Trouver ses leaks en utilisant Holdem Manager
Article 1: Déterminer la fourchette de bb/100 en fonction des fourchettes de statistiques
Dans cette série d’articles nous allons vous montrer comment utiliser HM pour trouver ses faiblesses et vérifier plusieurs domaines clés de votre jeu afin de voir ou vous avez besoin de vous améliorez. Quand vous détectez une faiblesse, vous devriez en prendre note et fixer des objectifs d’amélioration pour la prochaine review. Idéalement, avant d’utiliser ces filtres, vous devriez avoir un échantillon d’au moins 50k mains, et ensuite vous pouvez répéter cet exercice chaque tranche de 50k mains suivantes pour voir si vos améliorations sont efficaces. Avec des échantillons plus petit, par exemple moins de 20k mains, beaucoup de résultats issus des filtres seront erronés à cause de la variance.
Nous avons également élaboré des hypothèses sur les fourchettes acceptables pour plusieurs des filtres, en se basant sur des recherches, des opinions et des échantillons de joueurs de 6max gagnants en NL50 et plus. Au fur et à mesure que ce document vieillit, les hypothèses seront affinées avec les bases de données fournies et nous aurons des échantillons pour le Limit, le Full Ring et des fourchettes de données pour les différentes limites. (apparemment ca n’a jamais été fait)
Plus d’actualité, directement installe avec HM (When you installed this on your computer, all of the filters, stats and reports that are needed should have been installed into the appropriate folders in your Hold’em Manager directory. If you do not have Hold’em Manager installed in the default folder you may need to move these files into the Hold’em Manager folder manually or else change the default installation path during setup of this article.
Please Note: If you plan on editing this document with your stats, comments and goals then make sure you save it to a different folder otherwise it may be overwritten the next time you install an update. )
Ce premier article va se concentrer sur un certain nombre de statistiques clés, divisées en 5 groupes égaux qui compareront le bb/100 médian pour chacune des fourchettes. Il y a plusieurs façons d’utiliser ces informations pour améliorer votre jeu. D’abord, vous pouvez analyser les différences typiques pour chacune des statistiques et identifier ou vous vous situez, ensuite, vous pouvez observer le winrate des gens qui ont ces statistiques. Cela ne veut pas dire que si vous copiez ces statistiques a votre jeu vous allez gagner (le poker est plus complique que cela) mais cela peut montrer que certaines tendances que vous avez sont définitivement des leaks dans votre jeu.
Dans l’onglet des rapports, sélectionnez le rapport “Plugging Leaks 01 – Overall”. Cela vous fournira des statistiques clés que vous devriez surveiller. Les statistiques sont séparées en HU, 6 max et Full Ring. Si vous le voulez, vous pouvez filtrer par période, limites… Utilisez ensuite les résultats pour remplir ce tableau :
Période de l’échantillon
Limite a laquelle vous jouez
Nombre de mains
bb/100
V$PIP
PFR
Aggression
Aggression %
WTSD
W$SD
WWSF
3bet %
4bet Range %
Called 3bet%
Flop vs. Raise Fold pct
Flop Cbet%
Turn Cbet %
Fold to Flop CBet%
Fold to Turn CBet%
Les résultats suivant montrent le bb/100 moyen des joueurs en utilisant une base données de NLH 6 max de la NL100 a la NL1000 des 6 derniers mois (l’article date de Juin 2008). J’ai pris les résultats de 1790 joueurs qui avaient au moins 5000 mains dans la base de données. Pour chaque stat, j’ai regroupe les résultats en 5 fourchettes égales et j’ai calcule le bb/100 moyen. Souvent il est plus correct d’utilises des combinaisons de statistiques, mais cela devrait vous donner une idée globale.

