Arabica poker

Chapitre 1

Peu être que Johnny savait ce qu’il faisait ou peut être avait-il simplement encore abusé de cette ******rie… On voyait dans ces yeux de junkie repenti un résidu de substance illicite… Après tout le café avait été interdit par décret l’année passé et pour tous les consommateurs cela avait été une des pires lois de ce 21eme siècle. Apparemment il avait une propriété qui allait à l’encontre du bien du peuple et du gouvernement en place. Le café faisait perdre la tête à trop fortes doses, et une entreprise “amie” avec l’actuel dirigeant avait estimé que les consommateurs devenaient une menace. A l’ère où le jeu est le premier revenu pour le pays, le café est la menace. Bien qu’il permet aux joueurs de rester éveillés et de dépenser leur salaire, ils étaient tellement accrocs qu’ils ne dormaient plus et finissaient par mourir devant leurs ordinateurs. Bien sûr la situation n’avait évolué que lorsque tout avait été mis à jour lors de cette terrible affaire.

Un jeune étudiant nommé Julien jouait au début pour le plaisir, le jour comme la nuit il devait restait en place, plus que jamais présent pour faire de ces quelques euros sont quart d’heure de gloire. Bien entendu tout au début roulait, il gagnait, il jouait, il gagnait, il rejouait et ainsi de suite. . . Mais pour tenir des heures, il faut être actif, et comment être actif quand la seule partie de votre corps qui bouge reste encore cet inéluctable index qui presse le bouton de votre souris. . . Il faut se nourrir, mais comment quitter le jeu, comment pourrait on quitter sa place sans prendre le risque de passer à coté de ce coup qui pourrait nous faire devenir riche? On ne peut pas, alors Julien a d’abord chercher son refuge dans le jus d’orange, mais pas assez fort celui-ci au bout de quelques jours s’est avéré complétement inutile. Il est ensuite passé au médicaments sans ordonnances eux aussi obsolètes… et comment convaincre son médecin qu’on a besoin de quelque chose de vivifiant quand on peut lire dans nos yeux la vie qui s’échappe chaque seconde que l’on ne prend pas pour se reposer.

Le café, Julien s’est finalement tourné vers cette pépite noire qui lui procure la sensation de renaitre, mais tout ça c’est dans la tête. Le café à forte dose. . . Julien en a consommé, quand il mange : il mange café, quand il boit : il boit café, il vit café, il joue café. Ce jour là Julien avait gagné sa qualification pour un tournoi en live au CoffeCazino. Il y était arrivé avec difficulté, manque de sommeil, de lucidité, de tout…

L’histoire officielle veut que Julien après avoir trop joué en ligne n’avait plus eu la force de continuer et qu’il était donc mort de fatigue. . . Mais la cause réelle était qu’une fois arrivé sur place Julien avait tout simplement réclamé une tasse de café bien noire. Ce jour là il n’aurait jamais du poursuivre sa course folle vers le sommet, il aurait dû attendre comme toute personne normale. Mais voilà un joueur n’est pas une personne normale. Un joueur vit pour le risque et le risque que Julien a pris lui a coûté la vie. “Overdose de café un joueur paye le prix fort” c’est ce qu’on pouvait lire dans le DreamGameMag juste avant que ses locaux et dirigeants ne disparurent mystérieusement un beau matin. Seul le directeur avait été retrouvé mort, thèse du suicide avancé, deux balles dans le dos . . .

Depuis ce jour là on ne peut plus consommer de café, interdiction formelle. Si vous êtes pris avec du café sur vous c’est la prison, si une personne de votre famille prend du café c’est le camp de travail. Et les jeux sont de moins en moins tolérés. Le poker n’est accessible maintenant que dans des bâtiments de haute sécurité, pour éviter tout abus de prise de café les jeux en ligne sont prohibés. Un couvre feu a été installé pour tout le pays, 21h les cloches sonnent, tout le monde rentre chez soi et l’électricité est bloquée jusqu’au lendemain matin. Si un malin prenait le risque d’enfreindre d’une quelconque manière le couvre feu, sa maison brulait comme par magie. Plus personne ne s’y risquait.

