Gestion de la réussite

ouais puis ça ça va être en voie de disparition après contrôles fiscaux lol…

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Moi je considère que l’abus de confiance est au final une sorte de tilt qui ne nous fait pas jouer notre meilleurs jeu et nous pousse a faire des conneries en terme de BRM.
Je peut me tromper mais je fait très attention a ne jamais m’emballer lorsque je gagne plus que prévue.
Exemple : Hier j’ai pris 24 euro en NL10 sur 9 tables en l’espace de même pas 1h je regarde mon winrate et là je me dit bon ben j’ai bien good run faut que j’analyse ma session voir si je n’est pas fait d’erreur si j’ai eu de la chance etc …
Perso une session ou je gagne je l’analyse quand même il ne faut pas s’arreter en analysant que les mauvaises sessions

Personnellement je ne m’emballe pas du tout ! Je sens vraiment que j’ai progressé et les sessions comme celle d’aujourd’hui font plaisir !
C’est juste que tu te rends compte que le poker peut être plus qu’une passion, sans parler de passer pro, et peut apporter de réels revenus complémentaires.

25aout|690x298

Ta courbe est bien mais il n’y a pas beaucoup de mains tu pourra sortir quelque chose de significatif quand tu atteindra les 200K mains environ, mais continu comme ça t’es sur le bon chemin :wink: temps que c’est l’amour du poker qui te fait avancer et non l’amour de l’argent tu a toutes tes chances ^^ tout le monde peu y arriver si l’on s’en donne les moyens !!

Je souffre de la même pathologie, ça me soulage que tu ressentes cet même insatisfaction vis à vis de ton jeu. Je me sens moins seul .
C’est un drôle de ressenti, où l’on se dit je suis une quiche … + tout les maux du monde !
Mais quelque part, je sais consciemment ou pas que le fait de sous-évaluer mon jeu, va me permettre de l’élever. Cet insécurité est un excellent leitmotiv pour fixer une amélioration continu.

Les sensations dût au décollage de br ont été compressées par un contexte personnelle particulier à l’instant T.( le lundi tu signes un prêt de 20 ans et le vendredi t’as plus de boulot :smiley: saupoudré de 5 mois de travaux à effectuer en 3 mois et une partie de poker menteur avec une agence immo et leur ami courtier)
Mais j’étais content de moi 2 win du 1 euro ko de ps + 2éme du storm 1 +600 en partant d’un freeroll 6 mois plutôt. La première victoire du ko, j’ai clairement rungood. Je suis arrivé en TF avec 10M vs 3 4 M pour les vilains à se partager. Un mois avant la win du ko, j’avais acheté un livre kill elky et je le parcourais ardemment pendant les heures de travail. J’avais modifié mon jeu NITS à TAG. Mais rien d’exceptionnel, je grindais à 99% sur mon smartphone (eh oui j’étais censé bosser :smiley: salut patron ! RIP mon xperia qui a duré 1 an et demi)
J’étais heureux de ces wins mes collègues peuvent témoigner de mon dynamise de 2h à 5h du mat :smiley: . Mais d’un autre coté, j’étais conscient qu’il me fallait continuer à me documenter. Mon jeu était balbutiant et fragile.
D’ailleurs je remarque que j’ai une tendance à être une calling station après un gros run . L’ivresse de la victoire qui nous galvanise…

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Je dois avoir environ 220K mains de CG dont la moitié en NL20/30.
Il fut un temps où j’ai pas mal stagné à cette limite, mais j’ai senti un véritable déclic au niveau mental (arrêt des spews) et technique. Je connais bien la variance, perdre 10 caves en une journée, c’est dur ! Tu te sens impuissant.

Je le redis, je suis quelqu’un de lucide, un échantillon de mains aussi petit ne signifie rien du tout, j’en suis conscient.

l’échantillon que tu noous as envoyé c’est sur 861 mains? 8610 mains? +?
Sinon, c’est quoi ton bb/100 global sur ta dernière limite?
ton bb/100 global depuis “ton déclic”? sur combien de mains?

un truc intéressant à faire c’est tout simplement de se projetter sur la limite max qu’on souhaite / pense pouvoir jouer et de calculer ses gains potentiels en fonction du volume max qu’on pourrait jouer.

