je ne veux pas t’ennerver degun mais je reposte le sujet qui t’as fait supprimmer ton thread
ne le prend pas mal on est la pour discuter et se marrer
une coupe pour l’om!!!
OM - Milan : la finale de toutes les rumeurs
K.N. | 14.02.2006
EN AOUT 1995, dans les salons de l’Hôtel Intercontinental de Berlin, Jean-Pierre Papin bavarde avec quatre journalistes vedettes italiens : Claudio Gregori (« Corriere dello Sport »), Andrea Masala (« Gazzetta dello Sport »), Alberto Costa (« Corriere della Sera ») et Gianni Visnadi (« Tuttosport »). Sur un ton badin, l’ancien avant-centre du Milan AC, battu par l’Olympique Marseille en finale de la Ligue des champions en 1993, lâche sa bombe : « Jusqu’à présent, on n’a su que 10 % des choses qui se sont passées à l’OM (…). Même la finale OM - Milan a été truquée (…), deux joueurs milanais étaient dans le coup (…). Je venais de passer six ans à Marseille, je savais comment ça se passait. » Propos « off », gaffe ou plaisanterie, JPP démentira ses déclarations le lendemain. Les journalistes, eux, confirmeront. Le « Corriere dello Sport » publiera même l’enregistrement intégral des accusations. Saisie de l’affaire, la commission de discipline de l’Union européenne de football (UEFA) classera le dossier sans suite. Dans sa biographie, Jean-Jacques Eydelie évoque ce scénario. Sans apporter de preuve. Il dit : « Lors de la réception, après notre finale victorieuse, un coéquipier m’a montré deux types qui venaient chercher des valises… » Soupçons de dopage et de corruption Ces rumeurs ne se limitent pas au milieu du football. Dans les salons intellectuels, on les alimente. Un an avant l’épisode « Papin », Françoise Giroud écrivait dans son « Journal d’une Parisienne » (Ed. Seuil), page 139 : « Selon un homme qui sait tout du football, le match OM - Milan AC était truqué. Il donne même le montant de la corruption : 11,5 millions de francs. Impossible de citer son nom, naturellement (…). Ses accusations sont-elles fondées, je ne sais pas. » Au fil des années, les soupçons de dopage, nourris par d’anciennes gloires de l’Olympique Marseille - Cascarino, Waddle, Cantona… - ou de corruption alimenteront la chronique. Les matchs contre Rennes (1991), Nantes (1992) ou CSKA Moscou (1993) donneront lieu à des ouvertures d’enquêtes judiciaires ou sportives. Elles se termineront par un classement sans suite. Quand le capitaine de l’équipe de France prend la parole, le doute grandit. En 2002, Marcel Desailly publie sa biographie, intitulée « Capitaine » (Ed. Stock). A la page 123, l’ancien défenseur marseillais se souvient d’un avant-match. « Debout au milieu du vestiaire, le boss sort une boîte de médicaments. (…) Le nom m’échappe, mais pas le sentiment de malaise, ni les mots de Tapie (…). Il me tend une boîte, je n’ai plus qu’à me servir, à avaler un cachet et à faire tourner. Et si ce produit… ? Et si c’était… ? Je suis pétrifié. J’ai pris (…) D’autres ont refusé ». Rédigé avec la collaboration du journaliste Philippe Broussard, cet ouvrage n’avait pas déclenché de polémique en 2002. « Il y avait eu un papier dans le Parisien et dans la Provence, croit se souvenir le biographe. Tapie avait gueulé, c’est tout. Marcel a toujours assumé ses propos. Chaque mot avait été pesé, mais il n’y avait pas eu de censure. » Depuis les nouvelles révélations de Jean-Jacques Eydelie, Marcel Desailly, présent à la finale de la Ligue des champions, a démenti formellement la thèse du dopage collectif organisé avant d’affronter le Milan AC. Il fustige les amalgames. « Dans tous les clubs, vous recevez des produits de récupération par injection ou des produits vitaminés », a-t-il précisé de manière officielle.
Le Parisien