Dans l’imaginaire collectif, les joueurs de poker sont plus associés aux cowboys qu’aux shérifs. Les joueurs de poker en ligne ne dérogent pas à la règle.
En italie, les joueurs de poker ne manquent pas d’astuce.
Après le passage d’une loi peu satisfaisante qui visait à réglementer les paris en ligne, les italiens nous donnent une leçon de jeu en nous apprenant à contourner intelligemment les limites. Mais, tout de même, commençons par le commencement…
Une loi qui taxait chaque buy-in à 3% et qui imposait des tables composées seulement d’italo-italiens. De là, face à tant de rigueur, les joueurs mettent en place une stratégie quelque peu bluffante.
La première étape consiste à temporiser piano piano.
En effet, le juge en charge de faire fermer les sites ne peut pas être partout ! Ainsi, il faut trop de temps pour engager des procédures qui doivent passer devant un juge au cas par cas.
Le système législatif est dépassé par la fulgurance du net. De plus, après décision juridique, seule la première page du site est bloquée, le logiciel reste opérationnel. Le site doit refuser lui-même son accès aux personnes de nationalité italienne, comme l’a fait PokerStars, par exemple.
Mais, du coup, si le joueur a déjà téléchargé le logiciel ou parvient à le faire par quelque biais, il peut jouer en ligne sans aucune difficulté.
La seconde étape est d’avancer masqué. Votre camouflage sera le proxy et votre mission, si vous l’acceptez sera de rester incognito.
En bref, le proxy a pour rôle de faire écran entre votre ordinateur et les sites que vous visitez sur internet. Les proxies dits « anonymiseurs » cachent votre adresse IP, ils sont accessibles via des programmes payants ou non, tels que Freedom ou Tor. Par conséquent, le crime est parfait.
Nos amis sont ainsi une bande de cash-gamer très organisée qui maîtrisent à merveille le braquage à l’italienne.
Au-delà de l’aspect ludique de cette situation, on voit comment une loi est presque toujours contournable si ses bases ne sont pas suffisamment solides et intelligentes pour satisfaire pleinement chacune des parties.
Du coup, le gouvernement italien est prêt à modifier sa loi de départ et à ouvrir les tables de cash-game dès 2010 avec une taxation de 20% sur le Produit brut des Jeux.
En un mot, la France sera-t-elle assez avant-gardiste pour anticiper aux besoins d’une nouvelle génération d’internautes passé maestro dans l’art de vivre sa vie sans contrainte.
Sur la question de l’amour du jeu et du hasard, on attend avec impatience une réaction française al dente.
A VOUS DE JOUER