Pathologie

Bonjour,

J’écris ici pour la première fois. J’aurai bientôt 44 ans et je joue au poker depuis un peu plus de 10 ans. J’ai lu quelques bouquins pour améliorer mon jeu mais je suis un joueur totalement récréatif.

Après avoir répondu rapidement à quelques question à mon médecin, j’ai reçu un diagnostic de joueur pathologique.

J’adore le poker, j’aime le côté stratégique et psychologique, j’aime la compétition, j’aime tout du poker. Je précise que même si je suis passionné, je dirais même obsédé par le poker, je n’aime pas les jeux de hasard comme les machines, la roulette ou peu importe, je ne parie sur rien d’autre.

Mon médecin dit que alcoolique est aussi passionné par la boisson…

Je reconnais que comme je suis incapable de m’arrêter lorsque je joue, je dois me fixer une limite en ligne ou laisser mes cartes de crédit à la maison lorsque je vais au club. Je n’emprunte pas, je ne joue pas plus que la moitié de mon argent de poche, parfois un peu plus. Je ne joue que les weekends. Je n’ai pas d’enfants et je ne délaisse pas mes responsabilités.

Je pense beaucoup au poker, ça me rend heureux, ça me stimule, et même que ça me calme et m’apaise.

Oui il y a des hauts et des bas qui sont parfois intenses, je m’en veux, je suis content, etc.

Dans les circonstances de la pandémie, j’en ai profité pour prendre du recul.

J’aimerais savoir si vous aussi vous avez besoin de vous fixer des limites et si ça peut parfois être difficile d’arrêter lorsque vous jouez ou si seuls une minorité comme moi doivent prendre des précautions.

Personnellement, je suis conscient que je suis un joueur, que j’ai ça en moi, mais je pense honnêtement que j’arrive à rester en contrôle. Êtes-vous un peu comme moi ou au contraire, vous n’avez aucun problème à ne pas dépasser vos limites sans même avoir instauré une limite au préalable.

Dans le fond, je veux juste savoir à quel point je suis différent des autres joueurs, et si c’est le cas, peut-être prendre la décision de cesser de jouer.

Un gros merci à l’avance!

Je pense que la plupart des joueurs ici sont des réguliers qui jouent pour être gagnants.

Ca veut dire bankroll management pour ne jamais go broke, quitte à rester longtemps en nl2 ou nl5 (comme moi actuellement).

Mon avis c’est que tant que tu perds pas beaucoup d’argent c’est pas grave, c’est comme les addicts de jeux vidéos ou de sport, ça prend du temps mais tant qu’on s’amuse tant mieux. Après si tu te fais plumer en nl400 là c’est plus problématique…

Salut @mmerette76

voici un article détaillé sur l’addiction au poker avec un test : Addiction au jeu - Causes, conséquences, remèdes

Et en voici un autre : http://www.evalujeu.fr/static/pages/test.html

Je joue essentiellement on-line et je suis amateur (j’ai un travail, une vie de famille, je fais du sport et ait d’autres centres d’intérêt).

Néanmoins je consacre beaucoup (trop ?) de temps au poker : c’est l’aspect stratégique qui m’attire et je ne conçois pas de perdre de l’argent pour ce hobby (donc gestion de bankroll).

J’ai passé les tests par curiosité et j’obtiens un score de 1 à chacun des deux.

Je ne vois pas de risque financier pour ma part mais plus un risque de passer trop de temps sur ce hobby au détriment du reste.
C’est donc plutôt là que je reste attentif à me fixer des limites (nombre d’heures par semaine) mais qui est de tout façon borné par ma vie sociale en dehors du poker.

Si tu ne joues que le week-end, que tu ne joues pas en ligne, que tu ne te mets pas en péril financièrement et que ça ne t’empêche pas d’avoir une vie sociale le reste du temps, la pathologie ne doit pas être si forte que ça (au vue des questionnaires).

Néanmoins il faut être attentif aux risques d’isolement, de perte financière … qui peuvent arriver dans des situations défavorables.
Il faut donc prêter attention à ce que dit ton médecin et poursuivre la démarche que tu entames, c’est à dire se fixer des limites et ne pas accentuer une potentielle trop grande dépendance au jeu (mais ça l’air limité au poker).

