Le ROCK-bar de PA

[video]http://https://www.youtube.com/watch?v=e4il2GbaJyc[/video]

Plop,

Un des morceaux qui tourne sur ma playlist!!

[video]Ghost B.C. - "Monstrance Clock" (Official Video) - YouTube

Enjoy :wink:

I’m back, les loulous ! Héhéhé ! :evil: :evil: :evil:

Je ne sais plus si j’avais déjà partagé ce petit groupe avec vous ? Un groupe pas super vieux mais avec de grosses influences 70’s (Pink Floyd, The Doors, Deep Purple, etc.).

Allez, un petit coup de Rockab’ !!! \m/

J’ai décidé de périodiquement faire une critique de quelque albums que je considère comme clés dans ce thread. Je m’interesserait essentiellement au metal qui est le style que je préfère. Je mentionnerais également quelque albums qui m’ont moins plu. Je vais d’ailleurs commencer par un album que je n’aime pas particulièrement. Et tant pis si personne ne lit mes critiques, j’aime bien écrire, je n’ai pas besoin d’autre raisons pour le faire :wink:


… And Justice for All - METALLICA

Je vais commencer par une œuvre légèrement polémique : “… and Justice of All” de Metallica.
Avant ça, Metallica était sur un petit nuage. Leur 3 premiers albums ont été accueillis avec des louanges unanimes et surtout totalement méritées. Puis est survenue la mort du bassiste Cliff Burton qui était un élément important du line-up. Arriva alors Jason Newsted (un illustre inconnu) et l’écriture du nouvel album pouvait commencer.

Débarqua alors « …and Justice for All ». A sa sortie, les critiques ont été plutot positives, voir très positives, mais avec quelque réserves malgré tout. Certains y ont vu un quasi chef-d’oeuvre, d’autres un album bouffi et trop ambitieux. La vérité, selon moi, se situe probablement un peu entre les deux…

Avec AJFA, il ne fait aucun doute que Metallica a cherché à fortement se renouveler. Il est vrai que les 3 précédents albums sont relativement proches stylistiquement et un petit changement d’horizon n’était sans doute pas une mauvaise idée. Il restait surtout à trouver le bon cap. En fait je pense que sans se l’avouer vraiment, Metallica a visé le chef-d’oeuvre, le classique, l’album qui devait les faire entrer définitivement dans l’histoire. Et quand on a de telles ambitions, il n’y a qu’un résultat possible : la déception.

Il y a essentiellement 2 points qui pour moi font de AJFA un « chef-d’oeuvre raté ».

Le premier reproche que l’on peut faire c’est que c’est long, très long, trop long, beaucoup trop long. Avec aucune chanson au dessous des 5 minutes et plusieurs qui flirtent avec les 7-8 minutes, voir les dépassent carrément, un bon nombre d’entre elles deviennent repétitives, obsédantes même. On pourrait voir les choses sous un autre angle : si les chansons sont bonnes, pourquoi ne pas prolonger le plaisir ? Je ne suis pas du tout d’accord avec cette assertion. Au contraire, il ne faut pas abuser des bonnes choses, sous peine d’indigestion. Les meilleures chansons sont souvent celles qui savent distiller leur puissance en un temps contenu afin de garder toute leur efficacité. Il y a bien sûr des exceptions, surtout dans le prog-rock. Mais généralement ces groupes savent ne pas répéter les riffs inlassablement et surtout manient le changement d’atmosphères, de rythmes, de tons. Ils offrent d’ailleurs souvent des instruments supplémentaire, comme des claviers, pour enrichir le tout. Tout ce qu’il n’y a pas dans AJFA.

