de vos mains.

Important!
Attention aux joueurs qui restent à parler si vous êtes light! Il n’y a rien de plus pénible que d’iso light du CO et de voir le BU, la SB, la BB et le limper coller notre iso-raise! Comme pour tout raise light, il faut toujours évaluer les risques de se faire coller par les joueurs derrière nous. N’oubliez pas pourquoi on iso-raise: Pour faire gonfler le pot avec une main forte ou pour isoler un seul joueur faible.

On (peut) over-limp:

Avec des mains dites « à potentiel » si notre FE avec un iso-raise est très faible. Elle peut être faible parce que:

  • Trop de joueurs dans le coup.

  • Limpeur(s) trop collant(s), « PF limp fold » et « fold to F CB » bas, et « WTSD » élevé; et encore plus si le joueur est over-agro post-flop et que vous ne vous sentez pas à l’aise pour le contrer sans une grosse main.

  • Limper(s) avec petits tapis. Les isoler avec 76s ou 44 n’est pas forcément une bonne idée, ces mains ayant besoin de grosses cotes implicites.

  • Avec des joueurs très collants qui restent à parler derrière vous.

Les bonnes mains à over-limp:

  • PP 22 à 66 ou 22 à 88 selon la position ou la situation.

  • Les Axs.

  • Les SC et petites broadways suited. Pour les SC évitez les 2 et 3 gapper et les plus petits 1 gapper.

Ne perdez pas de vu que vous allez voir un flop avec ces mains pour toucher un très gros jeu, ne vous accrochez pas à votre main si vous ne touchez qu’une simple paire.

Si vous n’avez pas assez de FE, que votre main a peu de potentiel et n’est pas assez forte pour isoler pour value, foldez-la! Oui vous pouvez (devez) folder des A9o ou des QJo. Ces mains ne sont pas forcément assez fortes pour isoler pour valeur contre plusieurs limpers et ont un potentiel vers nuts très faible. Ce ne sont pas des mains à jouer en multiways, et si vous gagnez le coup, ce sera souvent un petit pot, par contre vous pourrez en perdre de gros!

Pour le jeu post flop dans les pots limpés, voir CHAPITRE VII 6) Les pots limpés.

b) Les sizings d’iso-raise.

Par défaut: 3bb + 1bb par limpeur + 1bb si OOP. Si Vilain est short-stack on peut légèrement baisser ce sizing. Mais surtout on peut le moduler selon la force de notre main et le profil du (des) vilain(s).

ex 1: On a T9s en BB, un limpeur de SB avec un « PF limp fold » à 60% et un « fold to Flop CB » à 65%. Inutile de faire cher, on isole à 4bb.

ex 2: On a AA de SB, deux limpeurs très collants (PF et post-flop), on isole plus cher que le standard, au moins à 8bb.

Contre les profils les plus collants, essayez de trouver jusqu’à combien ils sont prêts à payer pour voir un flop. (faites-le avec vos bonnes mains, évidemment)

Pourquoi fait-on si cher? Pour casser les cotes aux Vilains. Si on a un limper et qu’on l’iso-raise seulement à 3bb, on lui laisse une cote formidable (à lui, mais aussi aux autres joueurs, surtout la BB) pour aller voir un flop avec pratiquement tout son range.

c) Les short-stacks.

Contre les short-stacks on va resserrer nos ranges d’iso-raise. Pour les ultra short-stacks (25bb et moins) on ne va même jouer que les grosses cartes et essayer de partir à tapis PF en étant en avance sur leurs ranges. Il est rarement bon d’iso-raise avec 22 ou 65s un joueur qui n’a plus que 10bb. D’ailleurs il n’est pas bon d’over-limp non plus dans ce cas-là, sauf si on a pour idée d’entraîner d’autres joueurs dans le coup.

Dans ces cas-là, on va folder les petits Axs et les SC. Avec les petites PP, on peut over-limp si les cotes implicites sont respectées pour set miner (entre 12 contre 1 et 20 contre 1). En iso-raisant, on casserait nous même ces cotes et nous avons en général moins de FE contre un short-stack. Si on ne peut pas iso-raise pour moins de 10% du tapis du short-stack, on ne le fait pas avec les mains dites « à potentiel ».

d) Le limp/re-raise. Grrr!

Oui, c’est pénible. Et on sait rarement ce que cela signifie. J’utilise bien la stat « PF limp raise » en pop up, mais elle ne m’a jamais vraiment aidée, ayant rarement suffisamment d’occurrences. PT4, avec sa fonction de prise de note automatique peut parfois nous donner des informations utiles (si vous n’êtes pas attentifs à tous les coups qui se passent sur vos tables).

  • Certains ne le font qu’avec des premiums, souvent KK+. Certains reg-limpers ou livetards aiment encore ce move, mais ce sont quand même le plus souvent les joueurs récréatifs qui l’utilisent.

  • D’autres le font avec tout et n’importe quoi. Souvent avec des PP par exemple. Les short-stacks limp/3bet très souvent avec des mains très faibles.

Surveillez la fréquence avec laquelle votre adversaire le fait. Et attention, quand un dégen qui open-raise toutes ses mains se met à limper, c’est louche, et s’il 3b votre iso, ça l’est encore plus.

3) Le 3 bet.

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8 « J'aime »

P’tain le taf de malade ! VGG lacert@x ! B)

Un grand merci au nom de toute la communauté Poker-Académie ! :wink:

Un grand merci, du gros boulot, Vraiment très bien!
:wink:

Le taf de ouf GG à épingler

PS: Tu n’airais pas fais une video sur PT par hasard, comment tu fais pour afficher ton second hud transparent c’est un super truc je trouve j’aimerai bien faire pareil.
Merci