[Partage] Traductions "régulières" d'articles stratégiques d'un forum US renommé

Ok je prends note de ton post et vais mettre un lexique en fin d’année avec le pdf regroupant tout les articles (comme j’avais prévu de faire) :slight_smile:

+1

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Bonne idée, si besoin, si tu veux bien on peut bosser ensemble sur ce projet via un Google Doc :smile:

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OK je vais ouvrir un autre sujet en parallèle : il y aura peut-être d’autres contributeurs intéressés et ça risque d’être un travail de longue haleine.

Je vais partir d’un google doc comme ça on aura au minimum un lexique qui servira pour tes articles (export en PDF).

Ensuite je vais voir quoi en faire pour potentiellement remplacer le lexique de PA.

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Ok je compte sur toi (et nous autres alors :wink: )
GG pour l’initiative!

A mais c’est pas pour moi
Je les comprends très bien , tes supers trads
Mais comme cela à l’air d’être une demande d’autres membres PA, je dis juste que ca me parait plus pertinent de mettre un lien vers un lexique déjà existant que de mettre un lexique par PDF
C’est moins lourd de mettre « lexique a www.trucmachin/lexique.fr » que de mettre la définition de tous les termes dans chaque PDF
D’ailleurs, ce sera aussi moins lourd pour toi a faire

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Merci c’est sympa ton retour :wink:

Oui c’est l’idée avec la refonte du lexique PA (ma préférence).

Si ce n’est pas faisable alors le lexique sera un pdf annexé au pdf final de @Balla (donc une fois seulement).

L’idéal étant des hyperliens et renvoi vers l’annexe.
Je sais faire ça avec google doc + export pdf.

Peut-être que Balla pourra faire ça avec Word + le google doc de l’index :wink:

Si je peux mettre à jour le lexique de PA, ça résoud les problèmes : les deux projets peuvent avancer en parallèle.

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Il est pas à jour?
Pourtant, si le poker a changé, les termes poker, ca a toujours été les mêmes, non?
Après, peut être que je me rend pas compte et que même les termes ont changés…
Ou peut être qu’il est tellement vieux qu’il a été fait à une époque ou le 3bet n’existait pas :rofl:

Edit;Je suis allez voir après avoir écris mon message
Je comprend la nécessité de le mettre à jour…

Salut à tous,
Voici le nouvel article (parut en mars 2020) sur:
Quand checker avec nos overpaire?

Capture

Checker le flop avec une overpaire: quand faut-il le faire?

Les spots sont:

Vous relancez preflop et vous êtes suivi par deux joueurs. Le flop est composé de cartes inférieures à votre paire, vous avez donc une overpaire. Vous êtes sur le point de savoir quand il est approprié de checker le flop avec une overpaire afin d’augmenter votre winrate. Trois spots seront traités dans cet article:

  1. En multiway
  2. Hors de position face à un caller tight
  3. Avec un mauvais flop en position contre la grosse blind

Commençons!

Spot n° 1: En multiway

Supposons que vous relanciez preflop avec Q :large_blue_diamond: Q :heart: en MP et que vous êtes call par deux vilains, l’un est au bouton et l’autre à la grosse blind.

Le flop vient T :heart: 9 :large_blue_diamond: 5 :spades: .

Vous devriez fortement envisager de checker dans ce scénario, à moins que vous ne jouiez contre un joueur récréatif susceptible de faire une erreur quand vous effectuez un value bet.

Les raisons de checker ici sont assez complexes:

Cela tient principalement au fait que l’équité est répartie entre 3 joueurs . Cela signifie que votre main a en fait beaucoup moins d’équité qu’elle en aurait contre un seul joueur.

En plus de cela, la défense repose désormais contre deux joueurs (deux ranges), ce qui signifie qu’aucun d’eux n’est obligé de suivre avec une range large contre votre C-bet. En d’autres termes, ils suivront avec des mains qui perdent face à votre QQ moins fréquemment qu’ils ne le feraient s’il s’agissait d’un pot en heads-up.

Un dernier facteur important est que puisque vous êtes contre deux joueurs, les chances que vous soyez contre une main plus forte sont considérablement augmentées.

Lorsque nous prenons en compte tous ces arguments ensemble, la décision entre C-bet et checker devient beaucoup plus claire qu’il n’y paraît au départ.

