Salut !
L’enflammade aigüe post up swing avec sidération de la pensée est la maladie pokerienne la plus difficile à guérir en ce qui me concerne.
J’ai beau le savoir, le voir venir et le sentir quand je suis atteins, j’ai toujours pas trouver de remède miracle, à l’efficacité immédiate.
Je m’arrache 1 1/4 d’heure en lutant comme un galèrien pour folder un K9 au BT, et la seconde qui suit c’est le drame : subitement, je prends une bouffée d’euphorie. Le montant de me BR et mes récentes victoires me reviennent à l’esprit. Conséquences immédiates : je considère tous les joueurs comme des attardés mentaux, je me sens invincible avec une middle pair et je perds mes premières molaires. Le coup d’après, c’est 10 minutes que je tiens… puis 5. Et pour finir, quand j’ai tellement mal aux fesses que j’ai l’impression d’accoucher chaque fois que je coule un bronze, la tension retombe.
Je regarde en arrière, m’insulte copieusement, et, piteux mais à nouveau modeste et rationnel, j’ouvre une nouvelle table dans les dispositions qui me permettrons de remonter la pente.
Pour le moment, je ne vois que 2 antidotes pour contrer de mal récurent : l’expérience et le temps. J’ai encore du boulôt !
Ce qui me réconforte, c’est que je suis convaincu qu’un jour ou l’autre j’arriverai à atténuer la puissance de mes émotions au point de ne plus me laisser contaminer par elles.
Le fait de les reconnaitre, de les analyser, d’y mettre du sens et de chercher à les contourner est le meilleur moyen d’y parvenir dans un temps raisonnable.
Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il n’y a pas de recette absolue qui conviendrait à tout le monde.
Le rapport que nous entretenons avec l’excitation et la réussite résulte de notre histoire personnelle, de notre culture et de notre construction psychique.
Je pense que l’on a un énorme avantage sur les autres lorsqu’on se pause certaines questions et que l’on tente d’y réfléchir vraiment en profondeur, sans se leurrer ni chercher à aboutir à quelque chose de valorisant :
- Pourquoi je joue au poker ?
- Comment définir et comprendre mon rapport au jeu ?
- La même avec mon rapport à l’argent.
Il est intéressant de se pencher également sur les rapports au jeu et à l’argent des membres de notre famille…
Souvent, ça met en perspective.
Le seul conseil que je peux donner, c’est de ne pas se focaliser sur ce problème en particulier.
Se mettre des œillères pour cibler un détail ne permet que rarement de le comprendre et de le maitriser.
Notre rapport au poker en général est notre rapport à toutes ses composantes en particulier.
Pour en comprendre l’une, il faut se pencher sur les autres.
J’écris en buvant du rosé sur ma terrasse. Je suis pas sûr d’être très pertinent ! :S :laugh: