Un week-end napoléonien

6 juillet 1809. La grande armée française, sous le commandement de Napoléon, écrase à Wagram (près du Danube) l’armée autrichienne dirigée par l’archiduc Charles. Bilan : environ 80 000 morts.
26 septembre 2010 : Le sous-brigadier Mizar, unique rescapé de la 7e compagnie, terrasse un à un ses adversaires dans un cercle près des l’arc de Triomphe (qui aurait été construit préalablement en son honneur). Il se murmure toutefois que le gars avait vraiment la chance de son côté ce jour-là. Bilan : 142 victimes.

Quel rapport entre ces deux événements de l’histoire de France me direz-vous ? Bah… aucun. Mais il fallait bien que je trouve une introduction à mon papier !
Donc, revenons à ce week-end. Mu par un instinct presque sado-masochiste, je décide de me rendre au cercle Wagram pour y disputer le 1000 euros deepstack. Il faut dire que mes deux derniers gros tournois lives m’avaient laissés un goût amer. Que ce soit au 2000 euros à Evian en mars, ou au 3000 euros à Hausmann en juin dernier, j’avais sauté à la bulle et à la prébulle sur mon premier coin flip (mettant en jeu tous mes jetons) du tournoi. Inutile de préciser comment ce type d’élimination fout bien les glandes, après plus de 16 heures de jeu…

Bref, en me rendant dans ce cercle parisien, dans lequel je n’avais mis les pieds qu’à deux reprises jusqu’à présent, je ne sais pas encore à quelle sauce les dieux du poker vont me croquer. J’arrive près d’une heure en retard. Car j’ai la bonne idée de passer par Bastille en bagnole, où une grosse manifestation vient visiblement d’avoir lieu, la place étant cernée de cars de police et de CRS. Second bad beat, j’emprunte le tacot de ma femme (une 205 du XVIIIe siècle), dont l’essuie-glace gauche se casse au bout de dix minutes de route, alors que la pluie bat son plein à l’extérieur. Du coup, je suis obligé de faire le reste du trajet penché sur le côté droit, tout en espérant ne pas me faire choper par la patrouille.
La soirée commence bien.

J’arrive tout de même intact au tournoi, mais avec un bon mal de dos. Je m’assois à une table où je reconnais Nicolas Dervaux. Juste derrière moi, à la table d’à côté, je remarque que l’animateur Cyril Hanouna a fait l’effort de s’habiller pour l’occasion. Ma table casse très rapidement et je découvre mes nouveaux adversaires, parmi lesquels se trouve l’ex-journaliste sportif Michel Dhrey. Michel visiblement débute. Il semble un peu mal à l’aise, se fait discret et nous gratifie d’un coup assez époustouflant au bout de quelques minutes. Alors que le jeu est encore deep et qu’UTG a limpé, Michel balance prestement ses 65 BB et son tapis en milieu de parole, provoquant l’étonnement général. Poker face oblige, Michel reste immobile comme une statue. Mais tout le monde se couche et, beau joueur, Michel dévoile un As. Une petite voix me dit que l’autre carte était probablement un Roi.

Michel se distingue aussi par la petite mascotte qu’il pose à chaque fois sur ses cartes. Serait-il superstitieux ? Il confie peu après à son voisin qu’il s’agit-là d’un cadeau d’Estelle Denis. J’écoute d’une oreille discrète et je crois comprendre qu’elle a la même depuis qu’elle a jeté une paire d’As au Main Event des WSOP, l’an passé. J’ignorais cette histoire (si l’un d’entre vous connaît les détails du truc je suis preneur. Valvegas ?), mais je suspecte fortement son mari de lui avoir suggéré ce type de move peu académique.

Revenons à ma table. J’arrive rapidement à tripler puis à quadrupler mon tapis, profitant en vrac des erreurs de certains de mes adversaires, de ma charmante voisine de droite beaucoup trop weak (la moindre relance lui faisant folder TPTK), de set up favorables et de l’absence de bad beat. Je prends le reste des jetons de Michel après que ses JJ se soient empalés sur mes KK.

Mama913, qui fait le coverage pour club poker, vient me voir. Il me montre le sosie de Jean-Marc Mormeck et celui de Stallone. Je lui fait remarquer que pour ce dernier, c’est un poil tiré par les cheveux, et que c’est plus Sylvestre que Stallone. Je contre-attaque illico en lui montrant le sosie de Ludovic Giuly, trois tables à ma droite, et celui de Liz Lieu, assise juste en face de moi. On rigole, on déconne, mais Mama me fait remarquer qu’il faut tout de même que je reste concentré, car je suis l’un des chips leaders du tournoi et je suis très bien parti.
Je lui rétorque, en paraphrasant Negreanu, que j’ai surtout accumulé un peu plus de ticket que les autres pour la grande tombola qui a lieu en fin de tournoi.