En se penchant sur les détails de cette main en 3 way dans un solveur, nous pouvons voir que le solveur choisit de checker 100% du temps (jaune = check):

Le solveur a également calculé que l’expected value (EV) du check est de 0,1 bb plus élevée que le C-bet à 60% de la taille du pot (vous pouvez voir l’EV des deux options au milieu à droite de l’image).

Quel est le plan après avoir checké dans ce spot?

Cette partie est délicate car elle dépendra de plusieurs choses, notamment:

  • Les ranges exactes de vos adversaires.
  • Si le bouton bet après votre check.
  • Si la grosse blind call le bet de bouton.
  • La texture du board.

Cependant, la plupart du temps, vous devez simplement check-call et faire preuve de prudence compte tenu des variables ci-dessus.

Spot n° 2: Hors de position face à une range tight de cold-call

C’est une situation qui est mal jouée même par certains des meilleurs joueurs de poker.

Par exemple, vous relancez en MP avec A :large_blue_diamond: A :clubs: et un régulier call au bouton. Le flop vient J :heart: 5 :spades: 3 :clubs:.

99% des joueurs commenceront immédiatement à mettre de l’argent dans le pot, mais c’est une légère erreur selon les solveurs. Ne vous méprenez pas, C-bet ici n’est pas EV- , mais ce n’est pas toujours la ligne la plus EV+ non plus.

Voici l’inconvénient du C-bet dans ce spot: même si votre range a plus d’overpaires que celle de votre adversaire, votre range reste globalement plus faible que la sienne. Sa range est très étroite / condensée, et donc, les sets représentent une partie beaucoup plus grande de sa range globale.

Cela signifie que si vous devez adopter une approche directe (en C-bettant vos mains fortes et vos tirages tout en checkant la partie médiane de votre range), votre adversaire pourra commencer à raise votre C-bet de manière très agressive. Cela vous oblige à prendre des décisions pour l’ensemble de votre stack à une fréquence élevée, et ce ne sera pas facile pour vous de contrer le play de votre adversaire,

C’est, bien sûr, de la théorie, et cela ne se produira que lorsque vous jouez contre des bons réguliers conscients de ces exploitations. Cela dit, même en checkant, vous exploitez probablement l’over-aggression de votre adversaire vs votre check. Nous en parlerons dans la section suivante.

Quel est le plan après avoir checké?

Cette fois, la situation n’est pas aussi compliquée car vous n’êtes face qu’à un seul adversaire.

Vous voudrez généralement check-raise avec vos overpaires à moins que le board n’ait au moins rendue possible une straight, auquel cas vous pouvez passer en mode check-call.

Vous constaterez que la plupart des adversaires joueront trop agressivement contre votre check, essayant de représenter une main très forte, mais ils abandonneront souvent sur la river.

Spot n° 3: Avec un mauvais flop en position contre la grosse blind

Par mauvais flop, je veux dire un board très connecté comme 9 :spades: 7 :spades: 5 :heart:, T :spades: 9 :large_blue_diamond: 8 :heart:, ou 7 :clubs: 5 :heart: 4 :large_blue_diamond: .

Ces boards favorisent fortement le range de la big blind car elle aura plus de straights et de deux paires que vous. Sur un flop 9-7-5, par exemple, PioSolver choisit de checker à une fréquence très élevée avec des overpaires (middle position vs big blind):

Remarquez comment les overpaires supérieures sont checkées plus fréquemment que les overpaires inférieure. AA est checké plus souvent que KK, qui est checké plus souvent que QQ, qui est checké plus souvent que JJ et TT.

Ces fréquences de check sont déterminées par la vulnérabilité de chaque main. Il n’y a pas de carte qui peut venir turn pour rendre AA plus mauvais qu’une overpaire, vous pouvez donc checker tranquillement et laisser venir une autre carte.

En revanche, il y a 4 cartes qui peuvent rendre KK inférieure à une overpaire et 8 cartes qui peuvent rendre QQ inférieure à une overpaire, donc ces mains doivent être misées plus fréquemment que AA (en protection). Cependant, elles doivent encore généralement être checkées, parce qu’elles conservent très bien leur force relative (et aussi pour renforcer votre range de check vs les réguliers que vous croisez souvent).

