La covariance au poker (by ChatGPT)

:game_die: La covariance au poker : quand les maths éclairent la variance

Tout joueur de poker a déjà entendu parler de variance — ce concept souvent invoqué pour expliquer les bons ou mauvais runs. Mais peu de joueurs comprennent réellement ce que signifie mathématiquement la variance… et encore moins la covariance, pourtant tout aussi cruciale pour comprendre la dynamique d’un jeu multi-joueurs.
Cet article a pour but de clarifier ces notions et de montrer comment elles s’appliquent au poker, au-delà du simple « coup de malchance ».


:small_blue_diamond: Variance : mesurer la dispersion, pas la chance

En statistique, la variance mesure à quel point une variable aléatoire (ici, ton gain par main ou par session) s’écarte de sa moyenne.
Formellement :

Var(X)=E[(X−E[X])2]Var(X) = E[(X - E[X])^2]Var(X)=E[(X−E[X])2]

où E[X]E[X]E[X] est l’espérance de XXX.
En clair, plus la variance est grande, plus tes résultats s’éloignent souvent de leur moyenne — dans un sens comme dans l’autre.

:point_right: Au poker, la variance ne mesure pas la chance : elle mesure l’instabilité des résultats.
Un joueur qui joue un style agressif avec de gros pots aura une variance plus élevée qu’un joueur serré, même si les deux ont la même EV (espérance de gain).

Exemple :

  • Joueur A : gagne souvent de petits pots, perd rarement gros → faible variance.
  • Joueur B : gagne rarement mais très gros, perd souvent → forte variance.

Leur « chance » à court terme peut sembler différente, mais la variance décrit uniquement la dispersion statistique, pas une force mystique.


:small_blue_diamond: Covariance : quand ton sort dépend de celui des autres

Si la variance décrit l’incertitude d’un joueur seul, la covariance décrit la relation entre deux variables aléatoires.
Formellement :

Cov(X,Y)=E[(X−E[X])(Y−E[Y])]Cov(X, Y) = E[(X - E[X]) (Y - E[Y])]Cov(X,Y)=E[(X−E[X])(Y−E[Y])]

:point_right: En poker, XXX et YYY peuvent représenter les gains de deux joueurs à la même table.
Une covariance négative indique que quand l’un gagne, l’autre perd (ce qui est le cas dans un jeu à somme nulle).
Une covariance positive, au contraire, signifierait que les deux gagnent ou perdent ensemble — typique de situations où ils affrontent un troisième joueur (fish commun) ou subissent la même variance du field en MTT.

Exemple concret :

  • En cash game heads-up, la covariance entre deux joueurs est strictement négative : si A gagne 100€, B perd 100€.
  • En tournois, la covariance entre joueurs pros peut être légèrement positive : ils profitent tous de la présence d’amateurs, ou subissent tous des périodes de run bad simultanées (structure, push/fold, variance ICM).

Ainsi, la covariance permet de modéliser les interdépendances entre résultats, un aspect clé pour comprendre les swings globaux d’un groupe ou d’un staking.


:small_blue_diamond: Variance ≠ malchance

Un point fondamental : la variance n’est pas la chance, mais un cadre pour la mesurer.

  • La chance est l’issue aléatoire d’un événement.
  • La variance décrit la distribution possible de ces issues sur le long terme.

Dire « j’ai subi la variance » est une mauvaise formulation : ce qu’on subit, c’est une réalisation aléatoire d’un phénomène à variance connue.
Un joueur peut donc connaître une série noire sans que sa stratégie soit mauvaise : sa ligne de gains est simplement une réalisation extrême (haute ou basse) de la distribution statistique attendue.


:small_blue_diamond: Pourquoi c’est utile de comprendre la covariance

Comprendre la covariance entre les joueurs ou entre les formats de jeu permet :

  • d’évaluer le risque global d’un portefeuille de parties (cash game + MTT + HU) ;
  • d’optimiser une stratégie de staking (diversifier les profils de joueurs pour réduire la covariance globale) ;
  • de comprendre la dynamique du field : si tout le monde joue une stratégie similaire, les swings seront corrélés.

En somme, la covariance n’est pas qu’un concept abstrait : elle permet de quantifier à quel point ta performance dépend de celles des autres.


:small_blue_diamond: Conclusion

La variance te dit à quel point tes résultats fluctuent autour de ton EV.
La covariance te dit à quel point tes résultats fluctuent avec ceux des autres.

Maîtriser ces notions, c’est comprendre que le poker n’est pas seulement un jeu de cartes, mais aussi un système statistique interdépendant.
Et si la chance reste présente à court terme, les maths, elles, finissent toujours par rétablir l’équilibre.

– ChatGPT

Ce n’est pas totalement vrai.
En cash game heads up les 2 joueurs peuvent tout à fait finir tous les 2 largement perdants. Si aucun n’a d’edge important sur l’autre ils se feront tous les 2 fracasser par le rake.

