Fan d'échecs : Championnat du monde : Carlsen vs Caruana

Oui je suis d’un époque où Kasparov venait de franchir la barre mythique des 2800 elo, où on attendait fébrilement le prochain informateur (disponible au damier de l’opéra) ainsi que la nouvelle parution d’Europe Echecs. Une époque où notre père à tous Eloi faisait la une de la revue de notre fédération et Jeremy Silman était un demi-dieu pour les uns, un total gourou pour les autres, dans tout les cas un sujet de débat unanime (de même que la méthode Dorfman). J’ai assisté à l’avènement de Fritz et de Chessbase qui me permettaient de mieux préparer mes parties du championnat de Paris à une époque où trouver ses appariements sur internet était révolutionnaire. J’ai eu l’honneur d’assister aux non moins mythiques soirées à l’académie de la bière dont les connaisseurs de France Echecs se souviendront. J’ai bien entendu été accusé de vivre dans l’opulence car ma connexion ADSL me permettait de visionner l’émission Diagonale. Je ne sais pas exactement comment tout ceci a évolué mais j’imagine qu’internet et les logiciels ont grandement changé le milieu et l’approche du jeu. Tu sens la nostalgie ?

Et toi d’où vient tu cher Mumu ?

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Qui a même réussi à faire pat contre ce même Carlsen !:muscle:

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Oui j’ai connu aussi cette ancienne époque avec les modems 56K. Aussi j’ai commencé à regarder les parties de GM au lancement de Fritz, chessbase. Récemment je m’y suis réintéressé, un peu comme le poker, la théorie et les simulations sont arrivées surtout dans les ouvertures. Ca fait un gap comment maintenant on interprète le jeu d’échecs et les préparations des GM.

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C’était quoi vos classements? A l’époque c’était plus ou moins médiatisé. Impression qu’aujourd’hui on entend plus parler des échecs.

Je ne sais pas si on en entend moins parlé, peut-être que notre attention est moins portée dessus aussi. Sinon mon classement c’était 2000 elo :wink:

balla

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C’était un bon classement 2000 Elo. En tout cas un bon joueur ayant de bonnes bases que ce soit dans les ouvertures, milieu de jeu et finales.
J’ai jamais aimé les parties lentes. Je me souviens de nuits blanches ou on blitzait, tarotait et coinchait toute la nuit. La bonne époque.

Plus tard on se retrouvait dans un bar, annexe du club où vous trouviez toujours quelqu’un pour faire une partie d’échecs… puis est arrivé internet et là c’était le début de la fin. De moins en moins de joueurs pour blitzer.

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A l’époque, autour de 1900 Elo. Joli classement @Freudinou ^^

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Oui c’est tellement bien ce principe, si y en a qui sont à Malte, y a petit bar belge sympas, on peut consommer des bières 100% belges et jouer aux échecs, c’est à Sliema “Le jack”

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2150 chez moi avant de give up à mes 18 ans.
Je joue encore tous les jours sur chess.com en 3 min + 2 sec d’incrément. D’autres adeptes ?

J’y joue aussi mais je préfère jouer en 1 minute.

Vous avez ravivé ma madeleine :slight_smile:

J’ai pas mal joué étant jeune.

L’année 1985 est marquante dans mon esprit avec la fameuse rencontre interrompue Karpov-Kasparov Championnat du monde d'échecs — Wikipédia
Évidemment cette année a aussi dû marquer notre canard préféré :wink: qui bluff probablement un peu …

Janvier 1990 donc, ceci dit on peut très bien commencer tôt les échecs :slight_smile:

Mon elo n’a pas trop dépassé les 1900 mais j’ai pu côtoyer pas mal de forts joueurs au Chess XV (club parisien assez coté à l’époque).
Par exemple à l’époque où les meilleurs joueurs du monde venaient jouer dans le championnat français : http://echecs64.20minutes-blogs.fr/archive/2011/04/12/devinette-chabanon-kasparov-1993.html

Et oui Kasparov a joué pour Auxerre : incroyable non ?

Les soirées Chess XV du mardi étaient animées par des tournois blitz 5 minutes à 10 balles (oui 10 francs) que les MI / GMI bulgares et autres « petits grands maitres » créchant à Paris venant disputer pour de l’easy money (mais pas de quoi payer le loyer).
Et en plus j’étais l’auteur du programme DOS qui calculait les appariements, le classement, l’impression des tables …
L’avantage de mon elo, c’est qu’il me positionnait exactement en milieu de tableau et c’est ainsi que j’ai pu jouer régulièrement la première partie contre des GMIs (même pas rigged le programme informatique) :slight_smile:
A l’échauffement, les MI me prenaient 1 minutes contre 5 et j’observais ahuri les 30s restantes à leur pendule lorsque la mienne (ou mon roi) tombait.