Si vous affrontez un adversaire attentif et compétent, C-bet avec vos overpaires sur ces boards connectés peut rendre votre session un enfer. Si vous ne checkez pas suffisamment, votre adversaire peut vous mettre dans des situations brutales en intensifiant son agressivité contre vos C-bets et vos checks.

Il peut jouer de manière plus agressive pour la même raison que le spot n° 2: où il aura plus de nuts (deux paires ou mieux) par rapport à sa range globale que vous.

Quel est le plan après avoir checké dans ce spot?

Checker vous simplifie la vie.

Vous allez call contre un probe bet sur quasiment chaque turn, même si cela met un four-straight sur le board (par exemple : T :spades: 9 :large_blue_diamond: 8 :heart: 7 :spades: mais généralement vous foldez sur la river dans ce cas). Si le turn n’est pas une carte qui arrange la range adverse, alors vous allez call toutes les rivers sauf celles qui complètent les straights.

Assez simple, non?

Conclusion

La mise en œuvre du check avec vos overpaires dans ces spots vous donnera un regain de confiance en votre jeu (car vous aurez des mains fortes dans votre range de check-back). De plus, ces checks vous aideront à contrer vos adversaires et à vous rendre moins lisible.

L’article, pour ceux que ça intéresse au format PDF pour un meilleur confort de lecture:
Quand et dans quel cas checker le flop avec une overpaire.pdf (586,1 Ko)

Merci d’avoir téléchargé et d’avoir lu et n’hésitez surtout pas svp à me signaler toutes coquilles possibles!

A très bientôt pour le prochain article qui traitera du jeu OOP au flop sur les low boards en tant qu’open raiser (flops avec des cartes de faibles hauteurs après avoir relancé preflop), après est prévu le C-bet turn et river :wink:

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Oui oui je sais faire et ce serait avec plaisir de collaborer avec toi sur ce projet :wink:
On peut se contacter en mp si tu veux.

Merci pour tout !! Quel boulot !!:astonished::+1:

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Salut à tous,
Voici un nouvel article traitant du flop et du C-bet (parut en mai 2019):

Si vous avez déjà rencontré des difficultés à jouer sur les low flops (flops bas comportant que des petites cartes), cet article est fait pour vous.

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur la façon de jouer sur les low flops hors de position après avoir relancé preflop. Cela peut être déconcertant car le stack-to-pot ratio est élevé (ce qui rend plus difficile le jeu hors de position) et il est facile de faire des erreurs.

Notre objectif aujourd’hui est de rendre ce spot moins déconcertant. Allons-y!

Stratégie générale sur les low flops hors de position

Couvrons les trois situations les plus courantes dans lesquelles vous vous retrouverez en tant qu’agresseur preflop hors de position:

  1. Choisir avec quelles mains C-bet.
  2. Jouer contre un float bet(1) (en d’autres termes, lorsque vous checkez et faites face à un bet sur le flop).
  3. Jouer sur le turn après que l’action flop soit un check.

La range de chaque joueur est le facteur le plus important à considérer dans ces situations. Il existe de nombreuses façons d’aborder le cold call (2) en position preflop. Certains cold call avec une large range, d’autres ne cold call jamais, et le reste de field se trouve entre les deux. Ces changements dans la range du joueur en position changeront radicalement à quoi ressemblera la stratégie optimale pour le joueur hors de position.

Stratégie de C-bet

De manière générale, le relanceur preflop devrait checker la majorité de sa range sur les low flops car il est hors de position avec un désavantage de range. Ce désavantage de range est présent parce que le relanceur preflop aura beaucoup plus de mains types broadways dans sa range qui auront raté ce flop contrairement à celle du caller preflop en position qui aura plus de mains qui peuvent frapper ce type de flop.

La range de C-bet du relanceur preflop devrait être constituée de mains qui peuvent miser 3 streets pour value (comme top paire top kicker et mieux) et les mains avec tirage ou un tirage backdoor. Cependant, on ne devrait pas C-bet à chaque fois avec toutes les mains qui répondent à ces critères, comme nous le verrons dans la section suivante.