A première vue, on dirait qu’un joueur avec un vpip supérieur a 27 sera un joueur perdant, cependant il faut remarquer que c’est la partie haute de ce 5eme groupe qui engrange la plupart des pertes (i.e. les joueurs occasionnels qui jouent beaucoup de mains). Au fond, ce tableau montre que n’importe quel vpip standard peut être gagnant, les vpip faibles un peu moins et les haut vpip font vivre l’économie du poker. Il faut aussi observer que peu de joueurs avec un très haut vpip jouent 5000 mains, donc la somme perdue par les joueurs loose est en réalité encore plus prononcée que ce tableau le montre. En fait, si vous filtrez les joueurs avec un vpip supérieur a 50, vous trouverez certainement un winrate moyen aux alentours de -40bb/100.
Si vous êtes dans ce groupe, que faire? Si vous n’avez jamais eu un vpip inferieur a 22, alors prendre des mesures pour le faire baisser aurait un gros impact sur votre jeu. Jetez beaucoup plus de mains en early position et des blindes, et vous devriez :
- faire plus de profit-
- affronter moins de situations difficiles –
- être capable de jouer plus de tables
Une fois que vous avez appris à jouer avec un vpip serre et que vous avez passé du temps à travailler votre jeu postflop, vous pourrez élargir votre range d’ouverture.
Une partie des joueurs les plus gagnants se trouvent dans le 5eme groupe, mais ils y arrivent en exploitant les autres, en mixant leur jeu et en prenant constamment des décisions ev+ postflop.
Le graphique de dispersion suivant montre le winrate moyen en fonction du vpip pour tout les joueurs de l’échantillon ayant joué 5000 mains et plus.


Cela montre clairement qu’être agressif preflop est un élément clé pour gagner. L’essentiel est d’avoir un pfr généralement supérieur à 15%. Pour y arriver, relancez les limpers plutôt que de se contenter de suivre, 3-betez l’open raiser (surtout ceux en position tardive) et volez plus les blindes.

Une preuve de plus que le jeu agressif postflop est payant, tout comme celui preflop. Cependant être trop agressif semble avoir un petit impact sur le winrate. L’aggression factor postflop est calculé en prenant la somme des mises et relances postflop, divisé par le total des calls postflop. La meilleure des solutions pour augmenter cette statistique est donc de penser en premier lieu si l’on se couche ou si l’on relance. Apres avoir considéré cela, vous pouvez bien sur penser à suivre, car parfois c’est facilement la meilleure des décisions.

L’aggression % est le pourcentage de fois ou vous faites une action d’agression après le flop. Donc si vous misez puis sur-relancez au flop, vous checkez la turn et suivez à la river, votre aggression % est de 33% à cause de votre action agressive au flop. Ce n’est pas trop pénalisant d’avoir un aggression% un peu faible quand on le compare à un aggression factor faible qui veut dire que vous suivez beaucoup trop. Il est simple d’augmenter votre aggression% - faites plus de value bet à la river, tenter plus de 2-barrell voire 3-barell, relancez les joueurs qui cbet systématiquement etc.

Ici, on touche certainement un point essential avec la statistique de Went to Showdown when saw flop (% du temps ou vous avez été a l’abattage quand vous avez vu le flop). Si vous avez plus de 28%, vous faites probablement face a un problème – soit vous ne jouez pas assez agressivement, soit vous suivez trop, ou les deux. Cette statistique se réfléchit généralement dans un W$SD faible.

Ici c’est très simple, plus vous gagnez a l’abattage, plus votre winrate sera élevé. Quand vous ajusterez les autres statistiques, le W$SD va augmenter naturellement, car vous allez faire coucher les meilleures mains avant l’abattage, vous vous coucherez plus avant l’abattage et enfin vous allez resserrer votre range preflop pour que vos mains touchent plus souvent le board.

Le pourcentage du temps ou vous gagnez quand vous voyez le flop est le produit d’un jeu preflop et postlop solide, sélectif, agressif. C’est une bonne statistique pour évaluer si votre jeu a besoin d’être travaillé. Quand cette statistique est trop faible, vous jouez certainement trop de mains et trop passivement.

Un pourcentage de 3bet preflop relativement élevé est manifestement un élément clé pour les joueurs gagnants. Il y aura d’autres articles exclusivement dédiés au3bet, mais généralement, si vous doutez de votre faible fréquence de 3bet, alors vous avez probablement besoin de l’employer plus souvent. Une tactique qui fonctionne souvent, c’est de 3beter un relanceur en position tardive avec n’importe quelles 2 cartes raisonnables quand vous rejoignez une table. Ensuite, resserrez un peu votre range, mais gardez quelques mains spéculatives. Le temps que vous recevez une grosse main, vous aurez déjà 3beté vos adversaires quelques fois et à ce moment il sera plus simple de partir a tapis preflop.

Le range de 4bet est le produit du PFR et du Raise 3bet%, et équivaut approximativement au range de mains avec lesquelles vous réalisez un 4bet. On peut voir clairement que ne pas l’utiliser assez est une grosse faiblesse. Si vous le faites rarement, il est facile de vous mettre sur un range très serré et ainsi l’adversaire peut facilement coucher toutes les mains que vous dominez. Vous voulez absolument être au dessus de 1,25%, voire plus. Il y aura également des articles sur le 4bet, qui montreront que dans beaucoup de cas, il sera profitable de 4bet avec presque toutes les mains avec lesquelles vous aviez relancé initialement.