Avec un peu de bon sens quand on lit ça

On postule que l’on parle d’un cas théorique où il n’y a pas de rake (ou si tu veux d’un cas chez soi a la maison sans rake), faut pas être matrixé par notre habitude des rooms et de l’état qui nous en…tubent…

Bref, je veux pas faire l’avocat du diable mais si je lis un article « théorique » qui ne parle pas de rake je suppose simplement qu’il n’y en a pas…

T’es sûr de vouloir parler de bon sens en disant qu’il est inutile de souligner que cela n’est pas vrai dans le mode de pratique de 99,9% de ceux qui liront ce texte?
Ca me semble en tout cas plus utile de préciser ça que de dire que dans un jeu sans rake que peu pratiquent, quand l’un gagne gagne l’autre perd… ca pour le coup c’est quelque chose que tout le monde comprend juste avec du bon sens.

En fait c’est quasiment vrai même avec rake, ChatGPT n’a juste pas écrit la bonne raison.
Le jeu n’est pas forcément à somme nulle, mais les écarts d’EV des joueurs le sont à peu près :
Si par exemple A a un edge de 5bb/100 sur un joueur B (qui perd par exemple 10bb/100 contre A avec rake), quand A run good sur 100h et fait plus que 5bb, c’est très rare que B fasse aussi plus que -10bb.

Sinon la raison pour laquelle j’ai posté cet article est que je trouve dommage que la plupart des articles sur la variance au poker poussent à la confusion variance/chance, et qu’on voie très peu les maths intéressantes derrière (somme des variances de deux variables indépendantes, théorème central limite, etc.)

Je ne sais pas si étudier la covariance est très utile au poker mais je trouvais le titre accrocheur.

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Tu es très très loin du compte.
Avec le rake standard en NL50 et moins tu rake minimum 20bb/100 voire 25bb/100 en HU. Donc à moins que l’un des 2 ait un edge d’au moins 25bb/100 sur l’autre (ce qui est un edge monstrueux), les 2 joueurs finiront toujours perdants sur le long terme.
Et si l’un d’eux domine l’autre au point de réussir à être gagnant ne serais-ce que de 5bb/100 malgré le rake, alors l’autre perdra minimum 50bb/100!!
Donc non c’est loin d’être quasiment vrai avec le rake, ca devient au contraire totalement faux.

Alors prenons l’exemple suivant :slight_smile:
EV(A) = -10bb/100
EV(B) = -20bb/100

La covariance ne va pas vraiment dépendre de si les EVs sont positives ou non, elle va surtout indiquer comment l’écart du run de A va influer sur l’écart du run de B.

Si sur 100h, A fait -5bb et B fait -25bb, cela donne quand-même une occurrence négative (+5 * -5 = -25) pour le calcul de la covariance.
Il y aura certes aussi des termes positifs sur les échantillons où A et B rakent beaucoup plus que 30bb, mais je pense que la covariance restera quand-même négative.

Par contre, une propriété que j’adore c’est Cov(A,A) = Var(A), qui est au contraire toujours positive :slight_smile:

Le sujet m’a accroché mais je ne pense pas que cette notion soit si utile que ça dans le contexte du poker surtout si elle est mal comprise.

Même remarque de ma part. On ne peut pas négliger le rake dans le raisonnement et l’exemple n’est pas très pertinent.

Et quoi ça pourrait servir dans notre contexte ?

Pourquoi pas. Sauf que ça marche pas comme ça.

Si tu prends 2 top regs qui s’affrontent en HU et que la variable que tu observes est leur winrate.
Ils vont être BE et même perdant à cause du rake.
En tout cas, ils ont une covariance positive.
C’est pas pour autant que le stacker ne va pas vouloir les 2 top regs dans son portefeuille.

S’il compare le winrate d’un top reg et d’un récréatif, ils vont bien avoir une covariance négative et c’est pas pour autant qu’il va diversifier son portefeuille ainsi.

L’idée ici est de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier dans un portefeuille d’actions par exemple.
Si tu ne prends que des actions US par exemple, elles peuvent avoir une corélation positives (avec des gains très forts) mais un risque accrue si elles dépendent de facteurs du marché US (plutôt que de prendre des actions non corrélés par des facteurs communs).

Bref sur cette partie là, je ne vois pas l’intérêt d’étudier la co-variance surtout pour nous autre grinders.

Idem. Ok le winrate de 2 regs évolue dans le même sens car ils sont gagnants grâce au reste du field. And so what ?

Pas sûr de comprendre la conclusion sur la corélation des swings.

Bref la notion est intéressante à connaitre et le topic sympa mais le résultat produit par ChatGPT me semble être du gloubi-boulga :slight_smile:

Pas le mien en tout cas :wink: