
Tandis que j’attaque cette chronique, je réalise que j’ignore comment j’en suis arrivé là… Pourquoi ce papier, pourquoi moi, pourquoi ici ?! Pas pour l’argent, puisque je prends « zéro ». La gloire, faut pas rêver, avec une photo pareille, elle m’est interdite. Pas non plus par gentillesse, je ne suis pas comme ça. Alors pourquoi ? Peut-être pour le « trip ». Cette semaine, je vous emmène dans le désordre à Amsterdam, à Angoulème en passant par les pentes du volcan Eyjafjöll, et dans la peau de Patrick Bruel. Bref, armement des tobogans, vérification des portes opposées…
Les filles, c’est pas des garçons
Sur les 2,5 millions de joueurs de poker qu’on dénombre dans l’hexagone, environ un tiers seraient en fait des joueuses… Et je ne sais pas si vous avez remarqué, mais au poker, l’égalité des sexes est loin d’être une évidence. Je fais bien sûr allusion au scandale des tournois « ladies », et autres rooms 100% féminines. Ca ne viendrait à l’idée de personne d’organiser des compètes de Sudoku interdites aux hommes, et il serait grand temps de poser le débat pour le poker. Car le scandale est double.
Tandis que votre serviteur se voit systématiquement refuser l’accès au Partouche Ladies, le seul tournoi à sa mesure en France, les femmes, elles, n’hésitent pas à prendre aux hommes ce qui leur revient de droit. A commencer par les titres de l’EPT San Remo (merci Liv Boeree) et du NAPT Mohegan Sun (merci Vanessa Selbst). Quoique je sois plus réservé sur ce dernier cas.
A lire l’abondante littérature publiée sur le sujet, la gent féminine serait plutôt comme ci, la gent masculine plutôt comme ça… Des arguments fumeux pour justifier une ségrégation d’un autre âge.
Après une enquête minutieuse, je suis en mesure d’affirmer que l’essentiel des différences entre joueurs et joueuses, sont d’ordre anatomique, à la limite olfactif. Bref, je demande l’abrogation immédiate de ces tournois scélérats et lance le débat : la femme est-elle un joueur de poker comme les autres ?
Pour vous aider dans votre réflexion, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ma récente lecture de la Charente Libre, qui consacrait ce week-end un papier à Alexia Portal. On y apprend que la comédienne et membre éminente du team Winamax, vient d’ouvrir un restaurant à Angoulême. « La Grande Vie », c’est le nom de l’établissement, est un endroit où non seulement l’on mange, mais où l’on s’adonne à des jeux de société, poker et service compris. De là à en conclure que la vraie place des femmes, même au poker, est à la cuisine, il n’y a qu’un pas que je franchis le cœur léger.
La Grande Vie, 16 rue des Trois-Notre-Dame, à Angoulême.
Le contexte du cornflakes
Qui a dit « Il faut arrêter avec le poker » !?
a) Christine Boutin, parce que le poker, c’est le diable.
b) Eloi Relange, qui trouve que les échecs, c’est plus chic.
c) Patrick Bruel, dont j’ai vaguement déformé les propos.
d) Basou, qui n’a pas gagné un coin flip depuis 1994.
Bien vu ! Patrick Bruel, dans une courte interview accordée à la Dépêche du Midi. A la question, « Et le poker dans tout ça ? », Patoche rétorque, « Il faut arrêter avec le poker comme si je ne faisais que ça. 40 % de mon temps va au cinéma, 40 % à la chanson. Le reste, c’est mon émission sur Canal, enregistrée deux fois par mois, mon site Winamax et deux, trois tournois par an, pas plus… » P14B à qui le journal prête également les propos suivants : « Chanter en public, c’est de l’adrénaline pure. Aucun titre au poker, ne te procure 10 % du plaisir et de l’amour que te donne une salle qui t’écoute. » Manque de bol pour vous et moi, le casting de la Nouvelle Star étant clos pour l’instant, ne restent que le poker et le proxénétisme.
La bonne nouvelle du jour (épisode 2)
La semaine dernière, vous avez été nombreux à verser votre petite larme en apprenant la naissance, dans une étable bavaroise, du premier « bébé-casino-internet »… Pas la peine de regarder vos pieds, j’ai les noms. Pour vous, la bonne nouvelle du jour revient avec la formidable histoire de David*, un étudiant hollandais au nom inconnu, sauvé des griffes d’un volcan islandais au nom imprononçable, par… notre casino illégal préféré au nom confidentiel !
Pour David V., tout a commencé par une nuit sombre, assombrie encore par l’épais nuage du volcan Eyjafjöll, à l’Aéroport d’Amsterdam, tandis qu’il était en quête d’un vol retour pour Londres que jamais il ne trouva.
Voilà pour la référence à Larry Cohen et David Vincent. David, pas Vincent donc, comme des centaines de passagers, est coincé dans l’un des terminaux de l’aéroport, transformé en dortoir. « Il n’y avait pas grand choses à faire, sauf manger et aller sur le net. La plupart des gens regardaient des films ou allaient sur Facebook pour passer le temps », se souvient le jeune homme. Mais David qui tient absolument à rentrer à Londres, vient d’avoir une idée de génie. Délaissant le MacDo et FaceBook, il se connecte à son site de jeu favori, s’installe devant une machine à sous dématérialisée et ne tarde pas à décrocher un jackpot de près de 60.000 euros. Vous brûlez de savoir ce que David a bien pu faire avec tout cet argent. Et bien David, en toute simplicité, a affrété un bateau privé pour regagner l’Angleterre avec ses camarades.
Magnanime, le support client du casino nous a épargné le communiqué suivant : « Nous sommes particulièrement enthousiastes quand il y a un gagnant à l’une de nos machines à sous, mais pour David, ce jackpot est vraiment tombé du ciel ».
Et vous, que pensez-vous de la communication des rooms sur lesquelles vous jouez ?

Pour le reste, no comment !