La deuxième critique cruelle que l’on peut faire se situe au niveau de la production. C’est juste pas possible d’avoir un tel son. Il paraît que les membres du groupes se sont beaucoup investis dans la production. Ils auraient eu mieux fait de laisser ce boulot aux pros. Commençons par les guitares. Avec AJFA, le groupe arrive à l’exploit de faire que les guitares sont à la fois trop plates et trop incisives. Quand on est dans les graves, elles manquent de puissance et de chaleur. Et dès que l’on est dans les aigus, on se retrouve avec un son plaintif et grésillant (particulièrement remarquable dans « Blackend »). Ce son donne d’ailleurs une atmosphère glaciale et sinistre à l’ensemble de l’album. Mais le plus gros problème se situe au niveau de la basse. Quand on entend le résultat, on se dit qu’ils auraient tout simplement pu se passer de Jason. C’est simple: on entend rien du tout. Je sais que c’est pas le but que la basse soit trop présente, ça peut d’ailleurs ruiner un son, mais il faut malgré tout qu’elle participe à rehausser les guitares, leur donne de la force et de la profondeur. Mais ici ce n’est pas le cas et la partie mélodique reste froide et sans vie. On pourrait également évoquer brièvement la batterie qui est à la mesure du reste : sans puissance. Elle a en outre un son un peu particulier, produisant un étrange cliquetis.

Heureusement, tout n’est pas noir. Il faut reconnaître que l’album comporte d’excellents riffs et quelque très bons solos. La structure des chansons, de part la longueur de celles-ci, est souvent assez intéressante (mais on en revient inévitablement au problème de la durée des morceaux).

Conclusion:

Quand j’étais plus jeune, j’étais un gros fan de cet album. Puis le temps à passé, mes goûts ont probablement un peu changé et j’ai surtout muri musicalement. Et après avoir écouté beaucoup de metal, je dois bien reconnaître que si il bon, parfois même brillant, AJFA reste un album à problème, musicalement boursouflé et chancelant sous le poids de ses ambitions. L’album ne fait absolument pas tache dans la discographie de Metallica, contrairement à des “trucs” comme “Load” ou “St.Anger”, mais se situe relativement loin de ce qu’ils ont fait avant et surtout de ce que l’on est en droit d’attendre d’un groupe du calibre de Metallica.

3/5

Meilleurs titres:

  • Blackened
  • …and Justice for All

Pour ceux qui ne connaissent pas et qui voudraient se faire une idée:

THRAAAAAAAAASH !!! \m/

[quote=“Tio_Fignot, post:927316”]THRAAAAAAAAASH !!! \m/

Mouais, un peu répétitif quand même…

Pour cette nouvelle analyse, je vais cette fois vous parler d’un album qui tient une place particulière dans mon coeur:

“Cleansing” de Prong

Style: Groove metal, power metal, indus

Prong est un groupe un peu curieux. Tout au long de sa carrière, le groupe a changé quasiment à chaque album non-seulement de line-up, mais également de son et de style. Le groupe est passé du thrash/speed au metal plus traditionnel en passant par le metal industriel et le groove/power-metal à la Pantera. Avant « Cleansing », Prong était un groupe plutôt moyen. Il avait commencé par le correct « Force Fed », puis avait enchainé avec l’encourageant « Beg to differ », sa seule expérience véritable dans le thrash-metal, et avait suivi avec le très groove et assez inégal « Prove you wrong ». Jusque là, Prong était un groupe sympa, souffrant d’un manque de créativité et de constance et on ne pouvait pas vraiment dire que l’on attendait grand-chose d’eux. Erreur ! Le groupe s’apprêtait pourtant à livrer son album le plus abouti et efficace de sa longue carrière : « Cleansing » (« nettoyage » dans la langue de Molière ), un album qui sera souvent imité, rarement égalé car aucun autre groupe n’arrive à faire du Prong. Na ! Dès les premiers accords, on constate immédiatement que le son considérablement changé et pas qu’un peu. De ma vie de metalleux, je n’avais encore jamais entendu (et je n’ai toujours pas réentendu) un son si méchant et mordant. La guitare, instrument largement mis en avant par la production, est à la fois tranchante, lourde, agressive et mordante. Le son trop léger et la basse trop présente de « Prove you wrong » étaient donc passés à la trappe. La basse est également largement plus discrète, même si tout à fait audible, participant notamment à approfondir les guitares. Quand à la batterie, elle adopte un son plus industriel, assez proche d’une boite à rythme. Je ne sais d’ailleurs même pas si c’est vraiment une batterie qui fut employée en studio mais passons.

