Edito : L ’Alderney Gambling Control Commission ; beaucoup de gambling, très peu de contrôle
Le comportement de l’Alderney Gambling Control Commission en relation avec l’affaire Full Tilt Poker a été décrit dans des termes peu flatteurs ces dernières semaines. Si ces critiques sont justifiées, il faut tout de même reconnaitre que personne d’autre hors-mis l’AGCC (et l’ARJEL peut-être ?) n’est en possession de données concrètes. C’est ce qu’on espère en tout cas.
Le comportement de l’AGCC lors de l’audience soi-disant publique du mardi 26 juillet à Londres était très particulier : elle ne s’est pas comportée comme le représentant des joueurs détenteurs de comptes et n’a certainement pas donné l’impression de vouloir procéder à l’audition de manière ouverte et transparente.
Toujours prête à accéder aux demandes des représentants de Full Tilt sans les questionner de manière assidue, elle n’a fait que nourrir les suspicions et le fait que l’audience ait eu lieu à huis-clos (il y a fort à parier que nous aurons droit au même traitement le 15 septembre ou avant), continue de soulever les doutes concernant sa manière de procéder.
Par exemple, les chefs d’accusation contre Full Tilt n’ont toujours pas été publiés, à part le fait que le site doit 250K£ en frais de licence, et que ses avocats ont offert de les payer dans un délai de 7 jours si l’audition, toutes les auditions en fait, étaient tenues en huis-clos !
L’AGCC, tout comme Full Tilt et le secteur en général, aurait vraiment bénéficié d’une bonne dose de transparence ce mardi 26 juillet.
Pour l’anecdote, iGaming France avait fait une demande d’interview auprès d’André Wilsenach, directeur général de l’AGCC, pour qu’il adresse le marché et les joueurs français directement.
Lorsqu’il a refusé notre requête, nous lui avons expliqué que la France était un des marchés clés dans cette affaire, que nous connaissions bien le secteur et surtout que nous y étions sympathiques (industry-friendly comme diraient les anglais).
Sa réponse était en fait peut-être plus révélatrice qu’on ne pouvait s’y attendre : « Aucune des licences que nous avons suspendues ne concernent la France et nous ne pensons pas que nous avons à répondre aux joueurs français. La licence française de Full Tilt a été suspendue suite à nos actions mais cela concerne le régulateur français, pas nous, » a-t-il déclaré, sans pour autant prendre en compte son rôle de régulateur et de garant de la protection de tous les joueurs du site, français ou autres.
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