[quote]Si la légitimité de certains vainqueurs du Ballon d’Or a parfois été remise en doute, le sacre de Lionel Messi ne devrait souffrir aucune contestation. Deuxième en 2008 derrière le Portugais Cristiano Ronaldo, l’attaquant argentin a marqué la saison 2008-09 de sa classe et de son talent. Souvent blessé l’an passé et surtout sevré de titres avec le Barça depuis deux ans, Lionel Messi avait réuni cette année tous les ingrédients nécessaires pour remporter la récompense individuelle par excellence. L’excellence… Un terme qui résume parfaitement le niveau de jeu atteint par l’Argentin de poche (1,69 m) sous le maillot Blaugrana en 2009.
Epoustouflant individuellement (38 buts en 51 apparitions), régulier au sein de la Dream Team du FC Barcelone et débarrassé de ses problèmes physiques, Messi a en plus et surtout collectionné les titres collectifs. Le palmarès : un élément indispensable aux yeux des membres du jury. Se sont ainsi ajoutés dans sa vitrine de trophées un troisième titre de champion d’Espagne (2005, 2006 et 2009), une Coupe d’Espagne et surtout sa première Ligue des Champions face aux Red Devils de Ronaldo. La passation de pouvoir entre les deux hommes était en marche. Buteur de la tête durant cette finale, Messi décroche même le titre de meilleur buteur de la compétition avec neuf buts. Un parcours historique qui a tué le suspense pour cette élection. Et ce malgré des prestations en équipe nationale beaucoup moins convaincantes qu’en club. La planète foot, dans sa très grande majorité, en a fait le favori légitime, Cristiano Ronaldo y compris : « Beaucoup de joueurs de Barcelone pourraient le gagner […] Messi est le favori. S’il le gagne, il l’aura mérité. »
Un parcours atypique
Une récompense méritée effectivement. Et sa petite taille déjà légendaire aura constitué le fil rouge de son parcours tout droit sorti d’un conte de fées. Car le talent de Messi a bien failli ne jamais éclater au grand jour. Très rapidement élevé au rang de star locale dans son premier club de Grandoli puis dans le prestigieux club des Newell’s Old Boys, où il récolte un premier surnom en raison de ses démonstrations de jonglages à la mi-temps des matchs de l’équipe professionnelle : « Maradoo ». Déjà comparé à la légende du football argentin Diego Armando Maradona, le petit génie Lionel Messi avait tout pour réussir. Tout sauf la taille. A dix ans, un médecin argentin décèle une maladie hormonale sur le prodige qui doit subir un traitement que son club refuse de payer. En 2000, Messi, alors âgé de 12 ans, fait le grand saut et part s’installer avec sa famille à Barcelone. En Espagne, sa croissance sera expresse. A tout point de vue.
Séduit par ses dribbles déroutants et sa vista, Frank Rijkaard décide de lui donner sa chance à l’âge de 17 ans face à l’Espanyol Barcelone. Le 1er mai 2005, Messi établira le record du plus jeune buteur de l’histoire du club (battu par la suite par Bojan Krkic) face à Albacete, une minute après être rentré en jeu. La même année, il est sacré champion du Monde des moins de 20 ans et est élu meilleur joueur et meilleur buteur de la compétition. Barcelone, qui veut éviter un nouvel épisode Fabregas (recruté par Arsenal), prend ses précautions en lui faisant signer un contrat jusqu’en 2014 et une clause libératoire de l’ordre de 150 millions d’euros. Messi est déjà considéré d’égal à égal avec les joueurs cadres de l’époque. Les Barcelonais ne l’ont jamais regretté. Exemplaire dans son attitude, discret et respectueux en dehors comme sur le terrain, Messi jouit d’une bonne image auprès du public et des autres joueurs, eux aussi tombés sous le charme. Messi, un jeune homme en or. A plus d’un titre désormais.[/quote]
Source: Football365