Je ne vois pas comment l’option micro peut être intéressante pour un joueur de poker. Je rappelle que la base d’imposition dans ce cas est le chiffre d’affaires, autrement dit les gains bruts, sans déduction d’aucune charge, et en particulier des buy-ins. Donc même si vous êtes globalement perdant une année, vous allez quand même rester imposable sur vos gains bruts. C’est équivalent à un rake supplémentaire de 23%, personne ne peut être positif dans ces conditions.
Je ne vois que deux options possibles en pratique : déclaration en BIC, donc à l’IR et avec des charges assez élevées, mais qui procurent une couverture sociale, ou effectivement en EIRL à l’IS, ce qui est beaucoup plus souple, puisque le bénéfice n’est taxé qu’à 15% jusqu’à 38 k€, avec toutes les charges déductibles, et la possibilité de se verser le salaire qu’on veut, y compris 0, ou encore mieux au SMIC, désormais quasiment sans aucune charge, mais avec une couverture sociale. Ça permet notamment de monter une bankroll avec une imposition beaucoup plus faible qu’à l’IR, ce qui est quand même l’essentiel pour bien démarrer sérieusement au poker. Et donc de n’être imposé à l’IR que sur ses dépenses réelles de train de vie, qu’on sortira sous forme de dividende, taxé au maximum à 30%. Et encore avec la possibilité d’en déduire une bonne partie si on joue en live.
Vous voulez aller passer un week-end à Deauville ? Passez deux soirées au casino et vous déduisez tous les frais du séjour. Une semaine à Vegas? Inscrivez-vous à un tournoi et idem, tous les frais sont déductibles.
Évidement ça ne change rien à la partie la plus difficile : si vous voulez avoir de l’argent à la fin du mois, il faut commencer par être gagnant au poker…