Bon, comme j’aime bien me mêler de ce qui me regarde pas (je colle ici un article écrit il y a quelques mois par un type un peu bizarre), j’aimerai avoir ton avis sur la question.
En fait c’est donc pas que je me mêle mais que dans la mesure ou je me retrouve dans pas mal de chose du texte si après, je vais me “servir” un peu de toi (pis t’avais qu’a pas être intéressant et je serais pas venu t’embêter ^^)
Qu’est-ce qu’un objectif ?
Est-ce réellement l’atteinte d’un but prédéfini ou est-ce plus une chose qui touche au rêve et à l’abstrait ? Nous pouvons tous nous fixer des objectifs, mais pensons nous réellement les toucher du doigt un jour ou l’autre ou vont-ils rester à l’état des bonnes résolutions de nouvelles années, prises par tous, mais tenues par une infime minorité ?
Tacher de rester objectif dans la détermination de nos objectifs (quoi je me répète ?) devrait être une préoccupation aussi grande que l’intérêt profond de ce que nous avons déterminé comme le but à atteindre. Il est très, trop aisé d’énoncer « bon ce mois-ci, je passe ma BR de 132.46€ à 2000€ et tout ça en jouant 1 heure par jour.
Ok, mwouais, peut être, why not, impossible, bonne chance. Voilà en substance les commentaires laconiques que vous pourriez recevoir si vous postez votre « challenge » sur un forum dont vous êtes membre. Déjà, si vous l’estampillez comme un challenge, un défi, c’est que vous laissez place à une part consciente ou inconsciente de probabilité d’échec. Si je détermine un objectif, il se doit d’être réalisable, sinon on est dans le monde du fantasme, qui peut bien évidement être un environnement si stimulant et agréable, mais par trop peu concret et réaliste.
Le fantasme a d’ailleurs vocation à ne pas être assouvi, on n’est pas dans fantasme de l’infirmière nue sous sa blouse ici ! Celui-ci qui peut-être soit vrai pour une part des gentilles dames en blancs au sein de nos hôpitaux ne l’est pas forcément pour toutes. Le fondement du fantasme au niveau psychologique c’est bel et bien son abstraction (def : vision illusoire ou situation imaginaire) et de sa non-réalisabilité (néologisme de mon cru).
Le fait de poser un ou des objectifs qui ne seront jamais terminés et j’entends par là jamais menés a termes ou ayant menés à l’échec ne peut que vous apporter déception et frustration. Nous pourrons poser des objectifs en réponse a un déterminisme auquel nous cédons, ici, nous ne serons pas régis par une volonté concrète et raisonnée d’aller vers un but, mais mus par nos expériences et par le souhait de conforter quelque chose ou au contraire d’aller à contre-courant d’éléments passéistes et douloureux ou contrariants pour les vaincre et se sentir mieux.
On en est presque à se prendre pour Newton et à vouloir réduire les choses de notre vie à un système écrit et lisible, on tombe dans une volonté prédictive et basée sur des prédictions dynamiques sans prendre en compte que la vie n’est pas un système ayant un début et une fin hormis la naissance et la mort évidement, mais je veux que l’on est en tête qu’il s’agit de ce sur quoi on peut influer et non ces 2 dates (en exceptant le suicide L ) pour lesquelles nous n’avons pas notre mot à dire.
La théorie des systèmes dynamiques introduit des hypothèses supplémentaires :
le déterminisme est complet, l’avenir est écrit d’avance, il est complètement déterminé par son passé ;
l’état présent du système détermine à la fois ses états futurs et ses états passés. fonda doute
On aurait donc une tendance naturelle à vouloir régir son futur de par son passé, cela semble naturel et même l’apanage des gens sains d’esprit, l’Homme n’est t’il pas la somme de ses expériences ? Mais comme réduire des objectifs en fonction d’une ou de plusieurs expériences du passées est probablement une erreur, on pourra aussi et surtout se trouver des excuses aux échecs à venir !
Comme le dis Hotchner dans un épisode d’Esprits Criminels : "Les hommes réunissent toutes les erreurs de leur vie et créer un monstre qu’ils appellent le destin. " – c’est une citation de John Hobbes (auteur de la fin du 19e siècle).
Pour en terminer, prenez des idées, pesez le pour, le contre, la faisabilité, le chronophage induit (temps nécessaire, temps disponible), tenez compte et en toute conscience des compétences que vous avez et celles dont vous avez besoin. Ne confondez pas un objectif et un challenge. Si vous vous lancez des défis, inconsciemment vous êtes prêt a les voir échouer, il est arrivé à Mickaël Jordan de rater un panier, à Zinedine Zidane de rater un coup franc, David Douillet a perdu des combats, etc… ils avaient un objectif immuable en commun, celui de toujours bien faire, ils ont probablement eus des hauts et des bas dans son accomplissement, mais ils ont toujours essayé.
Ils se challengeaient pour toujours avoir une motivation, le défi et le but ne sont pas forcément antinomiques ou néfastes l’un à l’autre, ils vont au contraire bien souvent de paire et ils forment un duo qui fera naitre le concert réussi de leurs accomplissements.
Voilà, une fois de plus, je suis parti complètement en vrille, mon objectif de base était de me borner à une objectivité de compétences sur la réalisation d’un objectif et comme tout un chacun j’ai échoué (ou modulé – mais c’est une vision compréhensive et empreinte de compassion à mon propre encontre), alors ne faites pas comme moi, une fois l’objectif dument préparé, étudié dans sa faisabilité et tous les points pris en compte, foncez !
Mais de façon consciente et surtout dénuée de tout fatalisme face à l’échec.
Suivez vos rêves, mais ne les confondez pas avec un objectif !