Pendant ce temps, on est contraint de changer de jeu car une carte est de nouveau marquée. C’est la quatrième fois que ça arrive en moins de deux heures et c’est vraiment pénible, car à chaque fois ça prend près de cinq minutes. Je me tourne vers ma voisine de droite en lui expliquant, avec un sourire à la Sean Connery, qu’il faudrait peut-être qu’elle se coupe les ongles. Elle me montre ses doigts et me répond, avec un sourire à la Betty Boop, qu’elle n’y est pour rien.
Tiens ! Tu as peut-être une ouverture Mizar… Mais non, t’emballe pas. De la discipline 007, de la discipline…

Peu de temps après, je sors un short stack sur un 62/38 en ma faveur. Ce dernier se lève fort dépité, en maugréant qu’il n’a pas touché un jeu de la soirée et balance dans la foulée ses deux cartes dans la fente du croupier, destinée aux pourboires. Du coup, on est obligé de réclamer un nouveau jeu au floor…

Je change à nouveau de table et m’assois en face de Laurent Fontaine de « Bataille et Fontaine », à moins que ce ne soit l’inverse car je les confonds toujours tous les deux. Au demeurant fort sympathique, Laurent (on part du principe que c’est lui) ne va pas jouer un coup pendant près de deux heures, se laissant tomber à 3 BB sans bouger un cil. Un joueur lui demande s’il compte balancer la sauce à un moment donné. Réponse de l‘intéressé : « J’attends le moment propice. Il suffit que je double deux ou trois fois pour revenir dans le coup ! » Vu sous cet angle, en effet…

Laurent ne doublera toutefois pas et va sauter peu avant la fin du day 1, sous le coup de 4h30 du matin. Pour ma part, je continue progressivement d’amasser quelques jetons, ne subissant aucun gros bad beat digne de ce nom. Pour être tout à fait honnête, je crois que je n’en subirai en fait aucun, ce qui est tout de même incroyablement rare dans un tournoi. La soirée s’achève enfin alors qu’il ne reste que 36 joueurs (pour 14 places payés). Je dois me situer alors au 4e ou 5e rang en nombre de jetons.

Le lendemain, rebelote à 18 h. Je m’assois à ma table en espérant juste ne pas connaître la même mésaventure que lors de mes deux précédents tournois. En gros, soit ça passe, soit ça casse… mais par pitié, pas à la bulle !
Je continue ma progression et profite des antes pour loosifier davantage mon jeu. Le premier coup de pouce du destin a lieu alors qu’il ne reste que 25 joueurs. Je suis contraint de jouer près de 40 % de mon stack avec 44 contre le KJ adverse. Un vulgaire coin flip. Un de plus. Sauf que là, les coins flips commencent à valoir chers, dans tous les sens du termes.
Mon adversaire ne peut cacher sa joie lorsque un roi apparaît au flop, suivi d’un valet à la turn. Zut, mon stack va maigrir un bon coup. Le croupier retourne la dernière carte… un 4 !

Mon adversaire est abattu. Je ne dit rien, par respect pour lui. Quand je suis dans un cercle ou un casino, j’ai horreur de voir certains gars manifester bruyamment leur joie, sans aucune classe, aucun respect ni aucune compassion pour l’adversaire qu’ils viennent d’horriblement suckouter. La moindre des choses dans ces cas-là, me semble-t-il, c’est de la jouer profil bas.
Une autre chose me marque aussi dans ce tournoi, et le jeu en cercle en général : la tendance qu’ont beaucoup de joueurs à taper lourdement sur la table à la fin d’un coup, ou bien au moment où le croupière retourne la dernière carte. Un peu comme certains le fond au black jack, en espérant ainsi attirer la « bûche ».
Est-ce une façon d’exorciser son stress ? De délivrer l’adrénaline ? D’appeler la chance ? Est-ce un rite ancestral ?

Bon, bref, revenons au tournoi. Grâce à ce 4 magique à la river, je suis probablement l’un des deux chips leaders du tournoi, avec Yann Brossolo.
Mais alors qu’il ne reste que 22 joueurs, je bascule dans la cinquième dimension. A ce moment-là, plusieurs joueurs (que je qualifierai de truculents pour être sympa) se mettent d’accord entre eux et décident qu’il faut que les 20 premiers soient payés en enlevant à chaque fois 2000 euros au premier, au deuxième, et au troisième. Histoire que tout le monde puisse finir le tournoi plus décontracté du gland. Thierry Bolleret, le floor en chef de Wagram répond, qu’il n’y voit pas d’inconvénient si tout le monde est d’accord. Evidemment, tout le monde est d’accord sauf… papa, qui n’a aucun intérêt à perdre une grosse partie de sa fold equity d’un coup.