Chapitre 2

Maintenant les joueurs se cachent car le gouvernement les surveillent de plus près. Si vous voulez jouer vous avez intérêt d’être clean, ou bien d’avoir de bons “amis”. Bon nombre de personnes ont arrêtés le jeu, bon nombre ont aussi mis fin à leurs jours. Mais il reste toujours des irréductibles, des personnes qui ont ça en elles. Elles ont le truc qui fait qu’elles savent bien que quoiqu’il advienne elle n’arrêteront jamais totalement de jouer. Laurent fait parti de ces personnes.

Aujourd’hui, il est dans un de ces fameux bâtiments de très haute sécurité où chacun est fiché. Laurent est n’est pas un drogué loin de là, et puis de toute manière il a commencé le poker après que la loi sur l’interdiction du café ne soit passée. C’est un “jeune” comme l’appelle les joueurs tout autour de la table, un jeune qui n’a pas connu la belle époque où tout le monde pouvait faire ce qu’il voulait, l’époque où le jeu rapportait sa dîme au souverain. Une époque d’après eux qui a bien fait de disparaître, Laurent savait qu’on ne pouvait dire le contraire. Personne n’oserait dire que la loi anti-drogue était une mauvaise chose, qui serait assez fou pour aller droit sur la chaise électrique.

La journée passait, et Laurent se demandait de plus en plus comment il allait s’en sortir. Il fallait qu’il gagne au moins de quoi manger pour cette semaine, mais avec le rake de 16% que prenait l’ArabiCazino plus les 14% que prenait le gouvernement, il savait qu’il devrait cartonner cet après midi. Déjà la semaine dernière cela n’avait pas été terrible pour lui, ses gains s’étaient élevé à à peine 1500€ ce qui lui avait permis tout juste de payer son loyer. Et l’augmentation mensuelle de 7.5% des loyers n’arrangeait rien. Enfin il était là pour jouer et non pour se lamenter.

Il regardait autour de lui et ne voyait pas grand monde qui lui fasse peur, sauf peut être ce nouveau joueur. Il venait de gagner quelques coups quand il avait annoncer à tout le monde qu’il payait sa tournée en revenant des toilettes. Laurent était plutôt ravi, une consommation quelle qu’elle soit était loin d’être dans ses moyens, à 150€ le jus de fruit l’addition montait rapidement. Pourtant bien que sa boisson lui ait été offerte Laurent était devenu blême, tout comme les 8 autres joueurs autour de la table. Quand le jeune homme était revenu tous ces adversaires le fixaient avec de la peur dans les yeux. . . Le jeune homme commençait à jouer avec ses jetons et à délirer, il disait qu’il s’appelait Johnny et racontait sa vie . . .

Peu être que Johnny savait ce qu’il faisait ou peu être avait simplement-il encore abusé de cette ******rie… On voyait dans ces yeux de junkie repenti un résidu de substance illicite… Oh non, Laurent savait, il avait senti le truc, Johnny était parti aux toilettes et une fois dedans il savait pertinemment qu’il pouvait payer une tournée, il savait aussi que c’était sa dernière journée sur Terre, il avait réussi à prendre du café dans l’enceinte d’un Établissement de Haute Sécurité. Laurent regardait les autres, les autres pleuraient, ils savaient tous ce qui allait se passer. Dans quelques instants la porte d’entrée allait exploser, des policiers venus en nombre rentreraient alors et mettraient en joue tous les joueurs présents à la table. Pour ne pas qu’il y ait de preuves tout le monde serait exécuté. Chacun savait qu’il ne lui restait que quelques minutes, Laurent alors pris son verre le tendit et avant de le porter à sa bouche murmura quelques mots : “les joueurs seront toujours là”. Il prit une gorgée et un bruit semblable à celui d’une bombe retenti… les portes volèrent en éclats . . .

Pour un premier post, tu as envoyé la dose…

Bienvenue à toi sur le forum de PA !

Ce serait quand même bien si tu passais par la section “Présentation-Interviews” pour te présenter au reste de la communauté. :wink:

Oh non déjà qu’on se tapait les analyses à 2 balles pseudo scientifiques de PETITE GLISSE, voilà pas un écrivain en herbe.
Ben joue au poker et joue bien, car écrivain, non tu pourras pas…

Je fracasse, je suis le MOST

Je sais plus où j’ai lu ce texte mais il me dit quelque chose…