Salut Duralix ;
Sans parler de toi spécialement, je pense que tout joueur de poker a certainement un potentiel addictif.
Physiologiquement, ça s’explique :
La petite déprime ressentie au moment du "retour à la réalité", c’est à dire lorsqu’on a quité son PC, quelques heures après avoir accumulé les victoires, peu s’apparenté à la "descente" subie par les gens qui prennent des produits. Toutes proportions gardées biensûr : je ne t’imagine pas défoncé devant ton ordi et tremblant de manque quand tu ne l’as pas allumé toutes les heures !:).
Mais je pense que ton cerveau "réclame" ce que l’on appelle vulgairement sa récompense, qui n’est autre que la substance sécrétée par ton organisme quand tu ressents une grosse et soudaine satisfaction (tu sais : ça chatouille dans l’estomac…).
Tu peux te sentir mal si ton cerveau est habitué à une certaine cadence de récompense et que tu le sevres brutalement (gare aux longues periodes de Bad Beat !;)) .
D’un point de vue psychologique, sans m’étendre sur le rapport à l’argent ou sur les troubles du comportement (déficit narcissique, mégalomanie, tendances maniaques ou maniaco-dépressives…etc), je veux juste te dire que le jeu, et surtout le jeu d’argent est un moyen propice à "comblé le vide affectif". Sauf que ce n’est qu’une illusion !
Pour modérer mes propos, j’ajouterai que je ne pense pas que tous les joueurs de pokers sont carencés.
J’ai commencé par : "tous les joueurs ont un potentiel addictif". Oui, mais nous avons aussi tous un potentiel à la paranoïa, à la psychose, à la nevrose obsessionnelle…etc.
Et c’est parce que nous avons toute cette "palette" d’"outils" que nous ne sommes pas déséquilibrés.
Les personnes qui ont un véritable problèmes sont celles qui ne peuvent répondrent à un stimuli que par un type de comportement.
Je m’explique : les personnes psychotiques n’ont pas accès aux réponses névrotiques pour faire face à une situation donnée.
Pour illustrer simplement : un psychopathe est incapable d’engueuler quelqu’un (réponse névrotique typique), il n’arrivera jamais à symboliser son ressenti. Il passe à l’acte, point barre. Toi, tu peux faire les deux. Le fait d’avoir envie de foutre sur la gueule de quelqu’un qui t’insulte ne fait pas de toi un tueur en serie.
Allez dernier paragraphe après j’arrête :
Je pense que la clé pour ne pas sombrer dans la dépendance (quelle qu’elle soit d’ailleur), c’est la diversité.
Si tu a peur de devenir dépendant, trouve d’autres occupations qui te procurerons des sensations (même si ce ne sont pas exactement les mêmes). Fais du saut à l’élastique !:lol:
Et surtout ne t’isole pas ! Reste en contact avec ton entourage (attention : on peut être présent physiquement et avoir l’esprit ailleurs…). Le cercle vicieux, c’est "je joue donc je perds le contact ; je perds le contact donc je joue". N’attends pas des autres qu’ils viennent te chercher. (Mais, comme je l’ai dis plus haut, je ne parle pas forcément de toi…)
PS : certaines personnes vivent très bien leur dépendance. Doyle n’a pas l’air ravagé par son addiction. Je ne te parle pas des sportifs de haut niveau, de certains artistes, joueurs en bourse…etc.
Tant que tu fais gaffe à ne pas te ruiner et que ta famille ne le subit pas…
J’ai été long excusez moi !