(1) Le foat bet est quand le joueur qui relance preflop décide de ne pas C-bet hors de position et que le caller en position bet vs le check / miss C-bet de l’open raiser. C’est ce bet qu’on appelle un «float bet».

(2) Un joueur fait un cold call quand il suit alors qu’une mise et au moins une relance ont déjà eu lieu avant lui. Un cold call correspond donc au fait de payer directement plusieurs enchères. En Texas Hold’em, un cold call se produit par exemple lorsqu’un joueur effectue une relance preflop et qu’il est payé par un autre joueur.

Stratégie contre un float bet

Lorsque le relanceur preflop check et est confronté à un float bet, il devra se défendre de manière agressive en check-call et check-raise souvent et rarement en check-fold, en fonction du sizing de vilain. Si le relanceur preflop ne se défend pas suffisamment agressivement, le joueur en position pourrait float bet avec toute sa range de manière profitable.

Le check-raise est particulièrement important. Si le relanceur preflop ne check-raise pas assez agressivement, le joueur en position peut miser petit avec toute sa range et réaliser ainsi toute son équité pour un prix très bon marché.

Vous commencez probablement à comprendre pourquoi il est si difficile de jouer parfaitement ce spot: nous devons combiner des mains fortes et des semi-bluffs dans nos ranges de C-bet et de check.

Stratégie avec un delayed C-bet

Les mains avec lesquelles le relanceur preflop devrait delayed C-bet dépendent de son approche du C-bet flop. Il voudra généralement checker avec des A-high, en essayant de les ramener au showdown.

Le relanceur preflop devrait également value bets plus thin maintenant que son adversaire a montré de la faiblesse et bluffer avec tous ses semi-bluffs qu’il a inclus dans sa range de check flop. Si votre range contient peu de semi-bluffs, vous allez devoir faire preuve de créativité et bluffer des mains de type Q-high ou K-high.

Maintenant que nous avons discuté de la stratégie générale, plongeons-nous dans un exemple pour voir comment nous construisons notre stratégie. Comme pour toute situation au poker, il existe de nombreuses façons de construire une stratégie gagnante - la suivante n’est que l’une d’entre elles.

Exemple sur un low flop

Nous allons examiner un spot où middle position open et bouton call, car c’est un spot entre bouton vs cut-off et bouton vs UTG en termes de ranges preflop, vous pouvez donc en tirer des conclusions plus facilement pour travailler ces deux autres spots.

Online $0.25/$0.50. 6-Handed. Effective Stacks $50.

Hero is dealt two cards in middle position
UTG folds . Hero raises to $1.25. CO folds . BU calls. 2 folds.

Flop ($17.50): 8 :large_blue_diamond: 3 :spades: 2 :heart:
Hero…?

Voici les ranges:

Voici comment nous pourrions construire notre range de C-bet :

  • C-bet 99-QQ et A8s pour value
  • C-bet toutes les 2 overcards qui sont en dessous du roi (9J par exemple), les 76 avec backdoor flush draw et les 65 en semi-bluffs

Disséquons un peu cette range avec quelques questions et réponses.

Q: Pourquoi C-bet avec 99-QQ et pas avec 99-AA?

R: Dans ce spot, QQ et AA sont devant le même nombre de mains, mais AA a un attribut supplémentaire: AA ne peut pas devenir une middle paire au turn, ce qui signifie que nous sommes moins inquiets de donner à notre adversaire une carte gratuite. KK est similaire, bien qu’il y ait une petite chance qu’il devienne une middle paire si turn sort un as. C’est pourquoi nous pouvons utiliser AA et KK pour équilibrer notre range de check-raise sans donner beaucoup d’équité.

Q: Pourquoi ne pas C-bet avec deux fortes overcards?

R: K-high a souvent de la showdown value, cela ne nous dérange pas de donner une carte gratuite, et nous pouvons les utiliser aussi pour check-raise si nous faisons face à un float bet, ce qui équilibre notre valeur de check-raise.

Q: Pourquoi check nos A-high?

R: De la même manière que les roi, les as ont de la showdown value et cela ne vous dérange pas d’avoir une chance gratuite de toucher la top paire au turn. De plus, la plupart des A-high sont assez forts pour check-call la plupart des sizings (en dessous de 66% de la taille du pot) et nous pouvons même utiliser les A-high avec gutshot (ici A5 et A4) en semi-bluffs pour check-raise.