La production est donc particulièrement soignée mais la qualité des compositions l’est tout autant. La première chanson, « Another worldly device » pose clairement la ligne directrice que l’album va suivre jusqu’à la dernière note : du groove metal extrêmement lourd et puissant avec des riffs très très agressifs. Plusieurs chansons en particulier sont extrêmement intéressantes. Je pense notamment « Snap your fingers, snap your neck » avec une intro à la basse qui donne l’occasion de se rendre compte que cette dernière à un son métallique assez bizarre. Elle comporte également de larges plages basse/batterie très groove qui contrastent nettement avec les moments où la guitare rugit rendant le titre très contrasté et particulièrement bien construit. Elle est également parcourue de légères sonorités industrielles (comme la plupart des autres titres). Il y a également « Broken Peace », qui elle aussi commence par une intro à la basse et qui encore plus groove que la précédente. C’est un titre au riff très râpeux, presque granuleux, avec des passage de guitares modulées à la wha-wha. Je vais terminer en parlant de la dernière chanson. Là encore, c’est encore et toujours du groove, mais son riff de base est encore plus discordant et tordu que sur le reste de l’album, presque un exploit. C’est également la chanson la plus longue de l’album car elle comporte plusieurs changement de riffs, de solos et se termine en ralentissant progressivement le tempo. Cette dernière partie n’est malheureusement pas des plus réussie.

Au niveau des points faibles, je pourrais en citer 2, même si un est plutôt subjectif. Ils ne sont d’ailleurs pas particulièrement plus présents sur “Cleansing” mais sont au contraire constants dans la carrière du groupe. Le premier soucis en ce qui me concerne, et c’est le point subjectif, c’est le chant de Tommy Victor. On peut aimer, on peut détester. Disons que plus simplement que Tommy Victor n’est pas un chanteur très talentueux. Sa voix est rauque et rugueuse et elle manque un peu de variété mais elle colle malgré tout assez bien à la musique. Personnellement, le chant ne m’a jamais vraiment dérangé. L’autre point noir ce sont les solos. Le chanteur/guitariste à une idée bien à lui de ce qu’est un solo. Ce sont généralement des suites de notes plutôt désordonnées donnant un unissons extrêmement discordant. Selon moi, cela a toujours été et c’est encore un gros point faible de Prong: Tommy a toujours fait preuve d’autant peu d’inspiration pour les solos que ses riffs sont géniaux. Là encore, on peut vaguement argumenter que cela va avec le style général de Prong, mais cette explication a ses limites.

Conclusion :

« Cleansing » est un album sublime, doté d’une potentiel de destruction considérable. La plupart des titres sont intéressants à l’exception de 1-2 fillers un peu bof. La production est au top, les compositions remarquables dans l’ensemble et le tout dégage un sentiment de robustesse à tout épreuve. C’est donc un album que je conseille à tous les amateurs de métal solide et qui ne reculent pas devant l’agression constante de l’appareil auditif. Encore maintenant c’est de loin l’album de Prong le plus réussi et il serait vraiment dommage de passer à côté car c’est un must ! A noter, si ça vous intéresse, que l’album suivant (« Rude Awakening ») est également très bon, faisant encore un pas de plus en direction du métal industriel, style qu’abandonnera ensuite définitivement le groupe pour retrouver des sonorités plus proches de celles de l’album dont nous venons de parler. Sans jamais l’égaler, ni même l’approcher. Hélas…

Titres remarquables:

  • Another Worldly Device
  • Snap your fingers, snap your neck
  • Broken Peace

4.5/5

Pour se faire une idée du bestiau:

“Snap your fingers, snap your neck”

Une chanson somptueuse de Gojira: