Les 3 plus gros downswing d'Alex Luneau

Les 3 plus gros downswing d'Alex Luneau

Chaque joueur est confronté un jour à une période de downswing. Mais quand il s'agit d'Alex Luneau, les choses prennent rapidement un tournant dramatique avec des sommes perdues extrêmement élevées.  Présentation en détail des trois pires gamelles de sa carrière de joueur.


Les 3  gros downswings d'Alexandre Luneau

Dans son dernier billet de blog, Alex Luneau se livre sur les plus gros downswings qu'il a connu durant ses 7 années de joueur pro. En présentant à travers divers anecdotes ses 3 plus grosses périodes de doute, le team pro Winamax nous dévoile un aspect de sa personnalité qui lui a permis de devenir gagnant sur les plus grosses tables du monde : Un mental à tout épreuve, une remise en question constante, et un travailleur acharné.

 

winamax series XIII


1# L'arrêt des études

Date : Été 2008
Durée : Quelques jours
Montant perdu : 11000$
Bankroll envolée : 70%

Le premier vrai downswing est souvent le plus dur à assumer. Aucun joueur n'est réellement préparé à autant de violence lorsque la variance décide de mettre les nerfs du joueur à rude épreuve.
Alors, s'il intervient au moment même où on décide de lâcher ses études pour se concentrer à 100% au poker, les choses deviennent rapidement insurmontables. 
C'est la mésaventure qu'est arrivée à Alexandre Luneau. A cette période, il écume les tables de head's up NLHE en NL400, des montants dérisoires pour lui aujourd'hui :"Ma bankroll était de 16.000$, le jeu en tête à tête était relativement nouveau [..] personne ne savait vraiment ce qu'il faisait [...] les fluctuations étaient beaucoup plus importantes, c'était un peu la jungle"
Avec 40 caves devant lui, le team pro Winamax va alors vite déchanter en l'espace de quelques jours seulement :"J’ai tout d’abord perdu 6 000$ en NL400, puis 5 000$ en NL200"
Sans sa descente de limite, l'ancien coach Limpers aurait tout perdu, et n'aurait peut être jamais pu rebondir.
Malgré cette perte importante, "70% de [..] bankroll à l'époque", ce premier downswing lui servira de signal d'alarme, et il se remis à bosser à fond son jeu : "ce fut le point de départ d’une ascension fulgurante et quelques mois plus tard, j’étais installé aux tables à 5 000$ la cave".

 

2# L'arrivée en Nosebleed

Date : hiver & printemps 2010
Durée : 6 mois
Montant perdu : Environ 400.000$
Bankroll envolée : 70%

Deux ans se sont écoulés depuis son premier downswing, et Alexandre Luneau n'est plus vraiment le même joueur qu'avant. Suite à sa rencontre avec Sébastien Sabic, il décide de se tourner vers de nouvelles variantes. Le mix game, et surtout le Deuce to Seven font désormais parti de ses priorités, et pour cause, les tables online réunissent beaucoup d'argent, et le niveau semble moins compétitif qu'en NLHE ou PLO : "elles étaient énormément jouées sur les très grosses tables online, sur les tables 400$/800$ jusqu’aux tables 1 500/3 000$ ! À mes yeux, les tables de cette époque, même les plus chères, étaient toutes très soft"

Même si sa bankroll ne lui permet pas theoriquement de rejoindre de telles parties, il décide de faire un "écart", et de tenter des shots à ces limites où l'argent semble si facile.
Malheureusement, ses premiers essais seront plus compliqués que prévus :"à chaque fois que je tentais le coup, c’était la débandade"
Ayant probablement sur-estimé son niveau et sous évaluer celui de ses adversaires, il lui faudra du temps (et de l'argent), avant de commencer à sortir des sessions positives :"Rien ne se passait comme prévu, mes adversaires jouaient beaucoup plus loose que ce à quoi j’étais habitué, je m’adaptais mal, je ne jouais pas aussi bien que ce que je pensais, et puis le bad run…"

Alexandre avait vendu pas mal d'action, "entraînant un paquet de potes dans ma spirale infernale", mais cela ne l'empêcha de perdre presque la moitié de sa bankroll dans l'affaire (400.000$ sur 1.000.000$).
Mais il eu raison de s'acharner : "après de multiples tentatives, le shot passe enfin, et je fais notamment un mois à sept chiffres ! La bataille pour s’installer sur ces tables « nosebleed » fut longue, mais je finis par la remporter…"

 

3# Le combat face aux allemands

Date : Septembre 2014
Durée : Deux semaines
Montant perdu : 2.4 millions de dollars
Bankroll envolée : 15% (brag)

Nous sommes en 2014, et Alexandre Luneau est desormais considéré par ses pairs comme l'un des tous meilleurs joueurs online, complet sur une multitude de variantes (mais toujours spécialisé en 2-7).
Le joueur est au top de son jeu, et financièrement tout se passe à merveille "cela fait notamment deux ans que j’écrase les parties de Deuce to Seven et de Mixed Games avec des taux de gain horaire qui dépassent l’imagination".
C'est d'ailleurs durant cette période qu'aura lieu le documentaire Nosebleed, retrançant son quotidien avec son pote Sébastien Sabic. 

 



Les tables High Stakes deviennent cependant de plus en plus calme, expliqué en grande raison par l’absence récente de Gus Hansen. C'est le moment choisi par un groupe de joueur allemand pour lancer un challenge au français :"me batailler en duel sur les tables aux enchères 2 000$/4 000$"
Alexandre Luneau connait bien la majorité de ces joueurs, pour les avoir beaucoup joué en 6-max, et malgré leur très bon niveau, il pense posséder toujours un mini edge "Je pense avoir décelé quelques fuites dans leur stratégie. La partie sera difficile mais j’aime le challenge, et surtout je suis plus confiant que jamais dans mon jeu."

Le combat débute, avec des parties tous les jours. Chaque soir, le team pro Winamax relis les notes qu'il a pris sur les joueurs, adapte sa stratégie au fur et à mesure, tente de faire évoluer son jeu, mais rien n'y fait. Cette semaine fut "un véritable massacre", perdant presque 600 "big bets", soit la somme de 2.400.000$...

Mais ces quelques jours resteront une bonne expérience pour le joueur :"Ce fut sûrement l’affrontement le plus intense de ma carrière dans le poker. Certes, il s’est soldé par les plus grosses pertes que j’aie jamais connues, mais j’étais dans de bonnes conditions, ma confiance était au beau fixe, et j’avais beaucoup travaillé : cela m’a permis d’accepter beaucoup mieux la défaite que dans le passé."

 

 

Au poker, on ne peut pas tout maitriser. Vous aurez peut-être la chance de faire partie du Top 5% des chattards, ou à l’inverse le Top 5% des poissards. Ou peut-être vous serez pile dans la moyenne : ni trop chanceux, ni trop malchanceux. Dans tous les cas, ce n’est pas quelque chose que vous contrôlez : la seule chose à faire est donc d’accepter les faits, et vous concentrer sur le reste. Donnez le meilleur de vous-même : cela n’effacera pas les bad runs, mais cela les rendra assurément plus faciles à vivre, car vous ne vous en voudrez pas, et vous resterez plus lucide.

 

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