Si notre check fait face à un float bet, nous pouvons:

  • Check-call avec toutes les paires et les as qui ont un backdoor flush draw.
  • Check-raise avec AA, KK, 88, 33 et 22 pour value.
  • Check-raise avec A5s-A4s et nos K-highs qui ont un backdoor flush draw en semi-bluffs

De cette façon, nous nous retrouvons avec une stratégie délicate à contrer mais décemment bien équilibrée contre laquelle il est difficile de jouer.

Quant à notre stratégie de delayed C-bet, elle dépendra fortement de la carte qui vient turn. Vous devrez évaluer au cas par cas. Gardez simplement à l’esprit qu’une fois que votre adversaire a checké, sa range est très faible et vous pouvez probablement l’attaquer de manière agressive en bluffant, surtout s’il est du genre à trop float au flop. Vous pouvez en savoir plus sur les delayed C-bet ici .

Conclusion

Vous devriez maintenant avoir une assez bonne idée de la façon de jouer sur ces low flops hors de position. Comme nous n’avons couvert qu’un seul flop aujourd’hui, il serait sage de pratiquer la construction de range sur d’autres flops tout en gardant à l’esprit les concepts que vous avez lus ici. Vous pouvez utiliser un stylo et du papier, un logiciel avancé ou tout autre élément intermédiaire, à condition de faire progresser vos connaissances.

L’article, pour ceux que ça intéresse au format PDF pour un meilleur confort de lecture:
Comment jouer sur les low flops hors de position.pdf (465,7 Ko)

Merci d’avoir lu est peut-être téléchargé le pdf et n’hésitez surtout pas svp à me signaler toutes coquilles possibles!

A très bientôt pour les prochains articles qui traiteront du C-bet turn et river, mais j’aimerais poster un article assez complet sur le SPR (stack-to-pot-ratio) entre temps :wink:

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Pour info les prochains articles seront sur le SPR, le C-bet turn, le C-bet river, la MDF, le risk-reward, suivit d’un article assez conséquent sur l’introduction sur la GTO et un autre sur la GTO vs l’exploitation…

Si vous avez des suggestions d’articles n’hésitez pas :wink:

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Sur le surmenage ?

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Le surmenage touche des personnes qui vivent un stress permanent lié à leurs activités et qui n’arrivent plus à y faire face. Cela peut être un surmenage mental et intellectuel liée à la vie personnelle ou professionnelle (burn out).

image

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On a pas le droit au PDF du coup ?? :confused:

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Salut à tous,
Voici le nouvel article (parut en juin 2018) sur le SPR:

" Dans cet article, nous allons en apprendre davantage sur le stack-to-pot-ratio (SPR) et comment il affecte le jeu postflop. Nous examinerons trois exemples avec différents SPR:

  1. Un SPR important de ~ 10
  2. Un SPR moyen de ~ 5
  3. Un SPR petit inférieur à 2,5

Commençons!

Qu’est-ce que le Stack-to-Pot-Ratio?

Le stack-to-pot-ratio (SPR) est exactement ce que son nom indique: le ratio du stack le plus petit (soit le stack effectif) dans la main divisé par la taille du pot. Le SPR est calculé street par street.

Par exemple, supposons que vous jouez en cash game à une table de 2€ / 5€ dans lequel chaque joueur dispose d’un stack de 500€. Vous relancez du bouton à 15€ et seul le joueur en big blind suit.

Le pot est maintenant de 32€ (nous jouons dans un monde formidable sans rake) avec 485€ de stacks derrière. Ainsi, le SPR dans ce cas est:

SPR = STACK EFFECTIF / TAILLE DU POT soit 485 / 32 = 15,15

Au fur et à mesure que le SPR augmente, la complexité du jeu augmente et donc le rôle des compétences augmente. Un SPR de 15,15 est assez élevé, donc il y faudra beaucoup manœuvrer postflop dans cette main hypothétique.

Pour vous aider à mieux comprendre SPR et son importance, voici un extrait sur le sujet:

Le SPR est utile pour déterminer la force d’une main postflop.

