Concernant le coup en question, la principale crtique qu’on peut faire à Isideur, c’est qu’un bon gros raise (genre 4-5 fois la mise adverse) aurait eu quasi la même fold equity qu’un all in. Et qu’il aurait ainsi pu sauvegarder environ 30 000 $ (le tiers du stack adverse tout de même) avec un bien meilleur ratio benefice/risque.
Concernant Durr, au risque d’en faire tiquer certains, j’ai toujours trouvé ce joueur totalement surcoté. Je doute en tout cas qu’il soit intrinsèquement le meilleur joueur de cash game ne NLHE (je parle de Holdem, pas d’Omaha). Ses quelques choix discutables lors des High Stake Poker (le format à 8 joueurs n’est certes pas son format favori) et sa tendance marquée au gambling et au tilt montre qu’il a encore une belle marge de progression.
Beaucoup estiment qu’une grande partie de ses succès et de sa bankroll vient de Guy Laliberté, qui a grassement alimenté les High States pendant de nombreux mois.
Bref, la grande qualité de Durr, c’est son insouciance, le fait qu’il n’a pas froid aux yeux, qu’il a les « ball » pour jouer en High Stakes, et donc perdre ou gagner des sommes folles.
Attention, je ne dis pas que c’est un bon joueur sans plus. Evidemment non. Mais d’une manière générale, je crois qu’on a tendance à surestimer la qualité intrinsèque de quelques joueurs de High Stake. Gus Hansen est un regular des High Stake et je pense qu’il se ferait déchirer par certains regulars de NL 1000. Hansen est -comme Negreanu par exemple - plus un joueur de tournoi que de cash game. Mais il a les moyens et l’envie de se frotter en HS.
Les High Stakes sont une limite à part. Ce n’est pas parce qu’on y trouve les plus grosses sommes en jeu, qu’on y trouve forcément les meilleurs joueurs. On y trouve surtout ceux qui sont le plus décomplexés par rapport à l’argent.
Tout ça pour dire, qu’on trouve aussi sans doute dans les limites inférieures (en NL2000 par exe.) des regulars qui n’auraient absolument pas à rougir de la comparaison avec Durr. Mais qui n’ont sans doute pas son insouciance, voire sa folie…
Pour conclure, je ne sais pas comment la belle histoire de Durr avec le poker va se terminer. Mais j’ai un mauvais pressentiment.