Le milieu des années 90 était aussi l’occasion de voir les meilleurs joueurs et joueuses (ha les soeurs polgar) en chair et en os notamment au théâtre des champs élysées : https://www.larousse.fr/archives/journaux_annee/1993/133/echecs
Du blitz, des commentaires live par oreillette et les comptes-rendus dans Europe Echecs (où la moitié de mon argent de poche « magazine » a du passer :-)).
Du pur bonheur.

Donc mon époque c’est plus Kasparov, Karpov, Anand, Kortchnoi … et même le retour du mythique Bobby Fisher :slight_smile:

J’ai connu aussi Fritz et chessbase et j’ai même programmé un jeu d’échecs (sous Dos mais graphique !) qui devait valoir 1600 elo, ce qui, pour l’époque était plus impressionnant que mon propre classement selon moi :slight_smile:

Bref de longues heures passées sur ce jeu et son actualité.

Mes centres d’intérêts ont ensuite déviés et je n’ai pas trop connu l’ère Internet pour les échecs.

J’ai découvert le poker sur le tard mais je garde en mémoire le parcours funeste de Gilles Andruet ( notre Stu Ungar local en quelque sorte : Gilles Andruet — Wikipédia) pour toujours faire la différence entre la passion du jeu et le jeu compulsif.

Au moins, il y a peu de chance de se broke aux échecs, pas de variance et un niveau clair déterminé par le classement elo.

Du coup aussi plus de respect des coaches à mon époque :wink:

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Rha j’ai voyagé mon Yvan. Oui en réalité, à mon “époque”, je lisais les vieux Europe Echecs du club et je regardais ces matchs avec nostalgie. J’étais à Drancy, du coup on a eu du beau monde, aussi bien au club que lorsqu’on organisait les rencontres du championnat de France (croiser Kramnik dans la petite salle de la mairie pour les mariages, pricelesss).

Effectivement ma mémoire s’est embrouillée, en effet j’ai commencé en 1997 et c’est vers cette époque que Kasparov a en réalité franchit le plus gros pallier elo (2852 ?), au temps pour moi. J’ai également en mémoire la partie Kasparov-Topalov avec ce double sacrifice de tour où clairement, on comprend rien.

Je suis impressionné par ton parcours, tu m’as fait rêvé avec le logiciel d’appariements je te jure ! :rofl:

Bon allez, un jour peut-être, un stream Poker/Echecs qui sait :wink:

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Vraiment étonnant que tu ne préfères pas les parties longues, j’aurais pas cru ! :sunglasses:

Kasparov : 2 851 en juillet 1999 et janvier 2000

Magnus Carlsen 2 882 en mai 2014

J’avais répondu à l’appel d’offre de la Fédé concernant le logiciel d’appariement (gros dossier à monter) : réponse garantie qu’ils disaient … j’attends toujours.

Le cahier des charge était costaud et l’algorithme était d’une extrême complexité pour prendre en compte tous les cas de figure. Presque plus difficile que la programmation du jeu lui-même :sweat:
Je n’ose même pas imaginer le nombre d’heures passées sur ces deux sujets (au lieu de bosser mon jeu :smile: ).

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Je viens de faire tourner le moteur Stockfish sur Arena et il trouve 24.Rxd4 en 1 minute 12.
Néanmoins il joue Ka7-a6 (et non pas la prise de la tour) pour donner un avantage aux noirs de presque un demi-pion.
Suite à l’erreur de Topalov … 25.Re1-e7 est trouvé immédiatement et au bout d’une minute 30, il donne un avantage décisif aux blancs (+4,5 !) et sait donc que les 19 coups suivants ne servent à rien : les noirs auraient pu abandonner.
20 ans après on (les logiciels) comprend tout :slight_smile:

Bon ça fait 40 minutes que j’ai interrompu mon grind, ce qui doit être EV- : j’y retourne avant que les logiciels soient trop forts :wink:

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Game 8: Carlsen qui loupe la win , en plus Caruana était rentré là où il est le meilleur, dommage cette petite précipitation

12 parties classiques sans aucune victoire ni d’un coté ni de l’autre (ceci dit avec 3 points de elo de différence, c’était prédictible), il a fallu le départage des parties rapides et nous avons échappé aux blitz :slight_smile:

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J’ai croisé Kasparov en automne 1997 si mes souvenirs sont bons à Oakham School où il a touché la modique somme de 250,000$ en un week-end !! Ca fait cher pour concrétiser l’obtention d’un Chess Level mais bon pour une école comme celle-là c’est peanuts lo.

Les noms que je connais: Fisher, les soeurs Polgar sur lesquelles un super doc a été tourné.

Oui leur histoire familiale est incroyable : László Polgár (enseignant d'échecs) — Wikipédia