Du coup, ma cote de popularité en prend un sacré coup et descend en dessous de celle de Nicolas Sarkozy. Je me fais littéralement incendier par au moins 7 ou 8 joueurs. L’un d’entre eux me lance « Tu te prends pour qui, tu crois que tu vas gagner le tournoi, c’est ça ?! »»
Le second croit que fold equité est une insulte.
Le troisième me traite de « sale Belge » . Ne me demandez surtout pas pourquoi !
Et un quatrième me supplie presque, je cite : « C’est pas une question d’argent, fais-le au moins pour la beauté du geste… » 
Ubuesque mais 100% authentique !

Je peux vous dire que vous vous sentez seul dans ces moments-là, et j’expérimente ce que Domenech doit ressentir tous les matins en se rasant. D’autant que toutes les trente secondes, il y a un ou plusieurs gars qui continuent de me presser d’accepter le deal. A tel point que l’un des floors se voit contraint de les menacer de balancer des pénalités.
Pendant plus d’une heure, ce même floor (un asiatique dont j’ai oublié le prénom) très sympa, va me tapoter régulièrement sur l’épaule en me disant : « Tiens bon, t’as tout à fait raison. »  Tiens, une autre ouverture Mizar ?

Toujours est-il qu’après quelques minutes dans une ambiance fort pesante, certains de mes nouveaux amis reviennent à la charge en proposant qu’on fasse quand même le deal mais que si je termine dans les trois premiers, je serais le seul à ne pas être délesté de 2000 euros.
Je refuse également, en expliquant calmement que ce n’est pas pour enquiquiner tout le monde que je ne veux pas, mais que ce n’est pas du tout mon intérêt et que la fold équité… Et là visiblement, ce mot est une insulte à Wagram car cela repart de plus belle et je me sens de nouveau comme un pauvre gars abandonné sur la Canebière avec le maillot du PSG sur les épaules.
Seul, mon voisin de gauche, pourtant short stack, a l’air de comprendre en me chuchotant : « Tu as raison, c’est le jeu, ce n’est pas ton intérêt. »
Heureusement, la fermeté du floor calme à nouveau les esprits. J’ai tout de même le droit à quelques regards noirs à chaque fois qu’un joueur se fait éliminer.

A 16 joueurs left, mon voisin de gauche est sous perfusion avec 4 big blinds. N’ayant pas oublié que c’est le seul visage amical à ma table depuis une heure et demi, j’accepte finalement que l’on rajoute deux places payées (buy-in remboursé). Tout le monde, du coup, devient aussitôt beaucoup plus chaleureux à mon égard (Je sais, je sais me faire aimer :slight_smile: ).

On n’est plus que 12 joueurs désormais et cela se joue en 6-max du coup. Ce qui n’est pas pour me déplaire. A ma table, seul Yann Brossolo et moi-même pratiquons le 3-bet preflop light. Arrive ce qui doit arriver. En un quart d’heure, je me fais 3-better par Brossolo et le 4-bet all in (j’avais AK). Il fold.
Je le 3-bet light. Il fold et lui montre un 7 (j’avais K7s). Il me 3 bet je fold. Je le 3-bet à nouveau light, il fold Je ne montre rien cette fois-ci. Il me 3-bet, je fold.
Le coup d’après, je découvre une paire de dames. Je sais qu’avec l’historique qu’on a, si mon adversaire mise preflop, ça peut faire mal derrière.
Brossolo mise au cutoff, je le 3-bet, il m’insta 4-bet, je balance la sauce. Il montre AQ. Bon j’aurais préféré deux cartes en dessous, mais on va pas faire la fine bouche. Le pot est énorme et le vainqueur va passser énorme chip leader. C’est le coup le plus important du tournoi et le seul où je risque tous mes jetons.

La croupière retourne la première carte, une dame, qui tue le suspense d’entrée. Ah bah, en fait, non… puisque les trois cartes suivantes sont des piques. Et mon adversaire a l’As de pique. La croupière retourne doucement la dernière carte. Je suis en apnée. Je ne peux m’empêcher de penser, à ce moment très précis, que si un pique sort, je vais passer une sacrée soirée de merde…
Pas d’horreur à la dernière. J’accède peu après en finale avec près de 50% des jetons.