Fais-tu partir d’un club de poker amateur ?

C’est un moyen d’assouvir sa passion sans enjeu financier et en ayant des contacts sociaux même si ça reste dans le domaine du poker ?
Tu pourras aussi comparer ton niveau de passion / addiction avec d’autres joueurs et obtenir des conseils/repères hors du cadre médical.

C’est difficile de trouver la limite entre le joueur passionné et le jeu compulsif :slight_smile:

Nous sommes tous exposés à ce risque.

Tu m’as l’air d’être capable de mettre des limites (financières et temporelles) mais tu emploies aussi des mots forts (« obsédé », « incapable de m’arrêter », « je pense beaucoup au poker » …).

Donc j’ai l’impression que tu dois être attentif à pouvoir trouver des sources de satisfaction / plénitude aussi en dehors du poker. Idem pour les relations sociales évidemment.
Donc te poser la question de réduire le temps et l’énergie consacré au jeu est une bonne démarche.

Je ne sais pas si ça doit aller jusqu’à la décision d’arrêter complètement mais pourquoi pas si tu penses que c’est un risque important.

Quoiqu’il en soit continue de prendre conseil auprès de différentes personnes et n’hésite pas à partager ton expérience ici.
Le thème est généralement peu abordé et pourtant il concerne probablement une grande partie des membres de PA :wink:

A+

1 « J'aime »

J ai un gros problème d’addiction, la zic me prend pas mal de temps, de sommeil et m’empêche de jouer au poker trop longtemps…

++

Merci pour vos réponses, je les lis avec grand intérêt.

Un gros merci Yvan161 pour les articles et sondages. J’ai eu autour de 10 réponses positives mais plusieurs sont discutables. J’ai eu un 7 pour le sondage, donc ma pratique comporte des risques.

Je joue les parties en ligne à 100$ et live à 200$. Je ne suis pas un joueur gagnant mais je gagne suffisamment souvent pour continuer à jouer. Je me débrouille quand-même bien en respectant mon plan de match mais je suis toujours à risque de succomber à une pulsion qui me fera pousser mon tapis avec une poubelle. J’ai travaillé fort et lu quelques livres pour rester en contrôle et prendre des décisions réfléchies sans succomber à mes pulsions et mon indiscipline. J’aime gagner mais l’important pour moi c’est de jouer ma game au meilleur de mes connaissances, si j’y arrive alors je suis content de moi que je gagne ou que je perde. C’est lorsque j’abandonne et que je me laisse aller que je deviens down et que je m’en prends à moi-même. Il s’en suit alors de quelques semaines de remises en question.

Je poursuis ma réflexion, je veux faire ce qui est le mieux pour moi mais je vous avoue que c’est fou comment j’aime aller au club jouer avec des gens et passer toute la journée à y jouer. :slight_smile:

Salut @mmerette76,

Difficile de faire plus complet que la réponse de @yvan161 mais je voudrais ajouter quelque chose, qui n’engage que moi attention.

Pour moi si comme tu le dis tu ne fuis pas tes reponsabilités, que tu dédies un budget au poker, que tu t’y tiens et que ça n’influence pas ta vie personnelle je ne vois pas où est le problème. C’est pour moi un hobby.

Biensûr c’est le rôle de ton médecin de te mettre en garde mais on généralise trop je pense l’image noir du poker parce que c’est un jeu d’argent. (Peut etre en revanche que si tu en es venu a en parler avec ton médecin c’est que cela te pose problème?). Je ne vois pas en quoi il est derangeant que quelqu’un qui aime l poker et puisse se le permettre dépense 300e par mois là dedans. Pourquoi ça poserait plus problème que quelqu’un qui est fan du shopping ou autre ? Exemple pour illustrer : mon frangin était il y a quelques années passionné de pêche à la carpe. Le matos coûte une blinde et il achetait achetait achetait… jusqu’à se mettre sur la paille ! Autre exemple : Quand j’ai expliqué à ma famille que je jouait au poker ils ont tous été effrayé jusqu’à ce qu’un jour ma mère me dise « j’aimerais qu’on parle du poker et que tu sois honnête ». Croulant sous les factures et étudiant indépendqnt à l’époque j’avais des problèmes financiers et elle pensait que je me ruinait aux tables. Je lui ai alors montré mon tracker (logiciel qui enregistre les gains et autres statistiques) et mes comptes bancaires. Etrangement lorsqu’elle a vu que le poker m’aidait justement je n’ai plus jamais eu de remarques de ma famille… et pourtant je joue tous les jours depuis 5 ans :wink:

Biensûr tout ceci est bienveillant mais il faut juste faire attention à ne pas tomber dans le cliché. Le poker peut-être une passion, si tu est perdant il suffit de se fixer des limites et de les tenir. Si tu n’y parviens pas alors là oui il faut réagir et vite autrement pas de soucis pour moi.