Ceci montre à quel point c’est une erreur de suivre trop fréquemment les 3bets. Evidemment ces résultats sont encore pires quand on suit hors de position. Réduisez cette statistique en 4betant plus souvent, et surtout en couchant plus fréquemment face à un 3bet.

Si vous couchez plus de 35% du temps face a une relance au flop, vous êtes dans une fourchette solide. La majorité des joueurs qui suivent trop ces relances gagnent peu ou perdent. L’article 3 sera consacré au problème des relances au flop – en général, face à ce type de relance, tout ce qui est en dessous de top paire top kicker est écrasé par la range adverse. Bien sur cela est dépendant de la limite et de l’adversaire, mais n’hésitez pas à coucher plus souvent vos mains faibles face à ces relances.

Voici une autre stat ou vous devriez avoir de bons résultats, sauf si vous ne misez pas assez en continuation. Il faut en être conscient que le cbet trop fréquent peut être contré par les bons joueurs, mais en général la plus grosse erreur est de ne pas cbet assez souvent. Les prochains articles se pencheront plus profondément sur le continuation bet.

Pour la première fois, on peut observer une statistique qui montre que trop d’agressivité peut vous coutez de l’argent. Si vous êtes dans cette fourchette haute, il faudra réduire vos tentatives de double barell.

Ces chiffres sont plutôt intéressants – ils sont totalement dispersés en terme de winrate. Remarquez que le groupe qui se couche le moins a le 2eme meilleur winrate. Il est difficile de dire ou vous devriez vous trouver, car cette statistique dépend beaucoup de votre fréquence de cold call preflop, mais généralement, soyez conscient des tendances de votre adversaire au flop lorsqu’il est le relanceur initial. Quelle est sa fréquence de Cbet ? Comment réagit-il aux relances sur le flop ? Est-ce qu’il double barrell souvent ?

Ces résultats sont aussi intéressant – c’est la preuve que se coucher trop souvent face au double barrel vous coutes de l’argent. Beaucoup de joueurs double barell en bluff et abandonnent sur la river, par conséquent, suivre la mise au turn (surtout en position) peut être profitable en misant tout simplement a la rivière face a son aveu de faiblesse. Une mise de 2/3 du pot a seulement besoin de fonctionner 40% du temps pour que ce soit rentable, et face a certains adversaires, vous allez voir qu’ils se couchent bien plus souvent que 40% du temps.
Ceci conclut le premier exercice de recherche de ses faiblesses. Les statistiques que nous avons abordées sont tres standard. Le fait d’identifier et corriger ces points faibles vous aidera définitivement dans votre jeu. Dans les prochains articles, nous irons plus dans les détails, en isolant des situations problématiques, en revoyant des mains et en ajoutant beaucoup de nouveaux rapports et filtres.
Comme cela a été mentionne au départ, les statistiques utilisées sont issues de données extraites d’un échantillon de NL6 Max allant de la NL100 a la NL1000 (juin 2008 sur le .com obv). Si ces statistiques n’ont pas de sens pour les limites auxquelles vous jouez et si vous avez beaucoup de données disponibles sur les adversaires, vous pouvez établir vos propres fourchettes et le bb/100 associé en suivant les étapes suivantes.
La technique utilisée par l’auteur n’est plus applicable avec les versions actuelles de HM. Voici donc la traduction des étapes modifiées pour avoir le même résultat.
- Allez dans l’onglet Players et appliquez vos filtres. Vous voudrez probablement fixer un minimum de 5000 mains ou plus.
- Lancez le rapport
[i]3) Click droit sur le rapport et choisissez Export Grid as CSV File. Puis enregistrez ce document sur votre Bureau.
- Ouvrez le fichier avec Excel (il se peut que vous deviez convertir les données pour les avoir sous forme de tableau, pour cela Données => Convertir)[/i]
- Vous pouvez maintenant trier les statistiques une par une et utiliser la formule MEDIANE pour trouver le winrate médian pour chaque fourchette que vous avez créée. Vous pouvez aussi utiliser le graphique de dispersion comme je l’ai fait avec le VPIP.
Dans les prochaines mises à jour, je fournirai plus de moyens automatisés pour faire ce type de rapport. (jamais fait a ce que je sache)
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