Le Championnat de football test de rentabilité

[quote]La Coupe du Monde a été un grand succès pour les paris en ligne et les opérateurs nouvellement agréés en France. Ainsi selon l’ARJEL, le marché français des paris sportifs en ligne aurait généré à compter de son ouverture, le 11 juin dernier, près de 83 millions d’euros de mises en un mois, et vu 1,2 million de Français ouvrir un compte sur l’un des sites agréés. Mais la Coupe du Monde reste un événement à caractère exceptionnel. Pour les nouveaux entrants c’est la reprise du Championnat français de football qui constitue le véritable test de la rentabilité de l’activité de paris en ligne, notamment au regard du montant élevé des droits qu’ils devront reverser aux fédérations sportives. Isabelle Parize, vice-présidente du groupe Mangas Gaming, estime que ce droit au pari risque d’absorber entre 25% et 40% de la marge générée par les sites de paris. « Les moyens mis en œuvre par les fédérations pour lutter contre la fraude n’ont aucune commune mesure avec ce qu’on nous demande de verser », estime la dirigeante, alors que cet argument avait utilisé pour justifier le droit au pari. Aussi sur 100 euros de mises, les sites reversent environ 85 euros aux parieurs, et après impôt et diverses contributions, ils récupèrent un « produit net des jeux » d’environ 4,70 euros sur les 100 euros de mises.

Reste aussi à savoir si les internautes qui se sont inscrits durant la Coupe du Monde vont continuer à parier régulièrement sur les événements nationaux, ce qui n’a pas été très concluant durant le Tour de France en juillet dernier.

Les 12 opérateurs agréés (FDJ, PMU, bwin, Betclic, Sajoo, EurosportBET, Chilipari, France Pari, Canalwin, Partybets, Football365 et Friendbet) doivent se partager un marché des paris en ligne dont il est encore difficile de tirer un réel bilan. « Tout va se jouer avec la reprise du championnat de France de football, qui représentera l’une de nos activités récurrentes », expliquait Olivier Ou Ramdane, directeur général d’EurosportBET, au Dow Jones Newswires. Selon un sondage BVA réalisé à la fin de la Coupe du Monde, 49,6% des joueurs français interrogés déclaraient avoir joué sur BetClic, contre 33% sur PMU, 26% sur Parionsweb et 19% sur bwin.

A la suite de bwin et PartyGaming, pour répondre à cette exigence de rentabilité, la plupart des opérateurs décident de s’associer à des partenaires afin de consolider leur offre. Nonce Paolini, dirigeant de TF1, a déclaré récemment qu’il serait prêt à ouvrir le capital de sa filiale qui édite EurosportBET, si un partenaire était intéressé, à l’heure où le site compte poursuivre son développement européen. Gigi Levy, directeur général du groupe 888, est actuellement dans une même réflexion. Mangas Gaming est le seul groupe à poursuivre son développement propre.[/quote]

Source: Dow Jones Newswires

http://www.igamingfrance.com/france-le-championnat-de-football-test-de-rentabilite-du-marche-francais-des-paris/11513