Petite question : as-tu pensé à travailler ton jeu et repartir depuis le début en NL2 pour devenir un joueur gagnant ? Si ça t’intéresse je tiens un blog pour aider les joueurs de micros a être gagnant et je stream toutes les semaines :slight_smile:

1 « J'aime »

Le mieux dans ce cas est d’écouter l’avis objectif de ton médecin qui t’a diagnostiqué joueur pathologique. En résumé, pour reprendre le parallèle avec l’alcool : tu es un alcoolique qui n’arrive pas à se l’avouer, et qui vient chercher sur un forum d’alcooliques des réponses rassurantes quant à sa dépendance à l’alcool. « T’inquiète, tant que tu dépasses pas les 5 litres de 51 par jour et que tu n’oublies pas de te nourrir, je vois pas où est le problème ».
A toi de voir s’il vaut mieux écouter les avis d’un médecin ou d’un forum…

2 « J'aime »

Est ce que tu prends autant de plaisir à jouer sur des parties à 5, 10, 20€ ?
Ce qui pourrait multiplier le nombre de parties, avec le même budget, voir à le diminuer.

Du coup, il te faut apprendre à gérer ta cagnotte de poker.
Plusieurs articles à lire ici:

Notamment:

Si tu aimes le poker, il te faut considérer ta cagnotte comme un outil, ton outil de travail et en prendre soin.
Je te laisse méditer sur cet adage: « A mauvais ouvrier, mauvais outil. »

3 « J'aime »

@mmerette76

ok il y a des informations complémentaires intéressantes.

Ton discours est posé et rationnel mais en même temps tes scores aux questionnaires sont très élevés et donc effectivement les risques liés à ton addiction doivent être sérieusement considérés.

Il y a un aspect qu’il faut aborder : les montants que tu joues.

Tu dis jouer à la fois pour le plaisir de produire un bon jeu (donc sous-entendu gagnant) mais aussi passer du temps en présentiel avec d’autres joueurs sans mentionner les sommes en jeu (comme source de motivation).

Si c’était ta seule motivation, tu pourrais jouer en NL2 (pour être gagnant) et en club amateur (sans argent) pour passer du bon temps.

Or tu sembles jouer à des limites trop hautes pour ton niveau probablement pour être grisé par les montants en jeu mais paradoxalement pas avec la pathologie du gambleur quelque soit le type de jeu surtout lié complétement au hasard (type roulette).

Je pense que c’est cet aspect qu’il faut continuer de creuser avec des professionnels (de santé).

Si tu arrives à séparer la motivation lié au jeu lui-même (stratégie, apprentissage, convivialité sociale …) de la question de l’argent alors tu devrais pouvoir continuer à jouer en diminuant les risques.

Par exemple, en ligne, tu peux limiter les montants que tu joues par paramétrage (limites, périodes …).

En live, réfléchis à la question des cercles de jeu vs les clubs amateurs.

Si tu n’arrives pas à t’auto-limiter et à ne pas jouer de trop hauts montants alors il faut peut-être effectivement penser à passer à autre chose comme hobby principal.

Je ne suis pas spécialiste de l’addiction donc effectivement dans tous les cas, tu as besoin d’accompagnement par des professionnels spécialisés dans le domaine.

A+

1 « J'aime »

Bonjour et merci à vous tous.

Pour faire suite, j’ai lu plusieurs articles et quelques bouquins qui parlent de la gestion de bankroll, je la comprends bien mais je ne l’applique pas. Comme je ne suis pas un joueur gagnant, je ne peux pas jouer régulièrement sans devoir réinvestir. Mon approche c’est d’investir environ pas plus de la moitié de mon argent de poche pour jouer au poker, un loisir comme un autre mais qui parfois me rapporte de l’argent. Si je perds je recommence le mois suivant et si je gagne alors j’en mets une partie de côté pour rejouer et l’autre pour des trucs utiles comme acheter des meubles, des pneus, etc ou que dépose simplement dans un compte.

