Mental : Comment estimez vous la variance?

@Askinanich, tu travailles sur le rapport à la variance dans le PMS. Peut-être peux-tu poster quelques éléments de ton avis sur le sujet pour éclairer les lanternes de @schazter

Salut,

j’ai relu le passage du livre et effectivement il est question d’estimer la variance mais je suis étonné parce que ça ne colle pas vraiment avec les autres conseils (ne pas considérer/estimer les résultats bruts mais surtout son niveau de jeu)

Sans regarder les résultats, on ne peut pas estimer la variance et même en les regardant sur une session non plus selon moi :slight_smile:
Et si on les regarde, on perd de vue le but de la notation de la session.
Dans mon cool down, je n’ai qu’une note pour la qualité de mon jeu (incluant le mental).

La notation sur la variance pourrait être l’écart entre le résultat brut et mon estimation de la qualité de mon jeu mais on s’en fout en fait : on peut bien jouer ou mal jouer avec de bons résultats ou l’inverse sur une session alors aucun intérêt pour moi de chercher à estimer la variance à la fin d’une session.

Voici un outil proposé par Jared Tendler pour estimer la qualité de son jeu :

Donc

  • Estimez vous la variance pendant vos session, semaine, mois de grind ?

    Non jamais (je cache même la courbe orange en suivant mes propres conseils ;-))

  • Comment déterminez vous que vous avez bien run ou inversement ? ( par exemple, j’ai bien run car j’ai mis des badbeats, ou j’ai badrun car j’ai pris plusieurs setup )

    Du coup je ne détermine pas ça. Ça me semble contre-productif. Par contre estimer l’impact mental d’une série de bad beat est intéressant : si ça t’impact c’est que tu n’es pas en B-game+

  • Trouvez vous généralement que vous êtes plutôt quelqu’un qui badrun ou inversement ?

    Sur le long terme c’est neutre

  • Remarquez vous quand vous êtes dans une phase de goodrun ou inversement ?

    Oui par contre. Il peut y avoir des swings (up ou down) qui sont normaux et il faut les accepter. Un down qui est lié à un mauvais mental et du spew doit aussi être repérable et différencié des downs liés à la variance.

Je pense que la capacité de reconnaître la variance est plutôt de comprendre ce qu’elle signifie et de l’accepter comme faisait partie du jeu (et de ne pas l’accuser de tous les maux quand on n’a simplement pas le niveau).

Remarque : mathématiquement la variance est même calculable (sur la base du SD dans le tracker) mais les joueurs de poker parlent d’une autre variance en règle générale :wink:

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Vraiment merci à tous pour vos retour !

De ce que je note, dans les facteur qui détermine qu’on run good (bad run est donc inversé )

  • mettre des badbeat
  • mettre des setup
  • tomber contre la bonne partie de la range de notre adversaire
  • avoir les bons timing contre les fish ou reg
  • avoir des spots simple
  • pour le mtt, tomber sur de bonnes tables

Si vous avez d’autres idées je suis preneur

la texture des flops après nos raises,3B(TPGK)
spots contre récrés quand on touche nuts
la position contre bons regs(c’est pas toujours facile de choisir son siège)
sinon pour moi le summum de la variance ce sont les setups
et d’accord avec toi,on a tendance à moins prendre conscience d’un good que d’un bad run

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Pour donner mon avis sur la question, il est tout à fait normal sur sur-estimer le poids de la variance négative par rapport à notre run good car nous sommes cablés pour ça! Notre cerveau met en effet le focus avant tout sur ce qui ne va pas, plutôt que sur ce qui va bien.

Un bad beat reçu aura ainsi jusqu’à 7 fois plus d’impact émotionnel qu’un bad beat infligé…
On appelle ça en psychologie, un biais cognitif de négativité.

Même s’il est important de savoir si l’on joue bien ou non, et donc connaitre le poids de la variance dans nos résultats, (c’est la base d’une confiance solide en son jeu), le plus important à mes yeux est d’apprendre à accepter les bad run et le lot de souffrances inévitables qui va avec (remise en question, frustrations, colère, impatience, insécurité, etc).

Cette compétence là est bien plus difficile à construire.
On aura beau savoir qu’on run bad, faut-il encore l’accepter et le vivre d’une façon optimale en continuant à avancer!

Pour moi c’est surtout dans cette voie que chacun peut approfondir son travail et faire preuve de davantage de lâcher prise tout en apprenant à construire du sens autour de la situation.

Estimer c’est bien (et vous avez fait un bon travail de synthèse auquel je rajouterai avoir le good run sur le MTT ou la TF de l’année!, ou sur sa limite la plus chère en CG), accepter c’est encore mieux.

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