J’ai bien aimé le post de Ratounet.
Il est clair que beaucoup de personnes qui se mettent au poker deviennent vite “accro” (dans le sens où elles ont envie de jouer, envie de progresser, elles mangent poker, elles rêvent poker, etc…).
Ensuite, cette dépendance au poker peut être néfaste pour la vie sociale, même si elle peut être bénéfique financièrement parlant.
[mode “ma vie”: ON]
J’ai eu un déclic un jour où je jouais un freeroll (ou tournoi à faible buy-in, je ne sais plus trop) plutôt sympa, deep-stack, structure lente, etc…
Ca faisait environ 2h30 que le tournoi avait commencé et j’étais parmi les chip-leaders de la table. Ma copine m’a fait une invitation qui ne devrait pas se refuser (en tout cas, pas par un homme hétérosexuel majeur et vacciné). Pourtant, en voyant mon stack et la dynamique de la table, je me suis dit que je ne pouvais pas me mettre en sit-out, qu’il y avait trop moyen de faire une belle perf.
J’ai continué a joué le tournoi, jusqu’à 4h30 du matin (7h30 de jeu) pour terminer aux portes de la table finale, et gagner $20.
Résultat :
- j’ai vexé ma copine
- j’ai eu des valises sous les yeux le lendemain
- j’étais tellement naze le lendemain soir que je n’ai pas pu profiter de ma soirée (quand on vieilli, on a du mal à se remettre des nuits courtes)
Là, je me suis rendu compte que j’aurais été prêt à payer le double de ce que j’avais gagné ce soir là pour rétrospectivement passer la soirée avec ma chérie et avoir une journée “normal” le lendemain au boulot.
Depuis, j’envisage le poker de manière différente : comme une activité extra-professionnelle (comme le sport, la musique, etc…).
Je me réserve donc des créneaux pour jouer au poker. Tel jour, de telle heure à telle heure. Une fois que l’heure fixée est passée, j’arrête. Même s’il y a des gros fishs à table, même si je suis dans un good run comme ce n’est pas permis, j’arrête. C’est sur que ça demande une certaine discipline, mais c’est faisable 
Après tout, quand on réserve un terrain de squash, une fois que le créneau est terminé, on doit s’arrêter, même si on est encore super en forme !
Pour finir, j’ai déjà eu des occasions sérieuses de quitter mon boulot et faire de mon hobbie mon nouveau travail (en l’occurrence, le deejaying). J’ai beaucoup réfléchi, et ma conclusion est que si mon hobbie devient mon travail, qu’est ce que je peux faire comme activité quand j’ai envie de penser à autre chose que le travail ?
Je préfère donc garder mes hobbies comme source de divertissement et mon travail comme source de revenus.
[mode “ma vie”: OFF]
Le conseil de Ratounet est bon : si vous pensez arrêter votre job pour devenir un pro du poker, faites d’abord un essai sur quelques mois en prenant un congé de longue durée. Je pense qu’on se fait vite une idée de ce que ça peut donner…