Je sais que beaucoup de joueurs en ligne jouent à des petites limites sur plusieurs tables en utilisant des trackers et toutes sortes de logiciels et sont des joueurs gagnants. Je n’ai pas d’intérêt pour les tables en bas de 100$ mais je ne dépasse pas les tables à 200$. Je joue sur OKPoker de Loto Québec et je n’utilise aucun logiciel. Je ne joue qu’une seule table à la fois. Je suis conscient que je suis entouré de requins mais je sais quand même les reconnaître et je comprends assez bien ce qui se passe sur la table, du moins je crois. Les livres que j’ai lus m’aident à me défendre. Je ne m’attends pas à retirer un revenu régulier mais je ne veux pas non plus perdre tout mon argent à chaque fois que je joue. SI j’arrive à sortir quelques bons gains ici et là, je suis satisfait.

SI j’en ai parlé à mon médecin c’était d’abord pour d’autres raisons personnelles. J’ai trouvé qu’il a rapidement conclu que j’étais un joueur pathologique sans avoir eu à passer de test ou quoi que ce soit. Je lui ai dit honnêtement que comme j’étais incapable de m’arrêter de jouer ou de me contrôler en pleine session, je devais me fixer une limite en ligne et laisser mes cartes de crédit à la maison lorsque je vais au club pour me protéger. Sa réponse est qu’un joueur qui n’a pas de problème de jeu n’a pas besoin de se protéger, il sait s’arrêter pas lui-même. D’un autre côté, je suis aussi très conscient que j’ai un travail ennuyant donc j’ai besoin de jouer pour la stimulation que le poker m’apporte, ce qui pourrait avoir comme conséquence de créer une dépendance, si ce n’est pas déjà fait.

Mon but n’est pas d’aller chercher du réconfort et de me convaincre que je suis correct. Je sais que je suis à risque et que le poker est pour moi plus qu’une passion mais une obsession. J’y pense très souvent et j’aime lire pour améliorer mon jeu et mon mental, mais je n’ai jamais emprunté pour jouer, menti à qui que ce soit, pris des congés ou manquer à mes responsabilités ou des trucs du genre. Ma crainte c’est au niveau du stress que ça m’apporte. Je dors mal après une session, le jeu surexcite mon cerveau comme mentionné dans l’article et je m’ennuie lorsque je dois attendre quelques semaines avant de rejouer.

Le but de mon commentaire est de comparer ma situation avec d’autres joueurs pour m’aider à prendre une décision éclairée. Je ne joue pas depuis plus d’un mois et je suis auto exclu jusqu’en janvier. SI je prends conscience que c’est mieux pour moi de cesser alors je vais le faire. Si je décide de continuer alors je vais suivre le programme d’accompagnement qu’on m’a proposé pour m’aider à jouer sans devenir dépendant.

Voilà, j’espère que je ne suis pas trop lourd. Merci! :slight_smile:

2 « J'aime »

la définition du jeu pathologique est une déconnection avec la réalité des choses:
ne pas réaliser les pertes financières,l’isolement social,les troubles du caractère.
Si ce n’est pas le cas il ne s’agit pas de jeu pathologique,simplement un hobby
Nombreux sont les médecins généralistes(qui n’y connaissent rien!) qui assimilent la simple pratique d’un jeu dénommé poker à un jeu simplement addictif sans aucune connaissance du raisonnement nécessaire à la pratique du jeu.
Si tu as un doute sur ta pratique consulte plutôt un médecin addictologue qui te fera un interrogatoire plus ciblé.

Merci pour vos réponses.

Comme je considère que je suis sur la limite donc à risque, je vais prendre quelques mois pour évaluer si le jeu m’apportent plus de bonnes choses que de mauvaises. Si je me renseigne autant, c’est que je ne veux pas m’arrêter sur un coup de tête puis recommencer à la première occasion ou je vais douter de ma décision. Que je recommence à jouer ou non, je vais suivre un programme de soutien. :slight_smile:

Salut,
Bah premièrement bon courage (même si je pense que c’est juste une histoire de self control) mais aussi n’hésite pas à partager ton expérience comme tu as commencé ici. :wink:

Et du coup, qu’attends tu du poker ?

