Tony G

Tony G

Tony G… A-t-on jamais vu de joueur professionnel plus arrogant et provocateur ? Brillant par moments drôle à d’autres mais tellement énervant le reste du temps, Tony G est agressif dans son jeu comme dans ses paroles. Le joueur mise sur la déstabilisation de ses adversaires plus que dans ses cartes et se trouve très médiatisé en raison de l’animation qu’il promet à ses tables.



Biographie / Ses débuts

Tony GTony G, de son vrai nom Antonas Guoga nait le 17 décembre 1973 à Kaunas en Lituanie. Ses parents déménage ensuite à Melbourne en Australie, il a alors 11 ans. Avant de découvrir le poker et de devenir Tony G, le jeune Antonas était un champion de rubiks cube. Il découvre le poker à 18 ans environ, y joue régulièrement mais n’affiche aucun résultat notable avant 2003 où il finit 5ème au WPT Grand Prix de Paris où Howard Lederer, pourtant réputé pour son fair-play et son élégance, refusa de serrer la main à Tony G tellement son show fut éprouvant. Il finit également in the money à deux épreuves des WSOP 2004 mais c’est sa partie très remarquée au WPT de Paris (toujours en 2004) qui le fit connaitre tant pour son résultat (second pour un gain de 400 000 $) que pour son attitude à la table, où il s’en prit à un peu tout le monde et notamment au joueur très solide Surinder Sunar. Enfin sa victoire décisive du WTP « Bad Boys » seconde édition de 2006 (où il eu décidément bien sa place) le consacre définitivement comme un grand joueur autant qu’une « grande gueule ».

Performance / participation

La notoriété du joueur ne provient surement pas tant de ses performances (il n’a ni bracelet du WSOP ni de titre du main event du WPT) que de son style de jeu et ses réflexions à la table. Pourtant Tony G a su se montrer brillant dans nombre de parties. A part les performances ayant contribué au succès du joueur déjà citées ci-dessus, Tony G joue en dehors du territoire américain : il gagna en 2003 deux tournois en Russie, il gagna également le main event de l’EPT 2005 pour un gain de 456 822 $ et l’Asian Poker Tour à Singapore en 2006 gagnant 451 700 $. Il se fit également remarquer à l’Intercontinental Poker Championship où il remporta 150 000 $, cette partie est assez connue car Tony G se montre particulièrement acerbe avec le joueur russe Ralph Perry. Le joueur s’illustre par ailleurs dans les parties de cash, on peut notamment le voir en action dans la première saison de Poker After Dark où il obtient de bons résultats. Il joue également sur internet mais le joueur reconnait que c’est n’est pas là sont point fort, ce qui semble évident dans la mesure où sa stratégie est basée sur la déstabilisation du joueur pour le pousser à commettre des erreurs, ce que la dimension physique conditionne rendant donc la tâche plus ardue sur Internet.

Tony G est par ailleurs un homme d’affaire, après avoir brièvement donné son nom en 2006 à une room de poker (opération infructueuse en raison de la ratification la même année de l’ « Unlawful Internet Gambling Enforcement Act » régulant les salles de poker en ligne), il a su rebondir en dirigeant un certain nombre de site d’information sur poker comme Pokernews, Pokerworks ou Pokeraffiliateworld.

Personnalité / Anecdote

Probablement la principale raison de la médiatisation du joueur, le style de Tony G fait davantage parler de lui que sa maitrise technique des cartes. Nous l’avons déjà dit, le joueur a largement démontré qu’il avait un bon niveau de poker, mais s’il se retrouve assis avec les plus grands c’est indéniablement pour l’action et le show qu’il ne cesse d’assurer. Il possède un range de main assez large, s’avère très agressif dans les coups et bluff plus que la moyenne, mais la marque de Tony G réside dans ses prouesses pour amener ses adversaire en « tilt » (leur faire « péter les plombs »). L’infatigable et  prolixe Tony G est probablement l’adepte le plus connu du « trash-talking », (l’agression verbale) et s’efforce avec un plaisir non dissimulé de mettre ses adversaires mal à l’aise en critiquant leur jeu ou s’affirmant trop doué pour qu’il puisse le battre. Ce tempérament provocateur est selon le joueur une arme légitime au poker, et il faut admettre qu’il demeure un véritable virtuose en matière. Ce « mauvais esprit » n’a cependant sa place qu’à une table de poker, et tant que cela peut être profitable pour la victoire, il sait par moment se montrer un minimum respectueux (notamment dans ses défaites, lorsqu’il n’a alors plus besoin de déstabiliser qui que ce soit), et s’avère, parait-il, très sympathique dans la vie de tous les jours.

Ainsi, qu’on aime son show ou qu’il nous insupporte, qu’on respecte son jeu ou qu’on le méprise, ce qui est sûr c’est que Tony G ne laisse personne indifférent, et qu’en le regardant jouer, tous portons sur lui un œil intrigué en nous demandant ce qu’il va encore inventer.

 

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