L’un des objectifs de l’ouverture aux échecs est de mettre son roi à l’abri en roquant.
J’imagine que des siècles d’expérience et de réflexion ont confirmé la chose mais j’ai du mal à comprendre cette idée que le roi est à l’abri derrière son roque. Donc j’aimerais bien qu’on me l’explique.
Voici comment je vois la chose.
Pour mater le roi il faut :
- L’attaquer
- Qu’il n’ait aucune case de fuite.
Pour qu’il n’ait aucune case de fuite, soit on doit toutes les contrôler, soit on doit faire une succession d’échecs qui le poussent vers une position où il n’aura pas de case de fuite, soit les cases de fuites doivent être occupées par des pièces de sa propre couleur.
Pour moi le roi est donc plus à l’abri s’il est isolé que s’il est entouré des pièces de sa couleur. Or ce qu’on fait en roquant (surtout avec le petit roque) c’est précisément l’enfermer entre des pièces qui bloquent ses cases de fuite et le coin de l’échiquier.
De ce fait il me semble beaucoup plus facile de mater un roi derrière son roque qu’un roi isolé.
Voici une partie que je viens de gagner. Deux pièces me suffisent à faire mat.
Récemment j’ai fait deux mats dans le même esprit.
Celui-ci n’utilise même qu’une seule pièce (il intervient plus tard dans la partie).
On peut trouver d’autres exemples.
Pour mater un roi isolé je pense qu’il faudrait le plus souvent utiliser trois pièces, ce qui est plus difficile à mettre en place.
Pour protéger efficacement le roi derrière son roque, je pense qu’il faudrait lui laisser une porte de sortie, sans doute en avançant d’une case le pion h.
Nous utilisons donc deux coups, le roque plus l’avancée de pion, deux coups qu’on aurait peut-être pu utiliser avantageusement pour le contrôle du centre, voire pour attaquer le roi adverse.
A l’inverse, je pense que le roque a un certain nombre d’avantage qui n’ont rien a voir avec la protection du roi.
Il protège le pion g.
Il permet de mobiliser les tours sans avoir le roi coincé au milieu.
A noter que je préfère le grand roque au petit roque car il braque la tour sur le centre et laisse naturellement une porte de sortie au roi en d2. Le grand roque joue donc dans le contrôle du centre.
Je ferais sans doute plus volontiers le petit roque si mon pion f est déjà avancé (ou s’il n’y en a plus) et que l’adversaire a déjà fait le petit roque.
Voilà pour ce que je vois avec mes yeux de débutant. J’attends votre opinion sur le sujet.
Merci