UnBarbu

Je veux pouvoir jouer au poker les weekends, que ce soit en ligne ou en salle, gagner suffisamment souvent pour ne pas avoir à attendre quelques semaines entre chaque session et devoir me remettre en question à chaque fois parce que je perds.

Voici ce que ça implique

  1. Pour rester compétitif, je dois pouvoir investir du temps pour travailler mon jeu en dehors des tables. SI je n’ai pas le temps alors il n’est pas question de jouer juste pour le fun et donner mon argent.

  2. Je veux contrôler les montants d’argent que je joue, ça va assez bien de ce côté avec l’aide des limites en ligne et je n’apporte que 2 buy-inn en espèce lorsque je vais en salle.

  3. Je veux éliminer les bulles au cerveau de mon jeu, résister à mes pulsions comme pousser mon tapis préflop avec une poubelle genre J5s ou 34s en sachant très bien que mon adversaire a un AK. C’est du jeu compulsif.

  4. Finalement, le plus important, être capable de terminer mes session sur une note positive. Trop souvent je gâche une belle session en terminant en queue de poisson. Parfois je joue jusqu’à être complètement épuisé, d’autres fois je devient trop agressif et je fais trop de bluffs non calculés lorsque j’ai un gros tapis, oubliant de continuer à faire des plans et rester sur mes gardes. Partir de 200$ et monter jusqu’à 1200$ pour ensuite terminer à 200$ parce que j’ai perdu mon focus est tout aussi frustrant que de dépasser sa limite.

En dehors des tables, je dois aussi améliorer mon équilibre de vie et prendre soin de moi. Je n’ai plus 20 ans, j’ai 43 bientôt 44 ans, l’idée d’avoir une vie plus paisible me traverse souvent l’esprit. Les cerveaux des jeunes fonctionnent comme des ordinateurs, c’est difficile de rester au niveau. Vous êtes plusieurs ici à avoir mon âge ou plus?

Bref, j’ai beaucoup de travail à faire si je veux recommencer à jouer, je vais avoir besoin de temps et de support.

Le poker est un jeu passionnant et stimulant lorsqu’il est bien joué, c’est juste ça que je veux dans le fond. :slight_smile:

Pourquoi ne pas t’inscrire dans un club d’échecs / tarot / belote dans ce cas? Si ce n’est pas dans le but premier de gagner de l’argent aux tables…

De tous les maux que tu décris, nous le vivons tous, ou bien nous l’avons vécu.
Ce qui m’étonne, c’est que depuis tout ce temps, en 10 ans, il y a des pulsions que tu ne maitrises toujours pas, alors qu’elles sont mineures pour beaucoup d’entre nous: Spew sur une main comme J5s ou 43s, ou bien jouer longtemps, jusqu’à épuisement.
De tous les blogs que j’ai survolé ici, je ne l’ai pas lu.

Et le pire dans tout ça, c’est ta gestion de bankroll… :thinking:… Dégueulasse. :nauseated_face: :face_vomiting:

Tu peux te permettre de déposer assez d’argent, pour jouer des tournois à plus de 100$, que tu vas dilapider, comme tu dis, et te retrouver comme un c0n, à attendre la date du prochain dépôt. Que fais-tu pendant ce temps ? Tu lis des bouquins, et des vidéos, pour éviter de te retrouver dans cet état. Sauf que, en attendant la date du prochain dépôt, vas tu retenir, vas tu te rappeler, ce que tu as appris ?

Je reste persuadé qu’en déposant autant, mais en jouant des tournois moins chers, tu calmeras tes pulsions, tu joueras donc plus longtemps.
De même qu’en jouant les tournois à 20 / 30 ou 50$ tu auras autant de plaisir qu’en jouant sur les 100$.

J’ai survolé les blogs d’ici, et j’ai retenu que pour gagner assez souvent d’argent, il faut jouer des tournois avec peu de joueurs, 300 max, et qu’au delà, sur les gros field, c’était plus une question de chance.