En finale, ma situation est idéale. Je rejoue le remake de « Massacre à la tronçonneuse » en relançant 95 % des coups preflop. Près de la moitié de mes adversaires ont accédé à ce tournoi via un satellite à 100 euros. La moindre place gagnée leur permet de grignoter 2 à 3000 euros de plus. J’en profite allègrement.
On n’est plus que 6 désormais et j’ai 80% des jetons en jeu. Les autres joueurs préfèrent alors dealer entre eux car ils ont tous à peu près le même stack. Ils se partagent équitablement les gains de la 2e à la 6e place et me laissent les gains de la première. Grand seigneur, j’accepte :slight_smile: . On va désormais jouer pour le trophée, et le classement final.
La chance ne m’abandonnant pas, je finis le travail peu après minuit et quart, pour la finale la plus courte de l’histoire de ce tournoi, dixit le floor. Je viens de connaître le plus gros rush de ma carrière. Et remporte accessoirement la coquette somme de 34 000 euros.

Mes liasses de billet dans les poches, un molosse m’escorte jusqu’à mon tacot pour « un raccompagnement pédestre », selon ses propres termes. Quelque chose qui a été apparemment mis en place récemment par le cercle, après les affaires d’agression qui ont eu lieu à la sortie de l’ACF. Mon garde du corps me confie que certains scrutent la sortie des gagnants des gros tournois, afin de les dépouiller ensuite.
J’en profite pour ramener Mama de Club Poker chez lui, à Montparnasse. Au moins je me sentirai moins seul dans la voiture. Matthieu - c’est son prénom - me narre alors toutes les histoires d’agression qui ont lieu à la sortie des cercles, avec même des histoires où le gars se fait suivre en voiture jusqu’en bas de chez lui.
Mama Mia ! Il arrive à me foutre les jetons alors que j’en ai amassé toute la soirée.

Je regarde dans mon rétroviseur dix fois plus souvent que d’ordinaire. J’attends que le feu passe à l’orange, histoire d’accélérer au dernier moment pour semer mes agresseurs. Tous mes sens sont aux aguets. Ils ne m’auront pas ! Je me battrai jusqu’au bout.
Il est 2 heures du matin. Et je ne trouve une place de libre qu’à 400 mètres de chez moi. Pfuuhhh, 400 mètres c’est loin ! Je rase les murs et marche vite, très vite. Même Yohann Diniz aurait du mal à suivre mon rythme. Je tiens mes billets dans les poches, prêts à dégainer. Un peu comme James West, le héros de ma jeunesse. Sauf que James, lorsqu’il se trouve dans un endroit dangereux, a la mauvaise habitude de regarder partout… sauf derrière lui. Ce qui lui a valu de se faire assommer par derrière au moins 25 fois en cinq saisons des « Mystères de l’Ouest ».
Il est hors de question que je fasse la même erreur. J’arrive à parcourir les 400 mètres dans le même temps que Marie-José Perec aux JO d’Atlanta en 1996. Un exploit de ma part qui passera pourtant totalement inaperçu. D’autant que Marie-Jo elle, n’a pas eu à courir avec 34 000 euros dans les poches, tout en se retournant toutes les trois secondes.

J’arrive enfin à la maison, sur la pointe des pieds. Je ne peux m’empêcher de réveiller ma femme pour lui montrer mon trophée. Elle entrouvre péniblement les yeux, me lance un sourire commercial à la Dominique de Villepin, et se rendort illico.
Je prend une bonne douche, puis vais directement me coucher. Demain matin, en découvrant la liasse de billets à côté du trophée, elle n’aura sans doute pas le même sourire…

C’est un délice de lire le fruit de ta plume mon cher Mizar :wink:
Super compte rendu et quelle classe !!

Very very nice.

Ta prose est toujours aussi agréable à lire et bravo pour ta (nouvelle) performance!

Concernant Estelle Denis, regarde cette vidéo,je pense que c’est lié

Nico wrote:

[quote]C’est un délice de lire le fruit de ta plume mon cher Mizar :wink:
Super compte rendu et quelle classe !!

Very very nice.[/quote]

Merci du compliment Nico ! Mais tu sais bien que je suis farouchement hétéro et que, quoi qu’il arrive, tu n’as aucune chance ! :laugh:

A demain l’ami

Magnifique histoire !

Pour Estelle denis au WSOP 2009 elle est juste a droite du croupier. L’action arrive a elle et elle fait tapis. Le croupier pour on ne sait quelle raison prend ses cartes et les mucks…

Le floor a décidé qu’elle était à tapis… sans cartes…

Superbe Mizar, comme toujours.