Avec un SPR de 1, une main comme [AT] sur [T85] est très forte et peut être jouée pour tous les jetons restants. En revanche, si le SPR était de 10, ce [AT] serait au mieux de force moyenne, et ce serait un désastre de faire tapis.

Voici une bonne règle de base pour le SPR: dans les spots avec un faible SPR les mains de types une paire / top paire règnent en maître, alors que dans les situations où le SPR est plus gros on peut call avec deux paires ou mieux pour jouer un gros pot et pour espérer gagner.

Maintenant, plongeons-nous dans quelques hand histories.

Stack-to-pot-ratio important de 10 et +

Les mains jouées dans les spots avec un gros SPR sont le pain et le beurre pour un bon joueur de poker. Ce sont des pots avec une simple relance (single-raised pots) en cash game et dans les premiers stades des tournois, où la plupart des joueurs seront assis avec 70 big blinds ou plus.

De nombreux joueurs de poker se considèrent comme des « experts » dans ces spots, mais ces mêmes joueurs oublient souvent de réfléchir à ce que sera le SPR dans les streets ultérieures.

L’exemple de main suivant est celui que beaucoup d’entre vous connaissent peut-être, joué entre James Obst et Michael Ruane avec 25 joueurs restants dans le Main Event des WSOP 2016.

C’était l’une des mains les plus mémorables du tournoi en raison d’un fold river stupéfiant d’Obst. Notre analyse, cependant, se concentrera sur la façon dont le SPR affecte le jeu sur chaque street plutôt que sur le fameux fold river d’Obst.

Les blinds sont 100k/200k. Fernando Pons open UTG à 450k avec Ksuit_diamond2Qsuit_diamond2 . Ruane call ensuite au bouton avec 9suit_club2 8suit_club2 , Obst call en small blind avec 7suit_heart 7suit_diamond2 et Nguyen call depuis la big blind avec 9suit_heart 6suit_club2 . Les quatre joueurs voient ce flop:

Capture1

Voici un beau flop où il devrait y avoir de l’action! Obst a floppé bottom set, Ruane un tirage gutshot pour une straight flush et Pons, le relanceur preflop, top paire avec un bon kicker.

Avec un pot de 2,025 millions, les tailles de stacks et les SPR sont les suivants:

  • Pons 17,7 millions de jetons – SPR de 8.74
  • Ruane 21,5 millions de jetons de – SPR de 10,62
  • Obst 25,4 millions de jetons –SPR de 12,54
  • Nguyen 5,8 millions de jetons de – SPR de 2,86

Pons C-bet pour 625k. Ruane raise à 2,025m et Obst cold 3-bet à 5,3m. Nguyen et Pons foldent rapidement, laissant l’action à Ruane.

C’est un call facile pour Ruane. Sa main ne joue pas bien en tant que relance contre la range de 3-bet flop d’Obst, qui contiendra les meilleures doubles paires, des sets ou un flush draw plus fort.

Plus intéressant est le raise initial de Ruane. Bien que ce soit un bon move, il est important de considérer les implications du SPR pour le turn s’il devait faire face à un 3-bet, ce qui est bien sûr ce qui s’est passé.

Obst peut non seulement avoir toutes les mains susmentionnées, mais Pons peut aussi avoir tous les sets (en particulier dans un pot en 4 ways avec cette texture de flop, où il sera moins enclin à checker avec top set), ainsi que des flush draws plus forts.

Si Obst ou Pons décide de 3-bet, Ruane devra suivre, ce qui laissera un SPR d’un peu plus de 1 sur le turn.Cela signifie que si son adversaire décide de jam sur une brique turn, Ruane devra folder et renoncer à une équité substantielle.

Folder un tirage avec une équité aussi élevée parce que nous n’avons pas tout à fait les cotes requises pour suivre un jam est une situation que nous devrions essayer d’éviter. Dans ce cas, en flattant au lieu de relancer le flop, Ruane aurait pu jouer confortablement sur chaque turn et sur chaque river. C’est particulièrement le cas avec un tirage combiné comme 9suit_club2 8suit_club2 , car il aura suffisamment d’équité au turn pour suivre confortablement un gros bet.

Ruane call le 3-bet et le turn est distribué:

Capture2

Ruane touche sa straight flush, laissant Obst drawing dead. Le pot est désormais de 13,265m. Ruane est assis avec 16,2m derrière, et Obst le couvre avec 20,1m, donnant un SPR de 1,19.