Il faut une cagnotte de 100 fois le montant que l’on veut jouer: Donc pour toi jouer les tournois à 100$: Il te faut 100 X 100 = 10.000 $ … Et encore, c’est un minimum, parce qu’à ces montants, tes adversaires sont plus aguerris.

Je te laisse méditer, et dis nous si tu comptes reprendre le poker en janvier.

Moi, je joue au poker à mon rythme, en petite limite.
J’ai 300€ de cagnotte, et je prends du plaisir à jouer tous les jours, même sur les freerolls.

@mmerette76, je ne peux que t’encourager à suivre les conseils de Barbu. Joue les freerolls, les mtt à 25 centimes et goûte au plaisir de gagner 78 centimes au bout de 5h de jeu. Normalement, au bout de 10 tournois, tu seras tellement dégoûté du poker que tous tes problèmes d’addiction seront résolus…

4 « J'aime »

Il n’y a pas de secret, soit tu bosses ton jeu pour devenir gagnant, mais que les week-ends ça me semble difficile, il faut lire, regarder analyser faire des SR et pour ça le plus pratique c’est un tracker. Si tu es un joueur compulsif tu ne vas pas bosser ton jeu donc soit tu dis stop soit tu bosses, si tu arrives à être gagnant en ligne, après tu peux jouer en live mais si tu n’es pas gagnant en ligne, il y a peu de chance pour que tu gagnes en live, le souci 10 ans de poker sans avoir bossé son jeu sick tu joues un 19/81 donc 2 ou 3 mois sans jouer mais bosser son jeu, ou passer à autre chose si tu n’y arrives pas.

Balla

Si j’arrête le poker, je devrai effectivement combler par autre chose.

Stratege85

Ce que je veux dire par un poker bien joué c’est un poker réfléchi selon mes connaissances et non un poker qui tombe dans le jeu compulsif et irréfléchi.

J’ai souvent travaillé mon jeu et comme le poker n’implique pas seulement quelques heures de jeux les weekends, ça demande beaucoup de temps, de travail et de réflexion, donc je dois prendre ça en considération dans ma décision. :slight_smile:

Vous seriez surpris comment la dynamique et le niveau d’une partie live à 200$ n’a rien à voir avec une partie online sur PokerStars à 100$ qui est beaucoup plus solide, ça ne se compare même pas, à mon club du moins. C’est beaucoup plus facile pour moi de retirer un bon gain live que sur PokerStars. D’ailleurs je ne joue plus sur PS, que sur OKPoker.

Un joueur m’a dit que le niveau de jeu d’un tournoi à 3000$ au PlayGround à Montréal est comparable à celui d’un tournoi à 55$ sur PS.

UnBarbu

La gestion de bankroll, c’est pour les joueurs gagnants. Les joueurs perdants ont un budget, du moins c’est ce que j’ai lu dans l’article que tu proposes plus haut.

Je ne fais plus de tournoi depuis quelques années, que du cash game. La partie est beaucoup plus mathématique en ligne que live. Comme je n’ai pas de plaisir ni la capacité de jouer sur plusieurs tables à la fois à des micros limites en ne prenant que des décisions EV+ pour devenir un joueur gagnant, je joue alors sur des tables à 200$ live, les joueurs font beaucoup plus d’erreurs et la partie psychologique est plus importante je trouve. Elle est aussi infiniment plus amusante pour moi.

Par contre, je constate une chose, je dois me battre avec mes pulsions, pas celles de pousser mon tapis avec une poubelle mais celles de vouloir jouer en maniaque alors que pour la majorité d’entre vous, ça se fait naturellement et sans effort. Je pense que vous êtes plus stables que moi, c’est là-dessus que je travaille. D’un autre côté, je ne tilt pas sur un bat beat ou des trucs à propos de la chance, je ne m’en prends qu’à moi-même à propos de mes décisions.

Certains diront que je suis un fish, un croupier du club ou je joue m’a dit que j’étais probablement le meilleur joueur ‹ ‹ récréatif › › de la place. Le problème, c’est que j’ai souvent tendance à vouloir défier les requins de la place alors que je sais très bien que leur niveau est beaucoup plus élevé que le mien alors que je pourrais les ignorer tout simplement… Bref, en étant un joueur récréatif, ça enlève un peu de pression et je peux me permettre quelques égarements.

1 « J'aime »