Du genre si tu veux jouer de la 50 et qu’au max de max du peux faire 20khands par mois, tu peux te dire que si t’es un reg gagnant de la limite a 4bb/100 . Ca veut tout simplement dire qu’au maximum dans l’idéal tu vas gagner 400euro / mois hors rakeback. Si tu es au dessus de ca sur une courte période ca veut dire que t’es au dela de ton espérance de gain maximum realiste

oui après quand on run good juste après avoir travailler on peut croire qu’on vaut 4bb/100 en NL50 alors qu’au final on vaut que 2bb/100 aussi et ça change pas mal la donne :stuck_out_tongue:

c’est pour ca que je parle vraiment de gain maximum potentiel, dans une situation idéale etc

Le truc qu il faut eviter dans ces moments la
“24€/h si je joue 5h par jour, 5 jours par semaine, je gagne 30k€ sur l annee !!”

Qui ne l a jamais fait ? :rofl:

C est important d avoir une bonne estimation de son winrate et de toujours se baser sur celle ci.

Apres une session mauvaise, on sait qu on a gagne (car on perd moins que les autres), dans le meme temps, apres une bonne session ou bien une bon mois, on sait que on n est pas sense avoir fait autant, ca remet les pieds sur terre dans les bons et les mauvais moments.

En gros, tu te fais une estimation de ton winrate a l heure. A la fin de tes sessions, tu sais que tu as joues tant d heures et donc que tu as “gagne” tant. Ca evite les tilts dans les 2 sens.

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Oui l’échantillon était juste pour argumenter mais ce n’est pas à partir de cette unique session que je me pose des questions.
Avec xeester c’est assez compliqué à sortir un winrate avec tous les beugs !
Donc je me suis fais un fichier excel à partir de juin.
Juin : NL20 : 0bb/100 (11k)
NL30 : 1.8bb/100(7k)
-20€ (sans bonus)

Juillet : NL20 : 12bb/100 (10k)
NL30 : -6bb/100 (6k)
+189€ (sans bonus)

Aout : NL20 : 6.5bb/100 (10k)
NL30 : 23bb/100 (6k)
+526€ (sans bonus)

Je suis conscient que le mois d’août est plutôt exceptionnel et que le mois prochain c’est peut être un bad run qui commencera…
Mi-juillet j’ai eu une première prise de conscience de certaines choses et il y a une semaine j’ai corrigé de nouveau ma façon de jouer.

Après ne me faites pas dire ce que j’ai pas dit ! J’ai encore énormément de boulot devant moi pour espérer crush la 50.

J’ai juste pris conscience qu’en jouant de façon réfléchis, on peut vraiment se mettre bien avec le poker !

Malheureusement ma BR ne monte que grace aux bonus et rakeback. :disappointed

C’est quoi le déclic au niveau technique.
On s’est quand même pas mal joué et je crois que tu avais bien" loosifié" ton jeu au début de ta montée en nl20/30, tu as modifié?

Oui on s’est encore joué cet après midi !! :slight_smile:
Préflop j’ai adapté mon jeu à diverses dynamiques en cours, aux différents profils, à la position, à ne pas me faire exploiter dans les blinds, me faire respecter…
Postflop c’est une video qui m’a fait comprendre comment bien raisonné pour mettre réellement vilain sur une range. Ensuite j’ai adapté mes sizings…

Il y a tellement de choses que j’ai changé et qui sont encore à changer !!

xptdrrrrrrr :rofl::rofl::rofl: je crois que beaucoup l’on fait …

oui mais je ne crois pas que l’on ai joué une main l’un contre l’autre. :money_mouth_face:

C’est la quelle? STP

Tu m’as évité !!! :stuck_out_tongue:

C’était sur le site concurrent, kill tilt. Une video avec P4anuts qui analyse une main.

Très bonne question nablapok.

La gestion des bad run est très fréquemment détaillée en effet, avec la présentation de plusieurs clés et pistes pour contenir les spews et le tilt (cf mes 2 derniers twitch).

Celle de la réussite est moins évoquée car elle semble moins problématique. Elle nous renvoie à la peur de gagner et a des questions comme suis-je légitime pour gagner tout ça? Est-ce que je mérite de gagner autant? Suis-je suffisamment compétent pour assumer ça?

Derrière cette peur, plus inconsciemment, il y a en fait 2 autres problématiques qui se jouent:
- La peur de laisser briller notre lumière
- La confiance en soi

Pour notre lumière, qui d’entres nous dans son environnement, n’a pas entendu des phrases comme, “arrête de te la péter”, “depuis que tu as gagné, tu as changé…”, “il faut rester humble dans la vie”, “regarde ces champions comment ils se la racontent!”, “pense à untel qui a échoué et donc contient ta joie pour ne pas le peiner davantage”, etc.