C’est à ce moment que la main commence à devenir dingue à cause du nombre important de jetons en jeu.

Obst check et Ruane bet 3.75m, soit environ moins d’1/3 du pot.

Le check d’Obst a du sens. Il est clairement derrière la range de Ruane maintenant que la flush est rentrée, il est donc hors de question de bet.

La décision de Ruane de bet avec un si petit sizing, en revanche, a ses avantages et ses inconvénients. D’une part, il obtient de la value sur les doubles paires et les sets, ce que son adversaire aura très probablement, et il laisse un SPR raisonnable sur la river. D’un autre côté, cela entrave la capacité d’Obst à suivre avec QJ sur ce board, et rend moins probable qu’il bluffe sur la river quand il a une main comme KT ou T9.

Obst call, et sur la river tombe:

Capture3

Les choses ne cessent de s’aggraver pour Obst! Il a maintenant un full, avec un SPR de 0,6, ce qui signifie que Ruane devrait toujours doubler son stack ici. (Et s’il s’agissait d’un autre tournoi, il le ferait certainement.)

Obst fait un bet river étrangement petit de 4,7m, mais il est facile de comprendre pourquoi: il essaie d’obtenir de la value sur des flushs tout en essayant d’éviter de trop risquer s’il est battu. Cependant, lorsque le SPR est aussi bas, le seul sizing qui a du sens est all-in et rien d’autre, sinon cela entraîne une perte de value et rend ce spot bizarre et difficile à équilibrer.

Ruane raise Obst all-in à 12,48m. Obst, obtenant presque 5 contre 1 pour call, fait un fold qui sauve son tournoi.

On pourrait dire que le jeu d’Obst est raisonnable compte tenu de la situation - approche de la table finale du Main Event. Mais théoriquement, c’est un clair faux pas.

Ce qu’il faut retenir, ici, c’est qu’à mesure que le SPR s’approfondit, nous devons être plus stricts sur les mains avec lesquelles aller all-in.

Stack-to-pot-ratio moyen de~ 5

Les mains où le SPR est moyen sont généralement soit des pots 3-bet avec 100 big blinds de profondeur, soit des pots à simple relance (single-raised pots) joués avec environ 30 big blinds de profondeur, comme ceux joués dans les étapes ultérieures des tournois.

Pour cette section, nous examinerons une main jouée par Doug Polk assez tôt dans le PokerStars SCOOP 2016 à 2 100$.

Les blinds sont 150/300 et Doug est le tapis effectif dans cette main, assis avec 11,8k.

Vilain dans la main open à 750 au hijack, le joueur au bouton call et Doug call depuis la big blind avec Ksuit_heart 7suit_heart . Le flop est distribué et vient:

Capture4

Vilain C-bet 1,2k et le bouton fold.

C’est un spot intéressant pour Doug. Avec un SPR d’un peu plus de 3 (après le C-bet), raise ou call avec son flush draw semble être deux options viables.

Si le SPR était un peu plus petit - s’il était assis avec, disons, 8k - alors check-raise all-in deviendrait préférable. C’est parce que nous gagnerons plus par rapport à la taille de notre stack avec un bet all-in.

De même, si le SPR était un peu plus gros - avec une stack de 15k, par exemple – alors le call serait plus souhaitable. Un check-raise all-in serait un overbet inutilement important, et check-raise avec un sizing plus petit nous met dans une position délicate si Vilain jam.

Doug call et le turn est:

Capture5

Le pot est maintenant de 5,2k et Doug est assis avec 10,2k derrière, ce qui fait que le SPR est de presque exactement 2. Doug check, Vilain check back, et la river est distribuée:

Capture6

Maintenant, Doug a une décision à prendre: va-t-il directement bet pour value, ou va-t-il check-raise la river?

Dans cette situation avec une main aussi forte, le check-raise est le move le plus logique pour deux raisons:

  • Check-raise remportera en moyenne un plus gros pot qu’un simple bet, ce que nous voulons évidemment avec une main aussi forte.
  • Check-raise avec des mains fortes nous permet également de check-raise avec des bluffs, ce qui permet à toute notre range d’être plus profitable et équilibrée.