Tu vas pouvoir offrir des essuie-glaces à ta femme:)

edit: çà me fait penser au GPS de Valvegas

peut-être un signe;)

Merci Mizar pour ce nouvel article bien distrayant :).

Héhéhé très bon C.R comme d’habitude.
Merci a toi :slight_smile:

Un bien beau texte pour une belle performance :slight_smile:

Halluciant :woohoo: :woohoo: :woohoo:

… sur les deals des places payées, d’être CL avec plus 50 % des chips, de la rentrée at home avec tous les billets dans les poches (c du bluff ou quoi ??), des coups explicités… de toute cette myriade de détails croustillants si bien décrits…
… et plus que tout, du style déglingo-bitto-simplissimo-humoristico-brillant !!!

Congrats !!!

ps; c’est la rentrée littéraire…!
en plus du poker, tu pourras toujours écrire des polars :woohoo:

j’ai adoré,
OEUUUF

merci Mr Mizar
et a demain avec une grande impatienceB)

xavaus wrote:

[quote]Magnifique histoire !

Pour Estelle denis au WSOP 2009 elle est juste a droite du croupier. L’action arrive a elle et elle fait tapis. Le croupier pour on ne sait quelle raison prend ses cartes et les mucks…

Le floor a décidé qu’elle était à tapis… sans cartes…[/quote]
En principe les joueurs mettent au moins un jeton sur les cartes pour les protéger.Là étant à tapis cela ne peut-être le cas et l’on voit bien sur la vidéo qu’il n’y rien sur ses cartes.D’ou l’intérêt d’avoir sur la table un objet fétiche ou autre,bien qu’elle n’a pas pensé aussi à mettre ses mains dessus en protection.

superbe récit l’ami et bravo

mizar2001 wrote:

C’était le moment de lancer un truculant “Si vous n’êtes pas des tapettes, je propose un winner takes @ll. Pas pour l’argent hein, juste pour l’amour du challenge”…

Un très beau résumé de ce tournoi… Tu as eu raison de tenir, de ne pas accepter le deal.

Pauvre Estelle Denis, je ne connaissais pas l’histoire. Le fantôme de Marcel Beliveau réalise encore des caméras cachées. :whistle:

2 choses m’ont interloqués :

  • Ils payent en cash les gains des tournois ??? C’est hallucinant !
  • Comment ça se fait que le field était aussi weak ???

Sinon très beau récit, très agréable à lire (notamment la partie sur Marie Jo ^^)

quel régal de te lire
énorme GG !!!
j’imagine bien le réveil pour vous deux, toi te demandant l’espace de quelques secondes si tu n’as pas rêvé.
Continue comme ça :laugh:

Quelle bande de caves, les joueurs de live. Les histoires de deal sont à mourir de rire.

Avotboncoeur wrote:

[quote]Superbe Mizar, comme toujours.

Tu vas pouvoir offrir des essuie-glaces à ta femme:)

edit: çà me fait penser au GPS de Valvegas

peut-être un signe;)[/quote]

+1

GG raconté très sympathiquement ::

Félicitations Mizar!

Ce compte rendu me suscite 3 remarques et/ou questions…

  1. Je trouve cela surprenant que, comme pour Valvegas lors du championnat de france (vol de son autoradio il me semble), tu ais toi aussi subi de la poisse au début de la journée! Un peu comme si le quota de poisse avec la voiture + manif s’équilibre dans la journée avec le quota de chance au poker… :blink: lol

  2. 34.000€ en liquide, ca donne quoi? 340 billets de 100, ou 170 de 200,…?? :wink:

  3. Cette victoire va t elle selon toi changer tes habitudes de pro? A savoir vas tu tenter de nouveaux donkament live ou online?

Un grand bravo général pour l’article et la perf.

Concernant Estelle Denis, elle n’a pas été considérée comme étant à tapis sans cartes, le ruling la donnait comme ayant simplement callé le bet de l’open raiser (JC Tran je crois) et elle a perdu ces chips-là. Par contre elle a gardé le reste de son petit stack, et a été éliminée peu après. Tout ça à cause du dealer qui, non content d’avoir jeté sa main, a prétendu l’avoir posée sur le dessus du muck, ce qui n’était pas le cas, et a donc empêché le td de retrouver ses AA ! Un bad beat unique en son genre, faut croire que parmi ses proches quelqu’un a un mauvais karma …

Edit : la pick-up line du coupe-ongles est excellente ! Bon, ça évoque plus Jean Dujardin que 007, mais c’est du beau boulot mec !