[quote]Les deux grandes figures du casino français, Dominique Desseigne dirigeant du groupe Barrière et Patrick Partouche, dirigeant du groupe éponyme, ont fait l’objet d’un portrait dans le JDD. A l’heure où les casinos sont en pleine déroute financière, les deux groupes leaders français se sont empressés de « tailler leur part du lion » sur le marché des jeux en ligne, nouvellement ouvert à la concurrence et seul vecteur réel de croissance dans un secteur en pleine crise.
Si la motivation était la même au départ, la méthode et le style se sont largement différenciés. Celui qui se présente comme le « numéro un du poker en France », le groupe Partouche est une société en grande partie familiale représentant 6 000 salariés, 450 millions d’euros de chiffre d’affaires et 40 casinos. Au début des années 2000, Patrick Partouche montait déjà au créneau contre les deux monopoles pour faire aboutir le dossier « jeux en ligne ».
En vain, il se heurte à la complexe machine étatique encore loin de comprendre les enjeux et les avantages d’une régulation. Il décide alors d’ouvrir des sites de poker depuis Gibraltar, Malte et Bélize et se retrouve avec une condamnation à 12 mois de prison avec sursis et 40.000 euros d’amende, avant relaxe.
Finalement il obtient, le 25 juin dernier, sa licence de poker de l’ARJEL mais même s’il se déclare le « spécialiste du poker en France » se voit « doublé » par son principal concurrent qui signe avec la Française des Jeux pour le poker et lance BarrierePoker. Coup dur pour le groupe Partouche qui s’enlise dans l’endettement et vient d’annoncer une nouvelle augmentation de 2,85 M€ en liquide, opération ayant principalement servi à convertir une partie de la dette en nouveaux titres.
Avec 33 casinos, 15 hôtels, 2 millions de clients et 31% de part de marché en France, Barrière est le premier groupe de casinos en France. Longtemps plus discret sur la question des jeux en ligne, Dominique Desseigne a su tirer son épingle du jeu et faire valoir ses appuis à la fois politiques et stratégiques. Par ailleurs, l’image et la gestion du groupe semblaient mieux « correspondre » à l’ex-monopole. L’accord entre Barrière et la FDJ a incontestablement donné une nouvelle crédibilité et essor au groupe de casino leader, qui espère introduire prochainement son groupe en Bourse pour sortir les 49% que l’hôtelier Accor détient dans son capital.
Même combattif, il semblerait devenu difficile à Partouche d’avoir le dernier mot, mais sait-on jamais.[/quote]
Source: JDD
http://www.lejdd.fr/Economie/Entreprises/Actualite/Un-fauteuil-pour-deux-214231/