Toutes ces phrases sont ancrées en nous depuis notre enfance. Et pour certains, briller est synonyme de peur de perdre des amis, de se différencier de sa famille, de provoquer des jalousies, d’attirer les critiques etc. Il y a une partie en nous qui préfère se plaindre et souffrir car au moins on ne fait de mal à personne et on attire l’attention et la compassion…

Faire briller sa lumière, savourer ses réussites, reconnaître ses qualités et compétences n’est pas donné à tout le monde. Surtout en France! Comme si on ne le s’autorisait pas. On préfère cracher sur nos champions plutôt que de s’en inspirer! Ça nous rassure. Ça rend solidaire autour de la médiocrité. Et inconsciemment, briller c’est potentiellement s’exposer à ça…Rester dans l’ombre, c’est être à plusieurs.

On ne voit pas aussi que l’on peut devenir une INSPIRATION. Que l’on peut montrer que tout est possible, ou bien plus que l’on ne le s’autorise à croire! Nous sommes nos propres limites. Et si l’on décide que désormais on va briller et montrer le chemin à notre environnement, pour des raisons qui sont fortes, ça passera par le fait d’assumer nos réussites et victoires. Avec le risque d’éloigner certaines personnes et d’en attirer d’autres. Mais quand on a un pourquoi fort, on est prêt à prendre ces risques. On est prêt à briller à la hauteur de notre potentiel!

L’autre problématique tourne autour de la confiance en soi.
“Si j’ai de bons résultats aujourd’hui et que demain tout disparaît, je vais encore plus souffrir car j’ai perdu des choses que j’avais à un moment…”

On s’accroche à notre état actuel en ayant peur de le perdre car l’on est pas sur de pouvoir le générer de nouveau.

Pourtant rien n’est permanent dans la vie. Ni les tempêtes, ni les sécheresses. Et le fait de s’attacher trop fortement à une situation montre que nous avons peur de l’avenir et donc pas suffisamment confiance en nous finalement. Pas suffisamment confiance en notre travail et en nos capacités.

“Suis-je assez bon pour avoir ces résultats et up de limites?”" Si je perds ce que je viens de gagner, serais-je assez fort pour ne pas tilter?"" Comment pourrais-je enfin gagner alors que j’ai eu tellement d’échecs?"

On voit que ces questions renvoie à une méconnaissances de soi, de ses qualités de joueur, de son niveau de jeu, de la solidité de son mindset, etc. Et cette part d’ombre sur soi provoque une perte de confiance liée à tous les doutes et peurs qui nous envahissent. Et ces questions peuvent être à tel point stressantes qu’au moment du sprint final, elles nous assaillent et nous font perdre toute notre rationalité ce qui provoque l’échec. Au moins on reste en terrain connu…

La problématique de la confiance en soi peut également se décliner en sur-confiance. Et le corollaire de la sur-confiance est la peur du relâchement. On gagne beaucoup, et du coup inconsciemment on baisse nos exigences de travail et de discipline. Et ce qui doit arriver, arrive dans ces cas là car le succès n’est pas un hasard. Les autres nous dépassent. Et pour certains joueurs, un de mes étudiants PMS est dans ce cas là, gagner active la peur de la sur-confiance et du relâchement. Il préférait donc, inconsciemment, s’écrouler au dernier moment pour être sur de garder sa dynamique de travail. Alors que l’on peut tout à fait gagner, savourer à juste titre, et se remettre au travail.

Pour terminer cette courte réflexion autour de la gestion de la réussite, le fond du problème, à mes yeux, est de savoir si l’on pense MERITER cette réussite et pouvoir L’ASSUMER. Si c’est le cas, alors SAVOURONS!!! Si ce n’est pas le cas, levons le voile sur notre part d’ombre en continuant à travailler sur nos doutes et incertitudes. Et alors, nous serons prêt à libérer notre lumière car les peurs sous-jacentes auront été désamorcées.

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super post @Askinanich.
Pour la peur de la réussite, j’ajouterai la peur d’avoir terminé notre objectif : pour l’instant je cours après ça, mais si je l’atteins, je vais faire quoi après?

sûr? :wink:

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Ty WWW

Si tu l’atteins, tu feras ce qu’il te semblera le mieux à ce moment. Sois certain de ta capacité à t’adapter au mieux à ce que la vie te proposera. Et dis toi que tu choisiras parmi le champ des possibles ce qui t’inspireras le plus à ce moment là. Mais pour l’instant focus sur le moment présent. Ton objectif du moment, les actions à mener ici et maintenant.

sûr? :wink:

Article qui m’a pris environ 45’, ça reste une réflexion courte à mes yeux. :grinning:

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