De plus, Vilain peut éventuellement avoir de nombreuses mains qui vont bet, et certaines d’entre elles suivront un check-raise . Nous pouvons équilibrer notre range en bluffant avec un check-raise avec des mains qui contiennent un seul cœur haut, comme par exemple Asuit_heart 2x.

Doug choisis de check, et Vilain bet 2,4k. Doug décide de check-raise all-in – le sizing que nous devrions toujours choisir avec un SPR de 2 environ - et Vilain call avec TT.

Stack-to-pot-ratio petit <2,5

Les mains qui voient un flop avec un SPR inférieur à 2,5 sont généralement soit dans des pots 4-bet joués avec des stacks de cash game réguliers (par exemple, environ 100 big blinds), soit dans des pots 3-bet dans les phases finales de tournois, ou dans les pots avec une simple relance (single-raised pots) dans lesquels la big blind a défendu avec moins de 15 big blinds.

Nous allons examiner cette dernière situation. C’est un spot assez courant et quelque peu gênant qui est souvent mal joué.

Prenons un exemple hypothétique cette fois. Les blinds sont de 500/1k avec une ante de 100. Notre Hero, James, est en big blind avec 13k. Notre Vilain, Sean, est au bouton avec 68k.

Sean open raise à 2,1k. La small blind fold, et James défend avec Tsuit_diamond2 9suit_club2 . Le flop vient:

image

Le pot est de 5,6k, et James a 10,6k de stack derrière, ce qui donne un SPR d’un peu moins de 2. Sean C-bet pour 3,3k.

Dans cette situation, nous pouvons check-raise all-in car le SPR est très bas. Avec un SPR plus gros, un check-raise avec une top paire de force moyenne est un mauvais move car nous serons souvent suivis que par de meilleures mains et nous nous mettrons dans des spots turns difficiles avec un pot inutilement gonflé.

Avec un SPR aussi bas, nous pouvons check-shove pour deny l’équité de notre adversaire, dont la range de C-bet contiendra beaucoup de combos d’over-cards qui ont une quantité décente d’équité lors d’un call. Cela met notre adversaire dans une situation frustrante, car la décision entre call ou fold sera souvent très marginale. Nous pouvons également obtenir de la value sur des mains comme 88, 99, des Tx plus faibles et des draws.

Maintenant, comme nous avons très souvent une main en value lorsque nous effectuons un check-shove, nous devrons inclure dans notre range pas mal de bluffs pour équilibrer. Sur ce board, il y a beaucoup de flush et straight draws que nous pouvons utiliser pour ça, tels que les 98s, 65s ou un flush draw.

La chose importante à retenir ici est qu’au fur et à mesure que le SPR diminue, la range avec laquelle nous devons être prêts à «aller» s’élargit. Lorsque nous floppons une paire avec un SPR inférieur à 2,5, nous devrons souvent soit check-raise all-in pour protéger notre équité, soit simplement call.

Récapitulatif sur le stack-to-pot-ratio:

J’espère que vous avez trouvé cet article sur le SPR intéressant. Voici les deux principaux points à retenir:

  1. Considérez toujours la force de votre main par rapport au SPR sur le flop. Par exemple, si vous avez top paire top kicker avec un SPR de 10 ou + check-raise all-in est un move horrible, mais la même main avec un SPR de 3 est effectivement la nuts.
  2. Si vous avez un draw, essayez d’éviter les situations où votre adversaire peut jam et vous forcer ainsi à deny votre équité. Au lieu de cela, cherchez à jouer la main d’une manière qui vous permettra de vous même jam afin de forcer votre adversaire à folder son équité. Plus d’explications sur le deny d’équité ici. "

Comme d’habitude l’article, pour ceux que ça intéresse au format PDF pour un meilleur confort de lecture:
Review des concepts de base - le stack-to-pot-ratio.pdf (318,1 Ko)

Merci d’avoir téléchargé et d’avoir lu et n’hésitez surtout pas svp à me signaler toutes coquilles possibles!

A très bientôt pour les articles sur le C-bet turn et le C-bet river prévus pour ce week-end!

:wink:

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Cbet turn! J’attends avec impatience !

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Au top ! Merci mille fois ! J’avais bien envie de lire du contenu.

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