Monter une Bankroll en cash game 6max - part2

• 31 octobre 2013
• Djouff
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Ce qu’il y a de magique au poker et qui fait rêver tout débutant, c’est que l’on peut partir de rien pour gravir les sommets. Cependant ceci n’est pas donné à tout le monde et il est parfois plus difficile de survivre dans cette jungle et de devenir un prédateur qu’il n’y paraît. Dans cet article je vais essayer de vous donner les clefs de la réussite dont tout grinder a besoin pour évoluer et pour dominer les micro-limites où l’on peut parfois voir le meilleur mais surtout le pire…

Dans cette 2ème partie je vais vous donner mes 5 règles d’or bande de veinards!!!

I/ Sélection des mains de départ

L’erreur la plus courante pour les joueurs débutants est de vouloir jouer trop de mains. En jouant trop de mains, vous serez souvent payés par des mains marginales voir de véritables poubelles. Et c’est encore plus vrai si vous prenez soin de bien choisir votre table afin justement de trouver ce genre de profil.

C’est pourquoi je ne saurais que vous recommander d’être très rigoureux quand à votre sélection de mains de départ. Ne jouez que les Broadway, les paires, quelques AXs et suited connectors, qui plus est au juste prix. Inutile de payer une surrelance en étant hors de position avec une main dominée du genre ATo par exemple.

II/ Privilégier le jeu en position

La position est un élément déterminant au poker. Vous obtiendrez beaucoup plus d’informations sur la force de la main adverse et pourrez prendre vos décision en fonction. Vous aurez également un meilleur contrôle de la taille du pot et vos bluffs seront plus efficaces.

III/ Soyez attaquant plutôt que défenseur

Au poker il est toujours plus difficile de faire face à une mise ou pire une relance que de l’effectuer soi-même. Soyez agressifs mais ne tombez pas dans le cliché du joueur compulsif misant à tout bout de champ à hauteur du pot ou relançant chaque mise adverse. Il vous faut contrôler votre agressivité en fonction de la valeur de votre main. Il existe un adage : petite main = petit pot. Cela s’avère on ne peut plus vrai aux petites limites. L’initiative et l’agressivité sont des éléments déterminant.

IV/ mise pour valeur > bluff

Comme je l’ai dit dans le point II, privilégiez vos bluffs lorsque vous avez la position mais n’en n’abusez pas non plus car vous savez que vos adversaires sont plutôt du genre calling station (lâchent difficilement une main ou un tirage). Ainsi votre fréquence de bluff sera plutôt faible dans un premier temps. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire de mise de continuation (Cbet) lorsque vous n’avez pas touché. Au contraire, je pense que vous pouvez en abuser. Etant donné que vous rencontrerez beaucoup de calling station, vous aurez tout intérêt à miser pour valeur lorsque vous aurez touché un bon board.

Beaucoup de joueurs perdent de la valeur en checkant la river alors que leur adversaire aurait payé une 3ème mise avec un jeu moins fort. Ce 3ème barrel ne doit pas forcément être élevé. Avec un peu d’expérience vous apprendrez à calibrer la taille de vos mises afin d’être payé. On en arrive au dernier point

V/ No slowplay

Si vous avez bien compris les points précédents, ce conseil vous apparaitra comme une évidence. Ne sous-jouez pas vos monstres!!! Et ce, aussi bien préflop (des mains comme QQ+, AK) que postflop (brelan, couleur, quinte…). Les bonnes mains au poker sont très rares et c’est pourquoi il est essentiel d’arriver à mettre le plus d’argent possible dans le pot lorsque vous les toucherez (souvenez-vous de l’adage petit pot = petite main, c’est aussi vrai pour l’inverse : grosse main = gros pot). De plus, le field (type de profil que vous rencontrerez) auquel vous allez faire face est plutôt d’une nature passive alors MISEZ MISEZ ET MISEZ!!! N’attendez pas qu’ils le fassent pour vous sauf contre un joueur très très agressif. Je parle là d’une stratégie générale adaptable aux petites limites. Trop de joueurs ont peur de faire fuir leur client en misant ou en relançant, ceci est une erreur! Si votre adversaire affectionne sa main, il paiera qu’il soit à tirage ou qu’il ait frappé une deuxième paire car la suspicion est monnaie courante à ces limites.

Au contraire, s’il n’a rien, il abandonnera souvent et bluffera rarement. Bon nombre de bad beats arrivent lorsqu’on sous-joue une main qui demandait à être protégée… Dans ce cas peut-on vraiment parler de bad beat ? Pas sûr … Comme tout pro de poker qui se respecte je vous ai bluffé car pour votre plus grand bonheur, je vais vous donner non pas une mais bien deux règles d’or supplémentaires !

VI/ Faire face à une relance postflop

Attention de ne pas devenir le pigeon de la table. La plupart des joueurs étant de nature passive, lorsque ceux-ci vous relanceront au flop ou après, il est grand temps de vous interroger sur la valeur de leur main et de la vôtre. Ainsi contre un grand nombre de joueurs, coucher une top paire ne sera pas une erreur. En général quelqu’un qui vous relance au flop a souvent mieux qu’une simple top pair, il vous faudra donc 2 paires ou mieux pour assumer sa relance. Beaucoup de réguliers de ces limites surestime la valeur d’une top pair. Cela est vrai dans les pots juste relancés préflop (s’il y a sur relance pré flop c’est une toute autre histoire) et face à des joueurs standards puisque face à un dégénéré (joueur très très agressif), une simple top pair est largement suffisante bien souvent. Pour finir sur ce point, plus la relance est tardive (Turn ou River), plus la force de la main de votre adversaire est grande ainsi que son honnêteté. Pensez-y avant d’envoyer vos derniers jetons.

VII/ REP : Rigueur, Ego et Patience

Comme nous l’avons vu plus haut, la rigueur est primordiale dans votre sélection de mains de départ mais aussi dans vos décisions après le flop. Notamment pour savoir si vous devez payer une mise ou une relance adverse à la river par exemple. Parfois vous aurez l’impression d’être pris pour cible et peut-être que dans certaines parties ce sera effectivement le cas.

Néanmoins, vous devrez mettre votre égo de côté afin de ne pas tilter. Evitez de répondre aux attaques dans le chat, ceci est une perte de temps, de concentration et d’énergie. Soyez patients, l’important n’étant pas de remporter tous les coups mais de gagner les gros pots que vous aurez su construire. Ces 3 points ne sont en rien techniques mais mentaux.

Et à quoi servirait votre technique si votre mental flanche au premier bad beat ? Cela fait partie du jeu et il vous faut à tout prix l’intégrer.Le poker est un jeu de long terme et la route est très longue. Le cash game n’est pas un sprint mais un marathon. La différence entre un bon joueur et un très bon joueur se fait souvent sur ce genre de détail.

Vous voilà désormais prêt à faire fructifier votre Bankroll et gravir les limites, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter good luck !

Djouff est un pur produit Poker Académie, il est partit de rien pour être aujourd'hui un gros regular des moyennes limites sur le réseau Français. Vous pouvez prendre des cours avec lui pour 50€ ou 200 points PA, excellent coach si vous voulez battre rapidement les micro limites et monter jusqu'en NL50/100.